Notices de familles ( 1305 entrées )

Koenig (1)

Assez courant, le nom de famille provient sans doute du roi, nom donné à celui qui était élu par les corporations, les sociétés de tirs, ou à l'occasion d'un pélerinage où d'une représentation théâtrale sur le parvis d'une église.

Il peut également être le surnom donné au paysan exploitant des terres royales.

Les premiers Koenig de Soultz remontraient au XIIIè siècle  

Les différentes souches sundgauviennes ont été étudiées dans le Tome 1 des "Vieilles familles du Sundgau" (Editions L'Alsace 1992).

Nous allons aujourd'hui nous intéresser aux branches de l'arrondissement de Guebwiller, et plus particulièrement à celles du Florival.

Hardt et Ried

Des KOENIG habitaient Sundhoffen dès le XVIIè siècle.

De là une branche se fixa à Lucelle en 1686.

Venant de Stotzheim une autre souche s'établit à Heiteren où sa descendance fut nombreuse (travaux de Jean Louis KLEINDIENST).

De la localité voisine de Fessenheim fut natif Jean-Georges KÖNIG qui se maria en 1785 à Obersaasheim avec une fille WAGNER. Venant sans doute d'Erstein, Georges KÖNIG avait épousé avant 1735 Agathe FISCHER, la fille de Christophe FISCHER bourgeois de Munchhouse.

Rouffach et Ensisheim

La cité de Rouffach connaît des KÖNIG depuis plus d'un demi-millénaire.

L'historien local Thiébaut WALTER avait noté, dans son ouvrage "Urkunden und Regesten der Stadt und Vogtei Rufach" la présence de Pierre KUNIG en 1425, date à laquelle il était membre du conseil de la ville.

Les registres catholiques de la paroisse montrent de nombreuses familles KOENIG dont plusieurs viennent de Suisse.

Citons Jean KOENIG, originaire d'Altishofen dans la canton de Lucerne qui décéda en 1704 à Rouffach.

En 1701 on inhuma Marguerite KOENIG, venant de Soleure, la femme du boulanger, et la même année fut mise en terre Anne Marie KOENIG, suissesse, épouse du porcher de Rouffach.

En 1655 le curé de la paroisse bénit l'union de Christophe KOENIG et Jeanne Sabine WIELAND, et dix ans plus tard celle de Jean Henri KOENIG et Anne Marie HEUSSLIN.

Mentionnons encore le décès en mai 1683 du jeune Gabriel KOENIG, âgé de 28 ans et maçon de profession. Son prénom et sa profession laissent à penser qu'il pourrait être en famille avec la souche de Lautenbach.

A Ensisheim l'ancienneté des registres nous permet de connaître plusieurs couples du nom.

Le premier constitué de Christophe KÖNIG et Marie SCHENCKENFUSS aura un fils Mathieu Balthazard en 1588 et une fille Ursule en 1590.

Le second sera plus prolifique: Albert KÖNIG et Anne GUTTMANN furrent les parents de sept enfants nés entre 1587 et 1597, dont un fils Guillaume né en 1592.

C'est sans doute ce dernier qui, époux d'Anne Marguerite WEISSROCK, fut le père de Guillaume II né en 1645 à Ensisheim.

Guillaume 1er vendit en mars 1653 des vignes au ban de Bergholtz à Rodolphe FRIEDMANN, bourgeois de Guebwiller.

Le vignoble de Bergholtz avait été l'enjeu d'autres transactions passées par les KÖNIG.

En 1622 Frédéric KÖNIG, qui habitait à Bergholtz où il avait droit de bourgeoisie, vendit des vignes à Véronique SCHNEIDER veuve de Guebwiller.

En juin 1627 le même Frédéric acheta à un certain Urbain DURR des vignes à Bergholtz.

Ce Frédéric est sans doute identique à celui qui fut recensé parmi les bourgeois de Guebwiller en 1633.

Les Koenig de Soultz

Cités dès 1271 sous la forme REX (latinisation du mot KOENIG = roi), ils figurent dans le Livre d'Or de Soultz réalisé par Auguste GASSER.

Tout comme à Ensisheim, l'ancienneté des registres paroissiaux permet de connaître la présence d'Arbogast KÖNIG et de son épouse Marie SERLER de Rimbach-Zell.

Entre 1589 et 1594 furent baptisés à Soultz leurs fils Gall et Béat ainsi que leur fille Barbe.

Le grand mouvement migratoire provenant de la Suisse et consécutif à la guerre de Trente Ans eu aussi des répercussions importantes à Soultz.

Citons Guillaume KÖNIG originaire de Schüpfheim dans le canton de Lucerne qui se fixa à Dieffenbach.

Il se maria par trois fois à Soultz et eu des enfants de ses trois épouses.

En 1707 il convola avec Agnès STUTZ, en 1713 avec Catherine SCHÖLLBAUM et en 1715 avec Anne SCHWEITZER.

De cette dernière il eu en particulier un fils Jean, né en 1718, qui se maria à une Marie MUNSCH de Dieffenbach.

La fille du couple, Catherine, épousa à Soultz en 1812 Jean WUNSCHÉ originaire de Bohême.

Une souche arrivée au début du XIXè siècle à Soultz venait d'Illzach. Elle est issue du couple Frédéric KOENIG et Elisabeth ENTZ.

Sans doute cette famille est-elle en rapport avec Rodolphe KOENIG qui résidait à Illzach en 1678.

Originaire de Grossaffoltern dans la région de Berne, il fit baptiser sa fille Catherine à Fontaine près de Foussemagne.

Citons aussi les KOENIG de Fellering, Oderen et Berrwiller habitants Soultz juste après la Révolution.

De Soultz aux USA

Une importante branche KOENIG de Soultz a comme ancêtre Nicolas, originaire de Colmar.

Il épousa en 1700 Ursule WIPRECHTIGER, et l'année suivant leur naquit un fils, également prénommé Nicolas.

Ce Nicolas II se maria en 1722 avec Barbe ENGEL qui lui donna plusieurs enfants.

Parmi eux Jacques, cordonnier de profession, qui épousa en 1747 Sophie KELCHER.

Une nombreuse descendance fit leur bonheur et nous pouvons citez les enfants: Jean, dont nous parlerons plus loin; Maurice, époux de Catherine WITTMER; Laurent, auteur de la branche de Guebwiller; Jean Jacques allié à Marie Anne HARTMANN ainsi que la fille Sophie épouse de Dominique JENNY puis de Jean KOEHL de Berrwiller.

Jean KOENIG, fils de Jacques, se maria en 1782 à Soultz avec Anne Marie VOEGELIN.

Leur fille Sophie épousa Augustin LAUCHER alors que leur fils Valentin, cordonnier puis marchand de fromages, se maria en 1814 à Catherine SIMON.

Cette dernière lui donna sept enfants dont les jumeaux François Xavier et Maurice.

Leur fils aîné, né en 1816 et également prénommé Valentin, quitta l'Alsace en septembre 1850 pour rejoindre New York.

Il était accompagné de son enfant (listing des passeports par Dominique DREYER).

La branche de Guebwiller

Natif de Soultz, Laurent KOENIG y avait épousé en 1784 Anne Marie REINERT.

Cordonnier comme son père il eut plusieurs enfants dont un fils prénommé Maurice.

Ce dernier, né à Soultz en 1788 embrassa la même profession puis fut sergent de garde.

Marié en 1818 à Marie Anne KASTNER native de Pfastatt il s'installa avec son épouse à Guebwiller où naquirent les enfants du couple.

Parmi eux il convient de citer Maurice Charles Lambert, né en septembre 1829 à Guebwiller, commis négociant.

En janvier 1849 ce fils sollicita un passeport pour rejoindre New York (travaux de Dominique DREYER).

Les Koenig de la vallée du Florival

Issus de Gabriel KOENIG et de son épouse Salomé VONESCH, les KOENIG de Lautenbach, Linthal, Lautenbach-Zell et Sengern étaient nombreux.

Lors du décès de Gabriel KOENIG vers 1674 six enfants étaient encore en vie, dont un fils André alors parti à l'étranger.

Nous nous intéresseront plus spécialement à la descendance des fils Jean et Nicolas. Jean KOENIG épousa en 1689 à Lautenbach-Zell Anne Marie AULEN de Soultz.

Parmi ses enfants un fils Nicolas, époux d'Anne Marie ROTH puis de Barbe GERRER, fut meunier à Lautenbach-Zell. Un autre fils, prénommé Jean comme son père, travailla pour l'abbaye de Murbach.

Jean II fut garde-chasse et garde-forestier de l'abbaye, métier qu'il transmit à ses enfants. Il avait épousé en 1723 Salomé DERUNTZ et en secondes noces Madeleine DONAU.

Là encore de nombreux enfants virent le jour, dont Gangolphe, qui épousa Marie Anne KASTLER de Linthal; Sébastien, futur garde-forestier à Murbach qui s'unit à Marie Anne BURGUNDER de Willer sur Thur, et Joseph, garde-chasse de l'abbaye qui habita Guebwiller.

Joseph prit pour femme Anne Marie RICH de Linthal et eu un fils, François Xavier, qui, après son mariage en 1789 avec Elisabeth URBAN, habita Murbach.

Le couple eu onze enfants parmi lesquels ont peut citer Nicolas, conjoint de Catherine BIXEL, et Antoine, époux de Marie Agathe BICK.

A Murbach il convient également de mentionner les KOENIG originaires de Stotzheim dont l'abre, réalisé par Jean-Paul KOENIG et débutant en 1651, orne le vestibule du CDHF à Guebwiller.

Nicolas, autre fils de Gabriel, hérita de la maison paternelle à Lautenbach-Zell.

Il se maria, en novembre 1695, à Catherine HANS.

Leur fils Thomas épousa une SCHAFFHAUSER.

De cette union naquirent Jean, époux de Catherine CLAD; Pierre époux d'Anne Marie BOLLECKER et père de Pierre, charpentier et auteur de la branche de Ranspach; et Thérèse, femme de Joseph KLEIN de Schweighouse.

Des Koenig à Cernay

Benoît KOENIG, originaire de Soleure, et maçon de sa profession fut bourgeois de Cernay.

De sa première union avec Adélaïde REINERT il eu un fils Jean Georges, né en 1660 et probablement décédé jeune.

Sa seconde femme, Catherine MARTIN également originaire du canton de Soleure, lui donna plusieurs enfants.

Benoît décéda pieusement en juin 1671.

Quelques décennies plus tard apparaît à Cernay Damien KOENIG , tonnelier et chargeur de vin.

Il décéda vers 1745 laissant des enfants de ses deux unions

De Masevaux à Mollau

Dès 1577 les KOENIG sont mentionnés dans la vallée de Masevaux, et plus précisément à Bourbach-le-Bas.

Le curé François Antoine BEHRA avait dressé l'arbre de la branche de Wegscheid à partir du couple Etienne KOENIG et Anne Marie NAEGELEN.

Mais la branche de Bourbach semble avoir eut des rapports avec la vallée voisine de Saint-Amarin.

En 1631 Paul HALLER de Moosch se déclarait héritier d'Anne HALLER, épouse de Sébastien KOENIG, laquelle était décédée à Bourbach-le-Bas pendant ces "temps de folie" dus à la guerre de Trente Ans (notariat ancien de St-Amarin).

A Mollau un Sébastien KOENIG possédait une propriété attenante au mur du cimetière, propriété vendue par sa fille Catherine en l'année 1677.

Epouse de Thiébaut KOEPFLIN, Catherine résidait alors à Aspach-le-Bas.

D'autres familles KOENIG firent souche dans la vallée de Thann.

Citons celle de Jean, originaire de Roderen où les KOENIG sont connus dès 1659, qui arriva à Saint-Amarin au tout début du XVIIIè siècle.

Mentionnons également celle de Laurent, venant de Giromagny, et époux d'Agathe BUHLER de Ranspach.

Enfin une troisième famille KOENIG, exerçant la profession de charbonnier, se fixa à Bitschwiller puis à la verrerie de Wildenstein en laissant une nombreuse descendance étudiée par le curé François Antoine BEHRA.

André GANTER