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Marck - Marx

Les MARCK doivent leur nom au prénom Marc, issu du prénom latin Marcus popularisé par Saint Marc l'Evangéliste.

Ce prénom a donné naissance à de nombreux diminutifs tels que MARCOT, MARCADÉ, MARQUET etc..

Chapelle du Felsenbach,
hameau où les Marck étaient nombreux  

Dans les régions de langue germanique on trouve les diminutifs MARX et MERKEL, ainsi que la forme ancienne MARKWARD.

Certains auteurs voient dans le nom MARCK non pas le prénom mais l'entité géographique dénommée Marche (en allemand Marck).

La forme locale ancienne du nom, MARX, plaide plutôt en faveur de la première hypothèse.

Des mentions anciennes

En 1628 décéda à Cernay Georges MARCKH, laissant derrière lui deux garçons, Antoine et Louis, et une fille Marguerite.

Cette dernière était l'épouse de Dominique HERISSÉ le papetier de la ville.

Il reçu en héritage de son beau-père une maison située près de la porte haute à Cernay.

Un autre MARCK fut présent dans le Florival avant la guerre de Trente Ans.

Son prénom, Gangolphe, atteste à lui seul l'implantation locale du fait du pélerinage réputé dédié à St Gangolphe à Schweighouse.

Gangolphe MARCK était, en juillet 1621, le créancier de Jacques MUNSCHI, tous deux ayant à cette date droit de bourgeoisie à Buhl.

L'année suivante un acte notarié de Lautenbach-Zell nous fait connaître Jean MARCX qui, avec Gangolphe FRANCK, Dominique ARNOLD et Laurent SONTAG, atteste le document.

En novembre 1623 Laurent MARKH sollicita auprès des autorités locales un certificat de filiation.

Cet acte était généralement exigé quant une personne souhaitait s'établir dans une seigneurie et l'on peut donc penser que Laurent souhaitait alors quitter la seigneurie de Murbach.

Ce certificat, qui attestait la naissance légitime, précise que Laurent était fils de Jean MARKH et de son épouse Marguerite KARRER.

Nous retrouvons ce couple à Guebwiller dès 1605, alors que l'on baptistsait leur fils Jean Thiébaut.

Il est intéressant de noter qu'en 1605 le nom s'orthographiait MACKH.

Un autre couple MACKH vivait en même temps dans la capitale florivalienne: Jean MACKH et Apolinie MEYER.

Tonnelier de métier, Jean MACKH figure sous la forme MARKH dans l'état des bourgeois de la ville de Guebwiller dressé en 1633 et analysé par Margot RICHERT.

Il est utile de noter que ce couple eut aussi un fils prénommé Jean georges, lequel naquit en 1613 à Guebwiller.

Le prévôt de Lautenbach-Zell

Déjà prévôt de Lautenbach-Zell en 1659, Nicolas MARX assista de par ses fonctions à l'inventaire de la succession de feu Jean LORENTZ, inventaire rédigé cette année là.

Nicolas MARX décéda en août 1668, alors âgé d'environ soixante dix ans, et fut suivit dans sa charge de prévôt par Gangolphe SCHAFFNER.

En tenant compte de la marge d'erreur courante quant à l'âge des personnes à cette époque, il n'est pas impossible que Nicolas MARX soit identique à Nicolas MARGE, né en 1606 à Guebwiller, fils d'Ulrich MARGE et de Suzanne RIMMELIN.

Cette piste reste encore à explorer.

En tout état de cause on fit, en 1674, l'inventaire de la succession de Nicolas MARCK alias MARX et de son épouse Marguerite KIRRI.

Le couple vivait à Sengern, et plus précisement au hameau du Felsenbach. Tous leurs biens furent alors partagés entre leurs enfants: les fils Georges et Jean Georges, et les filles Véronique, épouse d'André CLAD, et Catherine, sans doute femme de Nicolas HALLER.

L'absence de registres paroissiaux avant 1653 pour Lautenbach-Zell ne permet pas de savoir si d'autres enfants firent la joie du couple.

Tout au plus connaissons-nous l'existence d'une fille Barbe, qui fut baptisée à Guebwiller en 1642, la ville offrant probablement à l'abris de ses murailles une sécurité vitale en cette période de guerre.

Le fils Georges se maria à Anne FRENGEL, la fille du marcaire du Rimlishof de Buhl.

Ils eurent au moins neuf enfants, dont une fille Madeleine qui s'unit à un ressortissant suisse: Jean Baptiste BAUMER, et une autre fille prénomée Ursule qui épousa Paul DERUNTZ du Felsenbach.

Le second fils de Nicolas, Jean Georges, épousa Anne Marie PFIHL, puis en secondes noces à Guebwiller Catherine STAHL.

Parmi ses enfants citons les filles Anne Marie, épouse de Georges HOFFER originaire de la région de Salzbourg, et Madeleine qui se maria en 1705 avec un bavarois: Paul WECKERLIN .

Une famille-souche du Felsenbach

La descendance du prévôt, surtout fixée au Felsenbach, fut particulièrement nombreuse.

Le dépouillement des mariages des paroisses de Lautenbach et Lautenbach-Zell réalisé par Thierry SCHMITT, ainsi que l'analyse des contrats de mariage du même secteur dressé par Doris FREYTAG (bulletin BERGHA) permettent une bonne approche de cette descendance.

Citons Nicolas, fils de Georges et d'Ursule SCHMITT, qui épousa en 1766 Catherine KLEIN, une veuve de Linthal.

Nicolas avait été soldat dans le régiment suisse de Waldner et devait avoir fière allure avec sa veste et son habit rouge garance, au collet et parements bleus, avec des boutons blancs et des pattes ordinaires garnies de trois boutons et autant sur la manche.

De plus le côté gauche de son uniforme possédait une patte qui descendait jusqu'à la poche et était ornée de douze boutonnières bleues, groupées par trois. Les boutonnières étaient blanches, et le chapeau bordé d'argent (Jérôme BODIN: Les Suisses au service de la France).

Les MARCK de Felsenbach furent essentiellement cultivateurs, bûcherons et tisseurs de coton.

De cette annexe de Sengern ils émigrèrent vers Rimbach (Glasshutte), Ensisheim et Goldbach.

Une famille s'installa au hameau du Rennenbach, aujourd'hui disparu, et qui se situait vers le Ballon au dessus d'Altenbach.

Ce fut celle d'Antoine MARCK et Anne Marie FLORY.

Leurs enfants habiteront Altenbach et s'allieront aux familles HALTY, ARNOLD, LUTRINGER, HUGO, KORNACKER, etc...

Ceux de Linthal

Présent à Hoeffen dès 1690 avec Antoine et sa femme Marie RITTER, les MARCK se sont installés par la suite au Remspach avec André, fils d'Antoine, et son épouse Gertrude LIPP nâtive du Belchenthal.

Demeurant également au Hilsen, les MARCK étaient tisserands, journaliers, tourneurs...

Ils s'allièrent aux GROFF, CLAD, SCHAFFHAUSER, GERER, BIXEL, FISCHER, etc...

Une branche passa la montagne et s'établi à Sondernach, une autre quitta la vallée pour Wittenheim.

Les rapports avec les MARCK de Pfaffenheim furent fréquents et laissent à penser qu'il y a proche parenté entre les deux souches.

De Linthal à New York: Bonaventure porte bien son nom

Jean MARCK cultivateur à Linthal et son épouse Catherine GROFF eurent plusieurs enfants.

Un fils, Martin, épousa au village en 1793 Catherine SCHAFFHAUSER.

Un autre fils, Jean, se maria quatre ans plus tard au même lieu avec Catherine WERMELINGER.

Ce Jean quitta Linthal pour rejoindre Schoenensteinbach au ban de Wittenheim.

L'abbaye dominicaine qui portait ce nom avait été démantelée à la Révolution et les bâtiments vendus comme biens nationaux en 1792 et 1793 (ouvrage de J.C. WINNLEN).

En 1805 Jean MARCK y exerçait la profession de huilier.

Mais en juillet 1802 il résidait encore à Linthal où naquit son fils Bonaventure.

Un autre fils, Xavier, épousa à Wittenheim en 1826 Jeanne SCHWEITZER venant de Michelbach-le-Bas.

Son frère Bonaventure s'était, quant à lui, uni à une fille de Linthal, Marie Anne SCHAFFHAUSER.

Le couple cultivait la terre à Schoenensteinbach et c'est en ce lieu que naquit, en 1826, Bonaventure MARCK second du nom.

Brasseur de profession il sollicita, en mai 1848, un passeport pour rejoindre New York.

Il avait été précédé dans son aventure américaine par Antoine MARCK, voiturier natif de Lautenbach-Zell qui s'était fixé au Texas (relevés de Dominique DREYER).

Pfaffenheim et Eguisheim

La famille MARCK est consignée dans les registres paroissiaux du village de Pfaffenheim, registres conservés à partir de l'année 1660.

Ainsi, le dix-neuf mars 1661 le curé baptisa un enfant prénommé Joseph, fils légitime des conjoints Jean MARX et Barbe RISS.

Quelques années plus tard, en 1680, il mentionnait le mariage célébré entre Martin MARX et Elisabeth HUNOLD.

Parmi les témoins figurait un certain Luc MARX dont le lien de parenté avec l'époux n'est malheureusement pas précisé.

Puis les mariages se suivirent à un rythme soutenu: une vingtaine de MARX firent bénir leur union avec des filles du secteur en l'église Saint Martin de Pfaffenheim au cours du XVIIIè siècle.

Les épousent se nommaient AMBIEHL, MULLER, NOLL, RUCH, ZIEGLER, HANAUER ou HUNOLD, toutes issues d'anciennes familles locales.

Un peu plus au nord, les registres d'Eguisheim, la cité du pape Léon IX, nous renseignent sur le mariage d'un autre MARK.

Originaire de Meyenheim, ce MARK prénommé Martin épousait en juillet 1605 une étrangère, Anne SCHENTZLER.

Ces registres d'Eguisheim montrent aussi la difficulté de retrouver un tronc commun.

En effet, en novembre 1680, un certain François MARK épousa Catherine GSELL.

Sans lien avec les MARCK de la région, François venait de Bretagne et appartenait au régiment de Champagne (travaux de Jean LORENTZ).

A Obermorschwihr André MARCKH fit, en 1618, partie de la milice du Haut-Mundat activée par les troubles du début de la guerre de Trente Ans.

Mentionnons aussi le mariage de Marc MARX qui, en 1708, prit pour femme à Rouffach Elisabeth BURGER.

Ce Marx venait quant à lui du diocèse de Strasbourg.

Citons enfin les MARCK de Biesheim, famille pour laquelle l'Association Hardt et Ried a publié dans son annuaire de 1988 une courte étude due à la plume de Gérard FLESCH.

André GANTER