Notices de familles ( 1305 entrées )

Walch - Welsch

On appelle encore aujourd'hui, "der walsche" la personne qui est de parler romand et, par extension, celle qui vient d'un pays de parler romand.

L'origine de ce nom provient donc d'un suirnom d'origine donné à une personne étrangère à la région et venant d'une région où l'on parlait le français (ou l'italien).

Il est donc tout naturel de trouver plusieurs souche WALCH, probablement sans rapport les unes avec les autres, si ce n'est la même construction de leur patronyme.

En 1550 encore, Peter GULIN alias Pierre COLLIN, de Mollau, est surnommé WALCH du fait de son origine lorraine.

Les armoiries de Jean-Jacques Walch de Carspach  

Dans la vallée de la Thur, deux familles WALCH cohabitent.

L'une est originaire de Salzbourg, l'autre fait partie des familles verrières venant de Suisse via Winckel. Ces familles ont fait l'objet d'une notice dans "l'Alsace" du 5 septembre 1999 (édition de Thann).

En 1647 sont cités les héritiers de Wilhelm WALCH, probablement de Wattwiller.

En 1584, nous connaissons Hans WALCH, bourgeois de Willer-sur-Thur, les anciens registres de Cernay contiennent les deux actes de mariage de Pierre WALCH en 1631 et 1637.

La famille existe toujours au XVIIIè siècle à Steinbach.

Une ancienne souche WALCH vivait dans le secteur de Wolfgantzen. Elle a fait l'objet d'une étude de K. HAHN parue dans le bulletin du Cercle Généalogique de Bâle.

En 1640 se sont unis à Issenheim Georges WALCH de Wittenheim et Marie SCHMITT d'Ostein (village disparu dans la banlieue d'Issenheim).

A Rouffach, les WALCH sont également présents au XVIIè siècle (mariage de Jacques WALCH de Rouffach en 1668 avec Marie BURGENAT de Westhalten - ALEXSYS cahier 13).

A Bruebach

La présence de WALCH à Bruebach est sans doute à mettre en rapport avec le seigneur des lieux. En effet, la famille des Montjoie (en Allemand FROBERG) possédait Bruebach, mais aussi, entre autres, les villages d'Hirsingue et Heimersdorf, sièges de leurs seigneuries, où vivaient des WALCH.

Toujours est-il que les WALCH habitent Bruebach depuis fort longtemps.

En octobre 1654 dut réalisé le partage des biens de la succession de feu Peter WALCH, bourgeois de Bruebach. Sa veuve, Maria LITZLER, s'était remariée avec un habitant de Rixheim.

En 1707, Jacques WALCH de Bruebach ira épouser à Riedisheim une fille SCHMITT (ALEXSYS 7).

En mai 1708, on procéda au partage des biens des défunts Henri WALCH et Anna BECHLER, entre leurs enfants (notariat ancien de Bruebach).

Vol de poule

En 1599, hans WALCH de Carspach constitue une rente au profit du Chapitre St-Thiébaut de Thann. Il s'engage à verser annuellement le jour de la Saint-Nicolas, la somme de trois livres, monnaie de Bâle.

Cette même année est cité Jos WALCH, dont les héritiers habitent Carspach en 1616.

Un autre Jos WALCH apparaît comme plaigant à Mulhouse en 1622 (on lui avait volé des poules).

Jean-Jacques WALCH, bourgeois et marchand de Carspach, se fit attribuer des armoiries par les fonctionnaires de Louis XIV.

Il portait "d'azut aux quatre vents représentés par quatre têtes de chérubins d'or, posées en sautoir, soufflant leur vent d'argent au coeur" (Armorial de la Généralité d'Alsace).

C'est probablement un gendre de Jacques HARTMANN qui achète des terres à Carspach en 1691. Son fils Johannes épousera suivant contrat du 16 novembre 1719, Ursula, fille de Pierre HARTMANN.

Les WALCH faisaient partie, avec les ZURBACH et les HARTMANN, des trois familles les plus importantes de Carspach.

Des Walch à Mertzen

Le dénombrement de 1698 nous apprend que deux familles WALCH vivaient à cette époque à Mertzen: celle d'Adam WALCH et celle de Thiébaut WALCH.

Vers 1708, un fils de Thiébaut prénommé Jacques épousera Madlen ECKERT d'Ueberstrass.

D'après les travaux généalogiques du regretté Maurice SCHERMESSER, Charles WALCH, le peintre thannois, était issu d'une famille WALCH de Hirsingue (son père y était né en 1876).

A Hirsingue, les WALCH faisaient partie des plus anciennes familles locales.

Dès 1541, on trouve trace du nom en ce lieu. Une correspondance échangée cette année-là entre Mulhouse et Hirsingue est conservée aux Archives de Mulhouse. Elle nous apprend que Ludi WALCH avait avec d'autres habitants joué aux dés à Hirsingue. Ce dernier avait triché, le maire du village s'en plaint aux autorités mulhousiennes.

Réfugiés à Bâle

Plusieurs WALCH figurent parmi les Sundgauviens réfugiés à Bâle pour fuir les horreurs de la guerre.

En 1676, nous y trouvons Morand WALCH de Jettingen, Hans WALCH de Steinsoultz et Adam WALCH de Knoeringue.

Une descendance de la branche de Steinsoultz partira pour Ensisheim où Jean WALCH épousera, en 1728, Apollonie RABÉ.

Le salpêtrier de Vieux-Ferrette

Le salpêtrier Léonard WALCH de Vieux-Ferrette est reçu bourgeois du lieu suivant acte de 1773.

Cette profession de salpêtrier n'était pas toujours bien perçue par la population, car elle conférait à son détenteur des privilèges parfois exhorbitants.

A Vieux-Ferrette, vivait à la fin du XVIIIè siècle, Léonard Walch, salpêtrier de profession  

Il pouvait par exemple pénétrer dans toutes les maisons pour y rechercher du salpêtre sans que les habitants ne puissent s'y opposer !

Le chroniqueur de Lucelle

En début de notice, nous avons mentionné les verriers WALCH qui, transitant par la verrerie de Lucelle, ont gagné ensuite les verreries de Wildenstein, Rimbach-Glasshütte, Miellin, etc...

De cette famille est issu Jean-Blaise WALCH né à Winckel en 1688. Devenu le Père Bernardin, cistércien de l'abbaye de Lucelle, il eut aussi en charge les paroisses de Lucelle et d'Oberlarg.

Erudit, il se chargea de mettre en ordre les archives de l'abbaye et publia plusieurs ouvrages. Parmi eux, citons la transcription et la mise à jour du nécrologue de l'abbaye, ainsi que la chronique du couvent par Louis KAMMERER.

André GANTER