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Schoen - Schön

En vieil allemand, l'adjectif schoen signifie agréable à regarder et par extension beau, amical.

Il est possible d'imaginer que le premier porteur du nom SCHOEN devait avoir ces qualités pour qu'on lui ai donné ce surnom.

Il convient toutefois de préciser qu'en vieil alsacien l'adjectif schön signifiait également sain, dans le sens d'une personne en bonne santé, exempte de maladie.

 

Une famille SCHOEN habitait Réguisheim où elle possédait de nombreuses terres. Antoine SCHOEN, bourgeois du village, y décéda vers 1674 laissant une veuve et plusieurs enfants.

Parmi eux, les fils Jean et André reçurent le sacrement de confirmation en avril 1669 à Battenheim. Epoux d'Ursule DIEMER, le premier possédait une grosse exploitation agricole à Réguisheim. Le second né vers 1659 s'était uni à Ursule BECK dont il eut un fils prénommé Henri.

En 1767, la famille était toujours présente et cette année-là Alphonse SCHÖN, bourgeois du village, fut signalé comme ayant rempli l'obligation de l'ordonnance du 10 juillet 1752.

Cette ordonnance stipulait que chaque bourgeois devait fournir à la communauté villageoise un seau à incendie. Généralement en cuir, ces seaux servaient à faire la chaine pour combattre, bien mal d'ailleurs, les incendies nombreux à une époque où les toitures étaient recouvertes de chaume.

Toujours bien représentés, les SCHOEN habitent Oltingue depuis plusieurs siècles.

En février 1708, Christian SCHOEN, bourgeois du village, se fixa à Franken avec son épouse Agnès RUHER, la veuve de Christian BERNHART. Le couple y fit rédiger un contrat de mariage en présence de Jean Adam SCHOEN, frère de Christian.

Né vers 1673 à Oltingue, ce Jean Adam fut ordonné prêtre en 1698. Curé de Knoeringue, il y décéda après un sacerdoce de 48 années. Il fut inhumé devant l'autel principal de l'église et Thiébaut WALTER, au début du XXè siècle, vit encore sa pierre tombale usée par le temps.

Cette famille d'Oltingue donna naissance à d'autres prêtres comme Henri Denis SCHOEN, né en 1688 à Oltingue, fils de Christian SCHOEN et de Judith SPORRER, qui fut curé de Leymen où il décéda en 1748 (KAMMERER).

C'est sans doute par son intermédiaire que Judith SCHOEN y épousa en 1739 Ours MEYER. Judith, qui venait d'Oltingue, était la fille de l'aubergiste à l'enseigne du Boeuf, Ours SCHOEN.

Jacques SCHOEN, agriculteur d'Oltingue, vint également à Leymen en 1747 pour y épouser Marguerite MEYER, la veuve de Nicolas NUSSBAUMER. Fils de Jean et d'Elisabeth WALBOTT, né en 1697 à Oltingue, Jean Jacques SCHOEN se voua aussi à la prêtrise. Ordonné en 1723, il fut curé de Steinsoultz après avoir été vicaire d'Aspach près d'Altkirch.

Dans la seconde moitié du XVIIIè siècle, les SCHOEN étaient laboureurs à Oltingue. On les trouve aussi à Knoeringue d'où ils se rendirent à Michelbach et à Bettlach où ils étaient tailleurs d'habits.

La présence ancienne des SCHOEN dans le secteur est attestée par le relevé effectué par Emile RUETSCH dans les registres de Luppach. En juillet 1647, le curé a noté le baptême de Jean SCHOEN, fils de Jacques SCHOEN de Sondersdorf et d'Appolinie ERBLAND.

Le chapitre noble féminin de Masevaux possédait un moulin dans cette ville. Le bâtiment était confié à un meunier qui versait au chapitre une redevance pour son exploitation.

Entre 1642 et 1660, ce meunier se nommait Claude SCHÖNN. Il avait épousé, suivant contrat de mariage déposé au greffe de Masevaux en janvier 1642, Anne SCHEGGE de Lauw.

Lors de la rédaction de l'acte, le frère de l'époux était présent. Son prénom, Dehlat, laisse à penser qu'il était originaire du secteur de Rougemont ou de Ronchamp. Dans ce cas, il est fort probable que ces SCHOEN soient en fait des "BEAU" dont le nom aurait été traduit comme cela se pratiquait couramment à l'époque.

Quoi qu'il en soit, Claude et son épouse eurent plusieures enfants dont un fils, Jean Michel, baptisé en 1644 à Masevaux. Après des études à l'université de Fribourg-en-Brisgau, Jean Michel fut curé de Burnhaupt puis de Sentheim.

Parue à Mulhouse en 1920, la généalogie SCHOEN comporte les tableaux généalogiques des SCHOEN de Mulhouse depuis 1418 jusqu'en 1919.

Cette famille patricienne rattache ses racines à Jean SCHOEN, né avant 1418 à Colmar.

Le fils de Jean, prénommé Conrad, fut teinturier à Mulhouse où il demeurait rue des Boulangers.

Cette famille d'artisans se lança dans l'aventure textile et industrielle de la ville. L'ouvrage généalogique, sorti de l'atelier d'Ernest MEININGER, imprimeur bien connu des généalogistes, comporte une planche d'armoiries.

Les armoiries retenues par l'auteur portent "partie, au 1 d'or, à un sapin arraché de sinople fûté au naturel, au 2 d'azur à une demi-roue de voiture d'or, en pointe trois coupeaux de sinople brochants sur la partition".

Le cimier est "un vol dont l'aile de dextre d'azur porte la demi-roue, et celle de senestre d'or porte le sapin de l'écus".

La devise, "Ad Lucem" c'est-à-dire "vers la lumière" a été ajoutée par l'auteur et représente le sapin qui s'élance vers le ciel.

Dans sa livraison de 1986, l'annuaire de la Société d'Histoire Sundgauvienne a publié la quatrième partie de l'étude historique réalisée par Mmes TAVERNIER et OSTERMEYER sur le village de Burnhaupt-le-Haut. Cette étude comporte un chapitre traitant de plusieurs familles.

La famille SCHOEN y est tout naturellement bien représentée, l'une des co-signataires étant née SCHOEN. Cette famille se rattache aux SCHOEN de Mulhouse par une lignée de maîtres d'école implantés à Masevaux, Gildwiller et Burnhaupt.

Des descendants quittèrent leur terre natale au milieu du XIXè siècle pour rejoindre New York et tenter l'aventure Américaine.

Une branche SCHOEN originaire de Schwarzenburg en Suisse émigra à Rixheim en 1662 (relevés d'André KIENER).

A Blotzheim, la présence des SCHOEN est attestée dès 1597. Originaire de Steinbrunn et prévôt du village, Michel SCHOEN épousa en 1752 à Aspach une suissesse de Sempach (travaux de la famille STIMPFLING).

A Rouffach naquit en 1673 Joseph SCHOEN, futur chapelain de Pfaffenheim.

Enfin, nous trouvons en 1737 à Ensisheim mention du mariage de Jean Ulrich SCHÖN, veuf de Hagenbach, avec Anne Marie WALTER d'Ensisheim.

André GANTER