Le nom de famille WETZEL est un diminutif du prénom Werner.
En Bohême, il est souvent une altération de Wenceslas.
En Haute-Alsace, il pourrait également provenir du métier d'aiguiseur, qui se disait en ancien alsacien "wetzen".
Les WETZEL sont nombreux, tant en Alsace qu'en Allemagne et en Suisse.
Dans ce dernier pays, ils étaient essentiellement présents dans les cantons de Zurich, de Bâle-Campagne et d'Argovie.
Cités dès le XIIIè siècle à Zurich, ils y exerçaient la profession de forgeron et tenaient la fonction de prévôt.
A Winterthur, cette famille d'avoyers mentionnée dès 1244 portait "coupé, à un lion en chef" (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).
D'Allemagne est issue la famille des facteurs d'orgues WETZEL. Implantée au XIXè siècle dans le Bas-Rhin, elle a été étudiée par P. MEYER-SIAT (Archives de l'Eglise d'Alsace, tome 39, 1976).
A Strasbourg, la famille noble WETZEL de Marsilien a fait l'objet d'une notice parue en 1977 dans l'annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg. Cette famille du patriciat strasbourgeois est mentionnée dès 1237.
Les WETZEL de Colmar constituent également une ancienne famille patricienne. Cité dès 1369, Nicolas WETZEL possédait sa maison dans la ville.
Quelques notes sur cette famille réalisées par André HERSCHER ont été publiées dans la revue "Mémoire Colmarienne" en juin 1985. L'auteur précise que l'emblème des WETZEL est représenté sur la façade sud de la célèbre maison PFISTER.
Les WETZEL de Colmar portaient "de gueules à un vase d'argent, garni de trois fleurs d'or, tigées et feuillées de sinople sur une terrasse de même".
Dans son relevé des anciennes pierres tombales de Haute-Alsace, WALTER mentionne la sépulture de Jean WETZEL.
Marchand de Colmar, il décéda le neuf décembre 1652 à l'âge de 77 ans.
A Soultz, GASSER relève des WETZEL dès 1270 (LOS).
Dans la ville de Thann, un Thiébaud WETZEL était garde-vigne en 1589 (travaux d'André ROHMER).
En 1637, Apollinaire WETZEL était chargé de gérer les revenus de la cité de saint Thiébaud.
A Ensisheim, Michel WETZEL était présent en 1505, alors qu'à la même date Jacques WETZEL habitait Brunstatt.
Les WETZEL constituent une des plus anciennes familles de Bernwiller.
Dès 1573, un certain Henri WETZEL y demeurait.
Vers 1602, nous connaissons Wilhelm, Melchior et Thiébaud sans pour autant disposer du lien de parenté qui les unit.
A la même période vivait à Bernwiller Jean WETZEL, fils de Thiébaut "der gross".
Le dénombrement de 1659 indique cinq familles WETZEL à Bernwiller. Il s'agissait de paysans aisés possédant leur propre attelage.
En 1698, trois chefs de famille WETZEL sont cités: Romain, Adam et Thiébaud. Les deux derniers, jurés du village, apparaissent dans le renouvellement des biens que possédait l'Oelenberg au ban de Bernwiller.
A partir de la fin du XVIIè siècle, la généalogie est bien connue grâce au registre des familles de Bernwiller.
En 1725, Apollinaire vit le jour au foyer des époux Apollinaire WETZEL et Madeleine DIETEMANN. Après des études théologiques, il fut ordonné prêtre en 1748 et vicaire de Village-Neuf puis de Masevaux.
Curé de Kientzheim à partir de 1751, il prit en charge la paroisse de Masevaux l'année suivante. Emigré pendant la Terreur, il fut à nouveau nommé curé de Masevaux en 1804. Retiré ensuite dans son village natal, il y décéda en août 1807.
Son frère Jacques, ordonné en 1750, fut vicaire de Roderen puis de Masevaux où il mourut en 1768 à l'âge de 41 ans.
Enfin, la famille WETZEL de Bernwiller a encore donné à l'Eglise un troisième prêtre avant la Révolution en la personne de Jean Adam WETZEL. Né en 1709 à Bernwiller, fils de Jean Adam et de Christine FUTSCHLER, il fut vicaire d'Eschentzwiller, de Steinbrunn, et curé de Hochstatt (KAMMERER).
La famille GÉRARD, originaire du Ban de Vagney dans les Vosges, est connue à Masevaux où elle joua un rôle important.
Claude GÉRARD, né en 1688 à Vagney, se maria en 1725 à Marie Françoise WETZEL.
Parmi leurs enfants, Conrad Alexandre fut le premier ministre plénipotentiaire de France aux Etats-Unis (1778).
Née en 1707 à Burnhaupt-le-Bas, sa mère était la fille de Thiébaut WETZEL et de Marie Marthe HAAS.
Les grands-parents paternels, Thiébaut WETZEL et Gertrude BITSCH, étaient de Burnhaupt.
Les grands-parents maternels, Jean Jacques HAAS et Marie Barbe GROSHANS, habitaient Masevaux (voir Charles SAUTER et Paul BEDEL: "Conrad Alexandre Gérard", Alsatia, 1978).
Les WETZEL de Burnhaupt sont anciens et figurent dans les registres paroissiaux dès leur ouverture en 1590.
En 1659, deux Thiébaut WETZEL habitaient Burnhaupt: le premier, laboureur, était âgé de 41 ans et avait trois enfants. Le second, de même profession, avait 36 ans et deux enfants. L'un d'entre eux, époux de Marguerite Kurtz, fut maire du village.
Leur descendance est connue grâce aux travaux d'analyse du notariat ancien de Burnhaupt réalisés par Louis TSCHAEN.
Tant à Dannemarie qu'à Balschwiller, Gildwiller, Ammertzwiller, Gommersdorf, Spechbach, Elbach et Traubach, des implantations de familles WETZEL sont attestées à la fin du XVIè siècle et au début du XVIIè siècle.
Citons Jacques WETZEL, juré de Spechbach-le-Haut en 1593, et Jacques WETZEL (le même ?), forgeron au même lieu en 1637.
Un autre Jacques, de Balschwiller, eut un différend avec Pierre STROMEYER de Heimsbrunn en 1602.
Steffan WETZEL d'Elbach fut caution en 1608 pour son concitoyen Jean SEÜTER.
En 1589 et 1593 se marièrent à Illfurth deux filles WETZEL de Spechbach, la première, Anne, avec Jean ROESSLIN et la seconde, également prénommée Anne, avec Thiébaut KUTLER.
A Masevaux, le curé François Antoine BEHRA a dressé l'arbre des WETZEL issus de François Antoine et de son épouse Jeanne LISCH.
Leurs enfants avaient épousé des ERHARD, BRISWALTER, BELTZUNG, SEILER et THOMAS.
L'un des fils, François Antoine, fut curé de Zillisheim où il décéda en 1758.
A Aspach-le-Haut et Aspach-le-Bas, une souche WETZEL est signalée dès 1616.
En 1698, Mathias y possédait deux chevaux, quatre boeufs et trois vaches.
La famille était encore présente à la fin du XVIIIè siècle et en 1775 Jean Adam, maçon de profession, figure sur les listes des miliciables. Fils de Barthélémy, âgé de 19 ans, il mesurait alors cinq pieds trois pouces et six lignes. De cheveux et sourcils noirs, il avait les "yeux gris, le front haut, le nez petit et la bouche ordinaire".
Le curé BEHRA a également répertorié les anciennes familles de Hundsbach-Hausgauen.
Parmi elles figure une famille WETZEL. Elle est présente dès 1662, date à laquelle la femme de Jean WETZEL fut condamnée pour "avoir passé avec son chariot sur le foin et l'avoine de Jean BIEMLE".
En 1664, on accorda à Gaspard WETZEL, qui avait probablement l'intention d'émigrer, un certificat de naissance légitime (notariat d'Altkirch).
Au XVIIè siècle, les WETZEL de Hausgauen s'allièrent aux ABT, RITZMANN, SCHWEITZER, etc...
Originaire de Hausgauen, la veuve Barbe WETZEL alla épouser en secondes noces à Koetzingue Jean ARBOR.
Originaire de Moos, village dépendant alors de la paroisse de Durlinsdorf, Jean Henri WETZEL habita un moment Goldbach dans la vallée de Thann puis se fixa à Mollau où naquirent trois enfants entre 1774 et 1778.
A Rixheim, Thiébaud WETZEL est mentionné en 1574.
Dans le même lieu, le veuf Joseph WETZEL épousa en 1700 Anne RONDER. Il était originaire de Hégenheim, village où les WETZEL étaient toujours présents comme laboureurs à la fin du XVIIIè siècle.
Enfin, en 1688, Mathias ZIEGLER, bourgeois de Blotzheim, vendit à Mathias MATTER une maison jouxtant les biens du noble ZIPPER d'Angenstein.
Ce bien appartenant à l'épouse du vendeur venait de son père Martin WETZEL, bourgeois de Blotzheim.
