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Schoch - Schorr - Schor

D'après le "Deutsches Namenlexikon" de Hans BAHLOW, le patronyme SCHOCH proviendrait du moyen haut allemand SCHOCHE signifiant meule de foin.

On trouve une explication similaire pour le mot Schor dans le dictionnaire d'ancien alsacien de HIMLY ("mise en tas d'herbe").

Le nom SCHOCH est très fréquent en tant que toponyme en Haute Alsace (Schochmatten à Blotzheim en 1397, Schorenberg à Hirsingue, Schorenfeld à Helfrantzkirch, Schorenweiher à Hindlingen, Schorharg à Buethwiller...).

Au niveau généalogique, on peut différencier deux souches, bien qu'elles soient phonétiquement identiques: les SCHOCH et les SCHORR.

 

Les SCHORR sont présents à Blotzheim dès le XVIè siècle.

Entre 1597 et 1602, Pierre SCHOR, probablement aisé, est obligé de verser avec sept autres habitants du village une contribution annuelle de sept batzen. Les sommes récoltées devaient servir aux frais de guerre contre les Turcs.

En 1676, alors que la guerre de succession de Hollande faisait rage, Georges SCHOR de Blotzheim était réfugié à Bâle, dans le quartier de Saint-Alban.

En 1687, Jean SCHOR vendit des terres à Mathis ZIEGLER. A cette occasion, il signa l'acte de vente en faisant sa marque : un soc de charrue stylisé.

L'année précédente, un partage avait été réalisé entre Jean KEMPF de Blotzheim et Jean-Georges GWINNER de Soultzmatt. Le partage concernait les biens des défunts conjoints Mathis ZIEGLER et Barbe SCHOR.

Non loin de Blotzheim, à Rixheim, une autre famille SCHOR est attestée au XVIIè siècle, celle de Jean-Henri SCHOR, né à Rixheim, qui épousa en 1673 Ursule ROEMER de Hundsbach. Il était veuf et habitait à cette époque à Ubstatt dans le diocèse de Spire en Allemagne.

A Grentzingen naquit en août 1687 Madeleine SCHOR, fille d'Ulrich SCHOR et Madeleine CUONI. Le couple était originaire d'Erschwil dans le canton de Soleure.

En 1732 à Ensisheim, Pierre SCHORR, fils de Jean, bourgeois de Waldighoffen, épousa la fille de Simon MERSCHINGER.

A Altkirch en 1711, Christian SCHORR épousa Marie SCHWEITZER d'Oltingue.

Une famille SCHORR était présente à Balschwiller en 1682 : elle a été étudiée par Maurice Finck, président de la Société d'Histoire locale.

Le curé François-Antoine BEHRA, généalogiste infatigable, avait dressé un arbre sommaire de la famille SCHOCH de Hirsingue avec ses ramifications à Seppois et Heimersdorf. Il remontait à Jean-Adam SCHOCH qui avait eu quatre épouses (Gertrude MENG de Heimersdorf, Anne-Marie TEUFFER de Heiwiller, Anne-Marie WOHLZUMUTH et Anne-Marie TRENDLIN de Wittersdorf).

Grâce aux importants travaux de Jean-Luc ANGSELL, nous sommes maintenant mieux renseignés sur cette famille et ses origines.

Jean-Adam était né en janvier 1745 à Knoeringue. Son père, Melchior avait vu le jour vers 1698 à "Holtzwalt" (peut-être en Suisse) et avait épousé en 1732 à Knoeringue Barbe, fille de Jacques RUNSER et d'Elisabeth SUTTER.

Leurs enfants se sont unis aux SCHOEN, MUNCH, MENG et LANG.

Parmi les enfants de Melchior, un fils Jean né en 1741 eut un destin tragique. Menuisier de profession, il avait épousé en 1768 Catherine SCHOEN puis Catherine RUNSER.

En octobre 1789, alors qu'il revenait d'Altkirch avec Jean SCHOEN, une grande tempête se leva. La pluie mêlée de grêle fit grossir très rapidement les cours d'eau. En traversant le "Munchoffbaechlein", ils furent emportés par les flots. Jean SCHOEN réussit à s'agripper à un arbuste mais Jean SCHOCH périt noyé. Son cadavre fut retrouvé le 31 octobre et, suivant l'ordonnance royale du 21 octobre 1787, examiné pour définir la cause du décès par le médecin TOUVET et le chirurgien VOGELWEID de Ferrette.

Notons aussi le décès en mars 1679 à Traubach-le-Haut de Jean-Georges SCHOCH. Gardien de troupeaux de porcs à Bréchaumont, il était originaire d'Einsiedeln.

Dans la liste des soldats repris par la gendarmerie après avoir déserté des armées révolutionnaires figure Louis SCHOCH, soldat au 3ème régiment suisse. Il fut dirigé vers le dépôt de Belfort.

André GANTER