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Nussbaumer - Nussbaum

L'étymologie du nom de famille NUSSBAUM ou NUSSBAUMER renvoie au noyer.

Cet arbre est traditionnellement le représentant de la propriété.

Il était planté dans la cour et on utilisait ses fruits pour faire de l'huile.

Son bois était apprécié, tant pour le mobilier que pour les armes dont on faisait les crosses.

Les teinturiers s'en servaient aussi (brou de noix).

 

Mais son ombre était "malsaine comme celle de l'if"et il était "dangereux de s'y endormir", si l'on en croit le Dictionnaire de Trévoux de 1734.

Il était aussi réputé attirer la foudre, sans doute du fait de sa grande taille et de son ampleur.

De nombreux lieux du Sundgau portent ce nom.

Les NUSBAUM ou NUSSBAUMER ont donc reçu ce patronyme du fait qu'ils étaient propriétaires ou parce qu'ils habitaient près d'un noyer remarquable.

Par voie de conséquence, le nom est assez fréquent.

Il a aussi été donné à des personnes habitant un lieu se nommant Nussbaumen (il existe un village de ce nom en Thurgovie).

Au Tyrol, le nom est déjà présent au XVè siècle.

On le trouve en particulier près de Meran et dans l'Eisacktal (Karl FINSTERWALDER, Tyrolerfamiliennamenkunde).

En Suisse, la forme NUSSBAUM existe dans les cantons de Berne, Fribourg et Bâle.

Les NUSSBAUMER habitaient quant à eux les cantons de Zoug et de Zurich (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse) mais il ne faut pas distinguer les deux formes, souvent interchangeables.

A Bâle, une branche importante a fait l'objet d'un arbre et d'un fort beau dessin d'armoiries dans la troisième livraison du "Wappenbuch der Stadt Basel".

Cette famille avait pour ancêtre Henni NUSSBAUM, le vigneron, bourgeois de Bâle en 1406.

Elle portait, comme on pouvait s'y attendre, un beau chêne dans ses armoiries.

Dans le canton de Zoug, elle représentait une des plus anciennes et plus nombreuses familles de la vallée Aegeri.

De cette vallée est issu le prêtre Bernard NUSSBAUMER, curé de Froeningen en 1685.

Originaire d'Argovie, et plus précisément du village d'Elinsbach, Jacques NUSBAUMER se fixa à Wittenheim où fut baptisé, en 1689, son fils Sébastien.

De Menznau (canton de Lucerne) au moins quatre NUSSBAUM vinrent à Soultz où ils sont attestés à la fin du XVIIè siècle.

Venue également de Soultz, la veuve Anne NUSBAUMER se remaria en janvier 1683 à Raedersheim avec le veuf Jean Thiébaut BUCHER.

D'après le relevé des gardes-ban de Thann, les NUSSBAUMER ont assumé cette fonction dès 1502.

Une dizaine d'entre eux tinrent ce poste entre 1502 et 1651. Mathieu NUSSBAUM, garde-vigne en 1626, fut imposé à hauteur de quinze sols en 1643 par la soldatesque.

Dans la vallée de la Thur, une famille NUSSBAUM habitait dès le XVIIIè siècle au hameau kruthois du Runsche.

Le curé BEHRA en a dressé un arbre sommaire. Il s'agissait sans doute de charbonniers.

Dans la vallée parallèle de Masevaux, les NUSSBAUM et NUSSBAUMER étaient charbonniers dans les bois.

On les trouve dans la vallée haute près des métairies du Gresson et de l'Hinteralfeld.

Ils étaient aussi présents à Bourbach-le-Haut comme l'atteste le mariage le 30 avril 1736 à Masevaux de Pierre ERNY et d'Anne Marie NUSSBAUM, fille de Jacques NUSSBAUM et Ancilia DEGAR de Bourbach-le-Haut.

Charbonnier de métier, Jacques décéda le 3 décembre 1748 à l'âge de 76 ans.

Il laissait trois fils, François Jacques, Jacques et Pierre, qui eurent tous descendance.

Faut-il voir un lien entre ce Jacques NUSSBAUM et un homonyme qui se maria en 1708 à Rouffach avec Agnès, fille de Pierre ULRICH&nbqp;?

Un Nicolas NUSSBAUM, vraisemblablement père de ce Jacques, décéda en août 1674 à Rouffach.

Il était dit originaire de "Mimliswyl" dans le canton de Soleure.

Les registres de la paroisse de Leymen renferment des indications sur les NUSSBAUMER pratiquement dès le début de leur tenue.

En février 1664, on y relate les fiançailles de Nicolas NUSSBAUMER, de Büsserach, et de Marguerite WURTZ, veuve de Leymen.

La commune de Büsserach, sur le versant helvétique de la frontière, dépendait alors de la grande paroisse de Leymen.

En février 1669, ce fut au tour d'Ours NUSSBAUMER, toujours de Büsserach, d'épouser une fille de Leymen, Eve DIRIG.

Ce prénom, Ours, est typiquement suisse sous sa forme Urs et se retrouve un siècle plus tard à Leymen quand Ours NUSSBAUMER était le conjoint d'Anne Marie HERMANN.

Originaire de Flüh, il était scieur de profession.

De Leymen, des NUSSBAUMER émigrèrent vers d'autres lieux.

Ainsi en 1743, Christian NUSSBAUMER, fils de Jean Jacques, né en 1715 à Leymen, épousa à Ensisheim Marie Anne SUTTER de Wattwiller.

L'origine de l'épouse, la cité de Wattwiller, n'est pas le fruit du hasard.

En effet, dès juin 1735, Jean NUSSBAUMER, fils du juré de Leymen Jean Jacques, y signait un contrat de mariage en secondes noces.

L'époux exerçait alors la charge de receveur seigneurial des bourgades de Wattwiller et Uffholtz, formant l'un des bailliages dépendant de l'abbaye princière de Murbach.

Il fut plus tard chirurgien à Wattwiller.

La seconde épouse de Jean était une DEYBER de Wattwiller.

Parmi leurs enfants, ils eurent un fils, Jean Jacques, né en 1739, qui se voua à la prêtrise.

Ordonné en 1765, il fut curé de Lautenbach-Zell puis d'Uffholtz où il décéda en 1791 (KAMMERER).

Un autre fils de Jean, prénommé Antoine et issu de sa première union avec Elisabeth WOLLHAUPT, fit une belle carrière en tant que chirurgien major du Roi aux bains de Wattwiller où il résidait encore en 1781.

Il avait épousé Marie Anne COUDRE par contrat passé à Leymen en 1762.

Vers l'an 1500 fut inhumé dans l'ancienne église des antonins d'Issenheim Nicolas NUSSBAUM qui avait fait don d'une somme de cent florins pour faire chanter une messe pour lui, ses parents et sa fratrie (WALTER).

En 1675, des NUSSBAUMER habitent Berrwiller.

En 1721, Anne NUSBAUMER, de Wentzwiller, vint mourir à Feldkirch.

A Heiteren, une souche NUSSBAUMER est présente dès la fin du XVIIè siècle.

Elle a été étudiée par Jean-Louis KLEINDIENST et Gérard FLESCH.

Enfin, notons le baptême en 1724 à Steinsoultz de Marie Jeanne Thérèse, fille de Jacques NUSBAUMER et de Marie Barbe MENWEG de Ferrette.

Jacques était alors meunier au moulin de Roppentzwiller.

Les recherches d'André NUSSBAUMER ont permis d'identifier une branche de ce nom fixée à Fislis à la fin de l'Ancien Régime.

Né le 8 février 1781 à Neuhäuslein, canton de Soleure, Joseph était fils de l'aubergiste Ulrich NUSBAUMER.

Chirurgien de profession, il épousa à Fislis Walbourg FANINGER issue d'une famille tenant le moulin de Fislis où le jeune couple s'installa.

Joseph eut plusieurs enfants dont un fils Antoine, né en 1817. Meunier et entrepreneur, ce dernier a été maire de Fislis pendant 37 années.

Les textes d'alors disent que c'était un "homme distingué par son instruction, sa grande politesse et son bon coeur".

De son union avec Thérèse FANINGER naquirent huit enfants, dont la grand-mère du ministre Pierre PFLIMLIN et Oscar NUSSBAUMER, ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris qui a déposé de nombreux brevets pour les industries de tuileries et briqueteries.

Aujourd'hui, les descendants NUSSBAUMER habitent toujours le moulin de Fislis.

André GANTER