Notices de familles ( 1305 entrées )

Ortscheid - Ortschit - Orschit - Orscheid

Le nom de famille ORTSCHEID, assez rare, semble être de création locale.

Il se compose du préfixe Ort, c'est-à-dire lieu ou place, et du suffixe Scheid, séparation, limite.

ORTSCHEID pourrait donc correspondre à un toponyme, un lieu indiquant une limite politique séparant une place.

Par extension, ce nom a pu être attribué aux personnes habitants en ce lieu.

Déjà connue à Mulhouse au tout début du XVIè siècle (Clewin ORTSCHIT y est cité en 1505 avec son fils Heinrich), la famille ORTSCHEID est essentiellement implantée dans le secteur de Ferrette.

 

Ancienne famille de Ferrette et Vieux-Ferrette, elle y a joué un rôle important, s'alliant à d'autres familles notables comme les WIDERSPACH ou les BLECH.

En pleine guerre de Trente ans, alors que la plupart des cures étaient désaffectées, les moines de Luppach ont tenu des registres paroissiaux y inscrivant les baptêmes de nombreux enfants du Sundgau.

Dépouillés par Emile RUETSCH, ces registre apprennent qu'au moins deux couples ORTSCHEID vivaient à cette époque à Ferrette: ceux de Valentin et de Jean-Georges.

C'est sans doute ce dernier, receveur de la ville, qui est cité comme étant réfugié à Bâle en 1676.

Valentin quant à lui eut une nombreuse descendance: Marie-Barbe épousa le fils du ma"tre teinturier d'Altkirch Conrad HERGER, Marie-Catherine s'unit à Jean-Jacques WIDERSPACH de Ferrette et Marie-Elisabeth se maria à Jean-Baptiste WIDERSPACH, également de Ferrette.

La chronique des faits miraculeux de Mariastein apprend que Joachim ORTSCHEID de Vieux-Ferrette eut la vie sauve en 1678 grâce à l'intercession de Notre Dame de Mariastein.

Ecrasé sous une charrette remplie de tonneaux plein de vin, il resta longtemps coincé sous la charge mais en sortit parfaitement indemne.

Le livre des fondations de messes anniversaires de la paroisse de Grentzingen mentionne une messe à lire annuellement, fondée par Joachim ORTSCHEIDT et son épouse Magdalena BLECH.

Ce couple était aisé puisque la messe devait être concélébrée par trois prêtres.

A Oberdorf, village qui dépendait de Grentzingen au niveau paroissial, nous trouvons à la fin du XVIIè siècle Jean-Jacques ORTSCHEID, le greffier du village.

Lors du baptême de sa fille Marie-Elisabeth en 1683, il était qualifié de "Domini", c'est-à-dire de "Sieur", ce qui est en rapport avec sa fonction.

Lors du baptême évoqué, le parrain était Jean-Georges ORTSCHEID qui habitait Altkirch où il était procureur fiscal.

Il se vit attribuer vers 1696 les armoiries suivantes : "Porte d'azur à trois crampons d'argent mal ordonnés". Jean-Georges décéda à Altkirch en 1719 à l'âge de 77 ans.

La cité altkirchoise attira en outre d'autre membres de la famille ORTSCHEID de Ferrette, comme par exemple Jean-Henri qui y épousa en 1704 une DURINGER, ou Thiébaud qui s'unit en 1735 à Marie-Eve HESCH.

A Wittenheim, en 1659, vivait un certain Conrad ORTSCHITZ, laboureur né vers 1613.

En 1633 fut baptisée à Ensisheim Marie, fille de Jean ORDTSCHEIDT et de Catherine LITOLFF.

Le 14 août 1756 naquit à Habsheim Jean, fils de Jean OTSCHEID et d'Anastasie NITHARD.

Martin ORTSCHID, échevin d'Uffheim, fut inhumé en 1695 au cimetière local.

En 1707, Frédéric ORTSCHEIT, bourgeois de Sierentz, décédait âgé d'environ 50 ans.

Le premier décembre 1764 à Orschwihr, le veuf Jean-Georges ORTSCHEID, bourgeois de Hégenheim, prenait pour épouse la veuve Madeleine SCHORR.

A Michelbach, Louis ORTSCHEID était régisseur des biens appartenant aux nobles DE REINACH dans la première moitié du XVIIIè siècle.

Célibataire, il eut maille à partir avec la famille DE REINACH à qui il refusait de payer les redevances des terres dont il avait la gestion.

Sa pierre tombale, érigée après son décès en 1754, était conservée dans la chapelle Sainte-Agathe de Michelbach.

D'après une généalogie intitulée "The ORTSCHEID Family", établie en 1983 par Paul J. ORTSCHEID, une importante descendance du nom vit actuellement dans l'Illinois.

Elle est issue de François-Joseph ORTSCHEID et de son épouse Marie-Anne BLIND de Vieux-Ferrette, dont trois des huit enfants émigrèrent en 1855 vers le Wisconsin.

Cette généalogie a été communiquée par M. B. CLAUDE qui a étudié pour sa part la branche française issue de Jean-Georges ORTSCHEID et d'Anne-Marie WICKY, dont il est issu.

André GANTER