Notices de familles ( 1305 entrées )

Lang

Le nom de famille LANG désigne un homme grand et mince.

Les caractéristiques physiques ont donné naissance à de nombreux patronymes en Alsace comme KLEIN, GROSS, KURTZ etc.

Une maison du XVIIIè siècle à Blotzheim, village où les Lang sont présents dès le XVIè siècle  

La Revue Française de Généalogie indique que les LANG se situaient, en 1994, à la 562ème place des noms les plus fréquents de France.

L'implantation est surtout très forte, cela est évident, en Alsace et en Lorraine.

Les pays germaniques abritent de nombreuses familles LANG.

En Suisse, elles sont présentes dans plusieurs cantons mais ne semblent pas avoir migré massivement vers l'Alsace.

En Haute-Alsace, des LANG sont présents dès le tout début du XVIIè siècle à Hunawihr et Colmar.

La cité colmarienne embaucha pour sa défense en 1619 Simon LANG, originaire de Fribourg-en-Brisgau.

En 1786, Jean Henri LANG, natif du Wurtemberg, fut admis à la bourgeoisie de Colmar.

Vers 1695, Elias LANG, bourgeois de cette ville, portait comme armoiries "d'azur à une tige de fleurs de muguet d'argent, une épée de même, la garde et la poignée d'or, passées en sautoir, et un casque d'argent doublé de gueules, brochant sur le tout" (Armoiries de la Généralité d'Alsace).

A Colmar, les LANG étaient alliés à la famille DROUINEAU et oeuvraient au Conseil Souverain d'Alsace.

François Xavier, avocat au dit Conseil, décéda en 1786; sa pierre tombale est conservée au cimetière de Colmar. Son frère fut "Stettmeister" de Colmar.

A Gueberschwihr, une famille LANG a fait l'objet d'une liste ascendante réalisée par Pierre TEXIER et publié dans la revue généalogique des cheminots, Généalogie-Rail, en janvier 1993.

A Biesheim, Gérard FLESCH a relevé le volte-face de Suzanne LANG, originaire d'Utznach dans le canton de Saint-Gall. Elle se fiança en 1692 à un veuf de Vieux-Brisach mais elle changea d'avis deux jours après la cérémonie et rompit les fiançailles pour épouser plus tard un autre veuf, Melchior NEZER, forgeron.

Le dénombrement de 1699 d'Issenheim montre la présence de Georges LANG dans la catégorie des laboureurs. Il possédait à cette époque trois boeufs, de quoi atteler sa charrue. Epoux d'Odile RITTER, il décéda en janvier 1708 après avoir eu la tristesse de voir mourir quatre de ses enfants âgés de 15 mois à 4 ans.

Fils d'un Caspar LANG dont nous ne connaissons pas l'origine, Urs fut enterré à Rouffach le 27 avril 1667.

A Wittelsheim, les LANG étaient chirurgiens et barbiers peu avant la Révolution.

En novembre 1735 fut rédigé l'inventaire des biens de la succession de feu Maurice LANG et Anne Marie MULLER. Le couple habitait le Belchenthal, ancienne dénomination de la commune de Murbach. Il avait trois enfants : Anne Marie, Antoine et Madeleine.

Dans le secteur de Mulhouse

Dès 1535, un certain Hans LANG payait redevances pour ses biens à Mulhouse. Il habitait alors Lutterbach.

En 1630, le meunier Georges LANG prit en location le moulin de Mulhouse pour une durée de trois ans. Toujours présent en 1642, il acheta des terres sur le ban de Mulhouse aux familles BAUR, SCLIENGER et HALM de Dornach.

Avec l'essor de l'industrie textile à Mulhouse, de nombreuses fabriques embauchèrent des étrangers, à l'image de ce que fit la fabrique de toiles peintes SCHMALTZER et CORNETSZ.

Les archives de la ville de Mulhouse conservent l'état de ses employés en 1766. Parmi eux figure l'apprêteur Jacques LANG de Grentzach.

A Hirtzfelden, les registres des sépultures mentionnent des LANG, comme par exemple Léger LANG décédé en 1699 ou Louis LANG inhumé en 1707.

D'autres souches LANG sont attestées à Heiteren et Rustenhart, ainsi qu'Ensisheim et Bantzenheim.

A Bernwiller, Sigismond LANG était laboureur et figure à ce titre dans le dénombrement de 1659. Il avait alors 52 ans et cinq enfants mineurs. Il ne semble pas avoir laissé postérité sur place.

A Masevaux, Bernard LANG participa financièrement à la défense de la ville en 1632.

Eglingen vit le mariage en 1708 de la fille de Jacques LANG avec Jean FINETSCH.

Les quatre curés d'Ottmarsheim

La souche LANG d'Ottmarsheim donna naissance à quatre ecclésiastiques sous l'Ancien Régime.

En 1735 y naquit François Joseph, fils de François Joseph et de Françoise BRODHAG. Après des études au séminaire de Porrentruy, il fut vicaire en divers lieux puis curé d'Illfurth et d'Ottmarsheim. Emigré pendant la Terreur, il revint à Ottmarsheim où il décéda en 1815.

Un autre François Joseph, né en 1762 au sein du couple Léger LANG et Anne Marie MUNSCH, fut curé de Heiteren puis de Reiningue jusqu'à son décès survenu en 1812.

Enfin, les deux frères Antoine et François Joseph LANG, enfants de François Antoine et Elisabeth FIMBEL, furent nommés dans les paroisses de Ranspach-le-Bas et Zimmersheim (KAMMERER).

Michel Lang pris en otage

A côté d'Ottmarsheim, le village de Petit-Landau abritait une famille LANG composée de laboureurs.

En 1675, alors que le village était mis à sac par les troupes impériales, Michel LANG fut accusé d'espionnage parce qu'il avait vu la soldatesque voler le bétail. On lui banda les mains derrière le dos et on le traîna dans le but de lui faire subir un mauvais sort.

Se voyant perdu, il promit à Notre-Dame un pélerinage à Mariastein s'il en réchappait. Occupés à faire traverser un ruisseau au bétail volé, les soldats le quittèrent un moment des yeux. Michel parvint pendant ce court instant à délier ses mains et à se cacher dans un buisson. Ayant constaté sa disparition, les soldats le cherchèrent longtemps, fort heureusement sans le trouver.

Les LANG font partie des anciennes familles de Village-Neuf et Huningue. Pour Village-Neuf, il existe un arbre généalogique sommaire couvrant la période 1725 à 1814. En 1752 décéda en ce lieu Jean Georges LANG des suites d'une violente fièvre ("violenta febri correptus").

De Kappelen à Leymen

Les registres de la paroisse Saint Michel de Kappelen mentionnent en 1675 le baptême de Henri LANG. Fils de Christian LANG et de son épouse Eve HABI, il eut comme parrain Henri GUTZWILLER et pour marraine Marguerite GUTZWILLER, tous deux de Therwill.

En 1766, les LANG étaient toujours présents à Kappelen, ainsi qu'à Brinckheim où ils participaient au tirage au sort de la milice.

L'ancienne église-mère de Saint-Blaise a vu les baptêmes d'enfants LANG dans le dernier quart du XVIIIè siècle. Ce sont ceux du couple Léger LANG et Madeleine LYBIS, demeurant à Fislis.

A Leymen, les LANG sont cités dès 1585, année où ils figurent dans le renouvellement des biens appartenant au Chapitre de Bâle.

En 1720, Christian LANG de Hagenthal épousa à Leymen Anne Marie BLUM. Au XVIIIè siècle, une branche habitait Liebenswiller alors qu'une autre résidait à Hagenthal.

Notons également la famille LANG de Durmenach dont une partie se fixa à Besançon au début du XIXè siècle. La descendance créa les tissages de Waldighoffen.

Les Lang de Blotzheim

Famille importante et aisée de Blotzheim, les LANG étaient présents dès la fin du XVIè siècle. Ils exerçaient le métier de boucher et avaient le statut de bourgeois. Certains firent des études et devinrent médecins au XVIIIè siècle.

Les registres paroissiaux de Blotzheim, biens complets à partir de 1640, permettent de relever à cette époque cinq branches distinctes: celles de Nicolas et de Barbe BASSLER qui firent donation mutuelle en 1683, de Jean LANG et Barbe MULLER qui eurent des jumeaux en mai 1653, de Christian et Cléophé HUG dont les nombreux enfants naquirent entre 1641 et 1656, de Fridolin LANG et Anne FUCHS mariés en août 1640, et enfin de Jean LANG et Marie MULLER, mariés à Blotzheim en octobre 1643.

En cette période trouble de la guerre de Trente Ans, ce dernier couple se réfugia temporairement à Huningue comme l'écrivit le curé.

A l'abri de la citadelle naquit le fils Bernard en janvier 1654.

Vingt années plus tard éclata une nouvelle guerre et nous trouvons réfugiés à Bâle les LANG de Blotzheim : Jean, Fridolin, la veuve de Christian et Nicolas. Nous y trouvons aussi Léonard LANG de Hégenheim, Michel LANG de Kappelen et Jean LANG de Wentzwiller.

Les relations entre les LANG de Blotzheim et ceux de Huningue se concrétisèrent souvent par des unions.

Ainsi en novembre 1777, on célébra à Hésingue le mariage de Nicolas Norbert LÉVÊQUE, fils du conseiller de la forteresse de Huningue, et de Marie Anne LANG, la fille de feu le notaire Christian LANG de Blotzheim.

Tout comme les LANG de Petit-Landau, ceux de Blotzheim ont été l'objet d'une guérison miraculeuse. Le recueil des miracles de Mariastein raconte qu'en 1648 Jean LANG de Blotzheim implora la Vierge pour obtenir la guérison de sa fillette. Atteinte de violentes convulsions, la petite Chrischona alors âgée de quatre ans fut miraculeusement guérie et son père réalisa le pélerinage promis.

André GANTER