Notices de familles ( 1305 entrées )

Vetter

Le nom de famille VETTER indique une parenté, en l'occurrence cousin, oncle ou neveu, et est de ce fait relativement fréquent.

Dans le Sundgau, il est aujourd'hui surtout localisé à Feldbach, Waldighoffen et Rixheim.

 

Déjà connu à Muntzenheim avant la guerre de Trente Ans, le nom est également très ancien à Mulhouse.

Dès 1523, Sébastien VETTER possédait des terres à Riedisheim alors que Michel VETTER était propriétaire à Zimmersheim.

En 1573, Jacques, Thiébaut et Josse habitaient Mulhouse, Josse possédant la maison nommée "Au Coq Rouge".

La famille VETTER était développée dans la cité du Bollwerk mais on la trouve aussi à Ensisheim et Merxheim avec par exemple Jean VETTER.

Ce dernier intervint en tant que débiteur dans la succession de feu Elisabeth VETTER de Cernay, veuve en premières noces de Josse DUBICH et épouse en secondes noces de Georges MEYER, le meunier de Cernay.

Issue de la souche mulhousienne, une branche se convertit au catholicisme avec Anne VETTER, la fille de Jacques et d'Ursule BURCKART.

Anne épousa à Brunstatt en janvier 1686 Mathias BRENDLIN originaire d'Ensisheim (relevés de Michel SCHMITT).

De très anciennes familles VETTER habitaient et habitent toujours la Suisse.

La première est originaire de Stein-am-Rhein dans le canton de Schaffhouse. Citée dès 1388, elle portait "d'azur à une bande d'argent, chargée d'un oiseau d'or, ailé d'azur, accompagnée de deux étoiles d'or"(Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

La seconde localisée dans le canton de Zurich est connue dès 1346 (Zürcher Familiennamen, édité par la Zürcher Kantonalbank en 1994).

Une troisième souche est présente dans le canton de Lucerne et plus particulièrement dans le secteur de l'Entlebuch. Blasonnée et connue dès le XIVè siècle, elle a donné naissance à des rameaux alsaciens. Ces derniers sont la résultante du repeuplement consécutif à la guerre de Trente Ans.

Joseph Schurman avait noté dans son répertoire des émigrés du canton de Lucerne vers l'Alsace des VETTER d'Escholtzmatt établis à Guebwiller, Merxheim et Rouffach. Il n'est donc pas étonnant de trouver des VETTER dans les localités du Jura alsacien ainsi que sur le grand axe routier reliant Bâle à Mulhouse.

En novembre 1690, Jean Jacques VETTER et son frère Joseph firent une donation à leur beau-frère Léonard HENCKHE. Bourgeois de Blotzheim, ils étaient à cette époque tous deux enrôlés au service du Roi de France.

En 1766, nous trouvons dans la liste des miliciables Jean Georges VETTER, laboureur de Blotzheim, et Joseph VETTER, journalier demeurant à La Chaussée.

Originaire de Habsheim, Jean Jacques FETER S'unit en 1724 à Catherine LOSHER De Falkwiller. A cette occasion, un contrat fut passé devant le greffe seigneurial de la mairie de Traubach.

Quelques années plus tard, l'inventaire de partage permet de savoir que Jean Jacques s'était remarié en 1734 avec Anne Marguerite GRIM dont il eut deux enfants, Marie Eve et Marie Anne. Mineurs, ils étaient représentés par leur tuteur Sébastien VETTER de Soppe-le-Bas.

Les relevés d'André KIENER pour Rixheim permettent de constater que, là aussi, les VETTER étaient nombreux.

En 1675, une fille VETTER y épousait Jean CRON, forgeron de profession.

Vingt ans plus tard, Jacques VETTER du Wurtemberg se mariait à Rixheim avec Marie Claire DOESIG native de Baden en Argovie.

En 1767, Antoine VETTER, fils d'Antoine, prenait pour femme Anne Marie RIEDWEG. Veuf, il se remaria avec Gertrude BRUCKER de Flaxlanden.

Si les VETTER étaient présents à Oltingue même, comme par exemple le laboureur Antoine VETTER né vers 1743, on les trouve également à Raedersdorf.

Emile RUETSCH a relevé le mariage célébré à Ferrette, en pleine guerre de Trente Ans, par les récollets de Luppach. Ce mariage unissait Ulrich VETTER de Raedersdorf et Elisabeth BILGER de Moernach. En 1645, on baptisa leur fils Adam.

A Bouxwiller vivaient en 1625 Jacques VETTER et son épouse Elisabeth RUETSCH.

Une très forte implantation des VETTER se rencontre à Ligsdorf-Bendorf. Plus de cent VETTER ont été tenus sur les fonts baptismaux de cette paroisse avant la Révolution. Les alliances se firent essentiellement avec la famille WILLIG.

Dans les localités proches de Koestlach et Moernach, une souche VETTER était active au milieu du XVIIè siècle.

Citons, au siècle suivant, Marie Anne VETTER. Ses parents, Jean VETTER et Ursule MONA, habitaient Koestlach où Jean était maire de la cour domaniale.

En août 1747, un contrat de mariage fut rédigé entre la fille Marie Anne et son futur époux, le chirurgien de Dannemarie Antoine RISCHMANN. Le "Morgengaab", c'est-à-dire la somme que le fiancé promettait à sa future épouse, s'élèvait à cent florins, montrant l'aisance du chirurgien, fils du maire de Dannemarie (notariat de Traubach relevé par Louis TSCHAEN).

Un répertoire des familles dressé par le chargé d'âmes de la paroisse de Steinsoultz mentionne, pour l'annexe de Roppentzwiller, la famille de Joachim WETTER et Christine SCHOFFMANN.

Joachim, baptisé en 1685, était fils aîné de Simon WETTER. Originaire de Hausgauen, Simon avait eu six enfants de son épouse Barbe SCHMITT.

Après le décès de Christine SCHOFFMANN, Joachim se remaria en 1742 à Anne Marie CHRIST de Steinsoultz. Le 25 juillet 1751, déjà âgé et atteint d'une hernie, il fit une chute mortelle d'un cerisier.

A Ruederbach, nous trouvons Georges VETTER dont le fils, Jacques, se maria en 1729 à Brunstatt avec Elisabeth FLESCH.

A Feldbach, les VETTER constituent une des anciennes familles de la localité. Les VETTER du village, alias FÄTTER, viennent en fait de Raedersdorf.

Le premier de la lignée fut Stephan, fils de Christian, qui épousa en 1685 à Feldbach Marguerite GISSINGER, originaire du canton de Soleure. Gardien de troupeaux, il exerça également à Niederlarg.

Dans la vallée de la Largue, les VETTER étaient nombreux. Jean Georges VETTER de Saint-Ulrich se trouvait en Hollande vers 1676, servant dans le régiment de Juncker. Il vendit à cette époque des terres qu'il possédait à Carspach à la noble dame Cunégonde DE FERRETTE.

Au XIXè siècle, six porteurs du nom VETTER furent tentés par l'aventure américaine.

Les deux premiers figurent dans les états de 1817, donc au début du mouvement migratoire vers l'Amérique: Baptiste VETTER, tisserand, né en Allemagne et demeurant à Sundhoffen, émigrait avec son épouse et trois enfants alors que Jean Henri VETTER, originaire de Pfaffenheim, fit sa demande en mai 1817.

En 1846, le cordonnier de Sondersdorf, Joachim VETTER, déclara émigrer vers Cincinnati et l'année suivante Martin VETTER du même village partit pour New York.

En 1858, alors qu'il résidait déjà à Saint Louis (Missouri), Josué VETTER natif de Mulhouse sollicita l'autorisation de se rendre à New York.

Enfin, Xavier VETTER, cultivateur né à Oltingue et habitant Lutter, quitta par Bâle en mai 1865 sa terre natale pour rejoindre Minnesota dans l'état du Michigan. Il était accompagné de son épouse Gertrude BIR et de leurs enfants Xavier, Madeleine, Marie et Joseph, âgés de dix mois à huit ans.

André GANTER