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Vogelweid - Fogelveidt

Le nom de famille VOGELWEID se compose de deux racines.

La première, Vogel, rappelle l'oiseau.

La seconde, Weid, indique le pâturage.

Le sens primitif est par conséquence le pâturage ou pré à oiseaux, et par extension l'habitat d'oiseaux sauvages ou le terrain de chasse aux oiseaux (Dictionnaire Ancien Alsacien-Français de F.J. HIMLY).

Le nom étant souvent utilisé comme nom de lieu, il faut donc admettre que le premier porteur du nom VOGELWEID devait habiter non loin du pré ou du terrain portant ce nom.

 

Le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse (tome 7, 1933) mentionne une très ancienne famille, aujourd'hui éteinte, du nom de VOGELWEIDER.

Habitant Saint-Gall dès 1378, elle portait "d'argent à la bande d'azur chargée de trois étoiles d'or".

Depuis fort longtemps, les VOGELWEID habitaient Ferrette où ils faisaient partie de la bourgeoisie aisée.

Né vers 1570, Michel VOGELWEID, marié à une WALBOT, fut l'ancêtre des VOGELWEID de Guebwiller.

En 1943, un arbre généalogique de cette famille de Guebwiller fut dressé. Il comporte plus de dix générations et des centaines de personnes. Les armoiries de cette famille, très certainement de création récente, y figurent également.

Les deux fils de Michel, Jean et Jean-Henri, s'installèrent à Guebwiller où ils firent souche.

Le premier épousa en 1663 Anne-Marie BRAUN qui lui donna de nombreux enfants dont un fils Jean. Boucher de profession, il transmit son métier à sa descendance.

Le second, Jean-Henri, se maria avec Anne-Marie OERTLIN et exerça à Guebwiller le métier de sellier. Parmi ses enfants, le fils Philippe-Jacques s'unit avec Marguerite LAUCHER, la fille du réputé chirurgien Melchior LAUCHER.

Ce dernier apparait avec Jean-Henri VOGELWEIDT comme créancier dans la succession du prévôt de Buhl Mathis HILDENBRAND qui fut ouverte en septembre 1699. La nombreuse descendance se répartit à Guebwiller et dans les environs.

Peut-être en rapport avec cette branche, un Joseph VOGELWEID, fils de Jean VOGELWEID de Blodelsheim, s'unit en 1769 à Kembs avec Marie-Eve, fille de Sébastien SCHREPFF.

Le travail réalisé par la famille STIMPFLING d'Aspach à partir des anciens registres de la paroisse du village permet de trouver la présence des VOGELWEID dès le début du XVIIIè siècle à Aspach avec Gaspard et Thiébaud VOGELWEID.

Tous deux eurent plusieurs enfants qui assurèrent la descendance du nom.

Mais les VOGELWEID étaient déjà présents au siècle précédent.

En avril 1693, Jean VOGELWEID d'Aspach vendit à son gendre Jean FISCHER un champ pour la somme de quinze livres, monnaie de Bâle. De ce village, une branche partit s'établir à Balgau vers 1740. Jean, fils de Pierre, y fut garde-chasse et épousa Madeleine OBHAN puis Gertrude MAURER de Neuf-Brisach.

En 1766, Nicolas, dont le nom était orthographié FOGELWEITH, y exerçait la profession de boucher.

Dans le secteur de Muespach, les VOGELWEID sont présents depuis longtemps.

Nous les trouvons à Ranspach-le-Bas dans la seconde moitié du XVIIè siècle.

En 1682, Christine WOGELLWEID de Muespach y épousa Léonard MEYER.

Trois ans plus tard, Agnès VOGELWAID y prenait comme époux Jacques MENTELIN.

De Muespach également était native Christine VOGELWEID qui se maria en 1710 à Altkirch avec Laurent LANG d'Oberdorf.

Non loin de là, le village de Steinsoultz abritait aussi une branche VOGELWEIDT originaire de Muespach, et ce dès 1685.

En 1752, Henri VOGELWEITH, toujours du même lieu, prit pour femme Catherine SCHULTZ à Oberhergheim.

Quinze ans plus tôt, Nicolas VOGELWEITH mourut à Ensisheim après avoir reçu les Saints Sacrements.

Enfin, toujours à Ensisheim, nous relevons le mariage en 1764 de Catherine VOGELWEITH, originaire de Geispitzen, avec Frédéric HERTZOG.

Dans ce dernier village, Joseph VOGELWEID était maréchal-ferrant en 1766.

A Bisel, nous trouvons trace d'une famille VOGELWEID dès le milieu du XVIIIè siècle.

Jean y était marié avec Françoise WIRA.

Leur fils Fortuné-Ignace y épousa en 1774 Marie-Eve METZGER. Le couple eut plusieurs enfants, dont un fils Jean et un fils Séraphin.

Né en 1777, le premier se maria à Thérèse BILGER.

Le second, né en 1779, prit pour femme Anne-Marie HENSY.

Ils eurent un fils prénommé Séraphin comme son père. Il épousa en 1823 à Bisel Walbourgue MARTIN, originaire de Moos. En avril 1847, il fit une demande de passeport pour émigrer à New York.

De Bisel également était originaire Morand VOGELWEID, cuirassier au 10ème régiment, qui combattit sous l'Empereur Napoléon.

Un autre VOGELWEID, prénommé Thiébaud, fut également soldat en l'an 1734. Thiébaud avait été enrôlé dans le Régiment des Gardes suisses dont le colonel était à cette époque le baron Jean-Victor DE BESENVAL. Nous ignorons d'ailleurs son lieu de naissance, celui indiqué sur son billet d'enrôlement étant probablement faux puisque seuls les Suisses pouvaient être engagés dans ces régiments.

Les VOGELWEID ont donné naissance à deux prêtres: les frères Ignace-Henri et Georges-Antoine VOGELWEID de Ferrette.

Fils d'Antoine et de Vérène DELUNSCH, ils ont été baptisés à Ferrette, le premier en 1729, le second dix ans plus tard.

Après avoir été vicaire de plusieurs paroisses sundgauviennes, Georges-Antoine fut curé de Froeningen de 1782 à 1792. Il émigra pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire et revint à Froeningen en 1802. Il finit ses jours dans sa ville natale où il décéda en 1806.

Ordonné prêtre en 1755, son frère Ignace-Henri fut vicaire de Steinsoultz puis de Bisel. Il prit ensuite en charge la paroisse de Froeningen où son frère lui succéda. Il mourut à Froeningen en 1787 (KAMMERER).

André GANTER