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Lehmann - Leman - Lehenmann - Loehemann

A l'origine, le "Lehmann" désigne la personne qui possède un fief (Lehen), c'est-à-dire un bien relevant d'un seigneur et lui versant le plus souvent une redevance.

Le Lehmann est donc un vassal du seigneur.

Cette étymologie explique que le patronyme LEHMANN soit assez répandu, sans qu'il faille rechercher à priori un lien de parenté entre les différentes souches.

les armoiries de Jean-Claude LEHMANN, marchand et bourgeois de Manspach vers 1698  

En Haute-Alsace, le nom est ancien. Nous trouvons dès 1504 Hans LEHENMAN à Froeningen, puis en 1518, un autre Hans LEHEMAN à Habsheim.

En 1523, les LEHMANN sont cités à Bruebach, puis en 1536 à Mulhouse. Dans cette ville en 1573, Diebolt LEHMANN possède sa propre maison rue Paille.

La même année, Mathis LEHENMAN habite Brunstatt et y possède divers biens.

Un des plus anciens mariages de Brunstatt, relevé par Michel SCHMITT dans le cadre du programme ALEXSYS, concerne Jacob LEHMANN qui épouse, en novembre 1610, une fille prénommée Eva.

Les LEHMANN étaient toujours présents dans les environs de Mulhouse en 1715, année où Fridolin et Marie LEHMANN, de Morschwiller-le-Bas, seront confirmés.

Plus au nord, nous trouvons en pleine guerre de Trente Ans (1633) à Ensisheim, le mariage de Christoff LEHMANN, bourgeois de la ville.

Les vallées vosgiennes du sud du Haut-Rhin abritaient également des familles LEHMANN.

A Guebwiller, Hans LEHMAN possédait au XVIè siècle, des terres près de la "Beltzbrunnen".

A Thann, Heinrich LEHEMANN exerce en 1618 la fonction de garde-vignes.

Une famille LEHMANN habite Roderen et Leimbach avant la Révolution.

A Cernay, Magdalena LEHMANN, la maîtresse d'école, est invitée à déposer comme témoin lors du procès entre Jean-Georges VOCHER et son épouse Marie-Anne MUNCK.

A Wittelsheim, Jacques LEHMANN, mesurant cinq pieds et un pouce, remplit les conditions pour être milicien en 1766.

Enfin, dans la vallée de Masevaux, Baschen (Sébastien) LEHEMAN est invité à verser une contribution d'un sol pour l'entretien des gardiens de la ville pendant l'année de guerre 1632.

Au sud du débouché de la vallée de la Doller, le petit village de Soppe-le-Haut abritait une famille LEHEMAN citée dès 1698.

De là partira Pierre LEHMANN avec sa famille en 1817, à la conquête de l'Amérique

Des Lehmann venus de Suisse

Plusieurs familles LEHMANN se sont implantées en Alsace venant de la proche Suisse. Mentionnons Jean LEHMANN de l'Entlebuch dont le fils se marie en 1724 à Sewen et habite Oberbruck.

Une autre famille originaire de Dagmersellen dans le canton de Lucerne, s'établira en 1664 à Eguisheim.

Le canton de Soleure fournira aussi son contingent de LEHMANN, comme par exemple Bernard LEHMANN de Bolken qui se fixera à Rouffach en y épousant, en 1664, Suzanne JEAN.

A Illfurth, en 1662, Jacques LEHMAN portera plainte pour injures contre Ulrich BRODBECK.

A Manspach, la croix érigée par Joseph LEHMAN, La famille LEHMANN est représentée dès le XVIIè siècle dans ce village  

Dans le village voisin de Hochstatt, où les LEHMANN sont toujours bien présents, habitait en 1698 Jacques LEHMANN. Il possédait un boeuf, ce qui représentait un tiers d'un attelage de labour.

De Friesen était natif Pierre LEHMANN. En 1741, il s'enrolera pour six années dans le régiment du capitaine DE FERRETTE.

Dans la vallée de la Largue

Une ancienne famille LEHMANN habitait Altenach. Nous y relevons en particulier au XVIIè siècle les couples LEHMANN-EGLER et LEHMANN-KUMER.

Pour la période pré-révolutionnaire, pas moins de 32 enfants LEHMANN ont été baptisés dans l'église Saint-Sylvestre d'Altenach.

A Ueberstrass, les LEHMANN sont présents dès 1662, date à laquelle Jean LEHEMANN est condamné "pour avoir laissé aller ses chevaux dans le blé".

Sans doute forte tête, il passera également en justice parce qu'il avait engrangé sa récolte de blé sans avoir laissé sur place les gerbes avant le passage des valets-dîmiers.

Ces derniers, chargés de prélever pour la dîme chaque dixième gerbe, devaient aussi vérifier qu'elles étaient de la même taille que les autres.

Pour finir, citons Jean-Claude LEHMAN, marchand et bourgeois de Manspach qui portait "d'azur à un cheval se cabrant d'argent, adextré d'un fer de lance de même, péril en barre, la pointe en haut". Il eut au moins deux fils, Jean-Claude et Jean-Henri.

André GANTER