Notices de familles ( 1305 entrées )

Simon

Ce patronyme trés répandu est à l'origine un nom de baptême.

Célébré le 28 octobre, Saint SIMON, était l'un des Apôtres du Christ. D'origine biblique, ce nom est issu de l'hébreu Shim'on, qui signifie "Dieu a entendu".

De plus, en feuilletant le Dictionnaire Topographique du Département du Haut-Rhin, nous apprenons qu'il existe un Simonshaus, ancienne maison isolée près du Rhin sur la commune de Blotzheim.

De même, l'ancienne cense de Kiffis qui avait un ban particulier, comprenant les fermes de Grossboden, Horny, Hütten et Steiner, portait le nom de Simonshof.

 

Les Simon de Soultz

Le Livre d'Or de Soultz de Auguste GASSER nous indique qu'un certain Ulrich SIMON est présent dans cette commune dès 1539.

Mais c'est en consultant les registres paroissiaux tenus depuis 1582 que nous relevons plusieurs mariages, dont le plus ancien est daté du 8 septembre 1592. En effet, un certain Lucas SIMON, natif de Rimbach y épousa Marguerite KOENIG.

Beaucoup plus tard, en l'année 1657, Bartholomé SIMON, père de Rudolphe, convola en justes noces avec Esther MUNSCHLER, tous deux de Rimbach-Zell.

Cette localité, au spirituel, était tout comme Rimbach, une annexe de la paroisse de Soultz ; cela explique que les baptêmes, mariages et sépultures étaient enregistrés par le Curé de Soultz.

Le 21 janvier de l'année 1707, Louis SIMON, natif du Dauphiné v"nt épouser à Soultz Catherine PFAFFENZELLER, issue d'une ancienne famille du secteur.

Les Simon de Guebwiller

Le plus ancien mariage relevé dans cette commune date du 6 mai 1681, année ou Jean Thiébaut SIMON, fils du défunt Jean Quirin SIMON, bourgeois de Hirtzfelden épousa Anne Marie MEYER, jeune fille de ce lieu.

Les autres unions qui y on été célébrées nous indiquent que la plupart des époux ou épouses SIMON étaient natifs de Bergholtz et Bergholtz Zell (souche que nous approfondirons davantage dans la prochaine notice).

En 1748 le Sieur Bernard SIMON, greffier de cette ville et fils de feu Henri SIMON, procureur fiscal d'Issenheim, épousa Marie Madeleine REICHSTETTER.

Grâce au dépouillement des protocoles anciens d'actes notariés de Guebwiller nous apprenons que Conrad BUREL, bourgeois de Guebwiller et Agnès SIMON, veuve de Rudolphe SIMON de Rimbach ont passé un contrat de mariage en date du 18 janvier 1666.

Quelques autres souches Simon

Les contrats de mariage de Pfaffenheim nous renseignent sur l'existence d'une famille SIMON dans ce petit village viticole.

En effet, trois enfants de Jacques SIMON le vieux, bourgeois et tonnelier, s'y marieront: Catherine épousera Christian EHRHART, également tonnelier de profession (2 février 1666), Anne Marie s'unira avec Jean Jacques HAERING (2 juin 1669) et Jacques convolera en justes noces avec Dorothée HILDENBRANDT (14 juillet 1669).

Les volumineux travaux généalogiques effectués pour la commune d'Ammerschwihr nous indiquent qu'un certain Pierre SIMON, de Besançon, prit pour épouse Affre GERBER le 21 octobre de l'année 1691.

Leur fils Jacques, baptisé en 1706 s'unira avec Marguerite Thérèse GERBER qui lui donnera six enfants.

A Ammerschwihr également, viendra s'installer le couple SIMON - LEIBER de Wihr-au-Val. Dans la vallée parallèle, le Val de Saint Urbain ou Val d'Orbey, nous trouvons aussi une ancienne famille SIMON. Originaire du Bonhomme, cette souche donna naissance à des personnages importants tels le prévôt du Val d'Orbey, Joseph SIMON.

D'aprés l'armorial de la Généralité d'Alsace, il portait comme armoiries "d'or à un chevron de gueules, accompagné en pointe d'un mont de six coupeaux de sinople".

Ce même ouvrage nous donne de même la description héraldique du blason Charles SIMON, prévôt de Traubach et celle de Jean Paul SIMON, prêtre, curé de la ville de Ribeauvillé.

Les SIMON sont également présent à Oberhergheim. En effet une certaine Catherine SIMON, native de ce village, épousera Jean Michel DECKERT en la commune de Blodelsheim le 15 janvier 1731 (relevé effectué par Emile DECKER).

D'autre part, dès1694, Jean Caspar SIMON, natif de Bartenheim mais demeurant à Colmar vend ses biens suivant acte notarié conservé dans le fonds notarial de Landser (BERGHA N¡48).

Soultzmatt abrite également une ancienne famille SIMON dont l'ancêtre Jean SIMON avait épousé en 1620 une demoiselle BURKLIN (travaux de Pierre SIMON dont copie est déposée au CDHF à Guebwiller).

Enfin, dans le Dictionnaire Historique et Géographique de la Suisse, on nous indique que ce patronyme est fréquent dans les cantons de Bâle, Berne, Fribourg, Genêve, Grisons, Neuchâtel, Saint-Gall et Vaud.

Dans le Canton de Berne, par exemple, c'était une famille bourgeoise des XIVè et XVè siècle. Jean SIMON y était boucher en 1370, Pierre faisait partie du Petit Conseil en 1462 et était maître d'école à Grandson en 1476.

Les Curés Simon

Le répertoire du Clergé d'Alsace sous l'Ancien Régime réalisé par Louis KAMMERER fait mention de plusieurs Curés porteurs de ce patronyme.

Outre Jean Paul SIMON déjà cité, se sont voués à la prêtrise Antoine SIMON, natif d'Ensisheim, Claude SIMON, ordonné en 1712, Jean Ignace né en l'année 1715 à Bernwiller et Joseph Antoine, curé à Illfurth.

Les Simon de la Vallée de Saint-Amarin

Monsieur Pierre SIMON de Mulhouse a étudié en détail la descendance des SIMON d'Altenbach à partir des travaux réalisés sur la Vallée de Saint Amarin par André GANTER.

Ces SIMON sont les ancêtres de ceux de Bergholtz et environs.

L'installation de la famille SIMON dans la Vallée de la Thur date de plus de quatre siècles.

En effet, la souche d'Altenbach est citée dès 1550. Elle a donné naissance à la branche de Bergholtz.

Mais l'ancêtre commune des SIMON actuels de la vallée de Saint Amarin est un certain Blaise SIMON. Garde pêche seigneurial pour le compte du Prince Abbé de Murbach, il résidait à Malmerspach.

Il sera inhumé à Saint Amarin en 1678 après s'être marié par trois fois (notice de presse SIMON parue dans "l'Alsace" du 31 juillet 1990).

Le travail généalogique concernant la descendance de cette famille a été déposé par son auteur au CDHF de Guebwiller.

Originaires d'Altenbach

Dès 1550, la famille SIMON est connu à Altenbach, petit village de montagne, actuellement fusionné avec Goldbach.

Cette localité présentait la particularité d'être rattachée non pas à la paroisse de Willer comme c'était le cas pour Goldbach mais à la paroisse de Saint Amarin.

Un fief se nommant le "Simon's Lehen" faisait partie du ban d'Altenbach.

Nous ignorons si le fief a donné naissance au nom de famille ou si, à l'inverse, une famille SIMON en était propriétaire.

Probablement originaire d'Altenbach, Wolff SIMON vivait comme bourgeois à Willer à la fin du XVIè et au début du XVIIè siècle.

En 1616, on lui infligea une amende pour avoir transporté à Thann du bois de chauffage à une période où cela était interdit.

Il eut au moins deux enfants: Thiébaut et Germain.

La destinée de Thiébaut qui vivait encore en 1631 nous est inconnue.

Son frère Germain sera la tige des SIMON de Bergholtz.

 

Germain Simon de Bergholtz

Nous possédons plusieurs éléments sur sa vie grâce aux protocoles de contrats de Guebwiller, dépouillés par André GANTER et publiés au bulletin BERGHA.

Dès 1642, en pleine Guerre de Trente Ans, Germain SIMON vend les biens qu'il possèdait dans la vallée de Saint Amarin.

En 1651, il fit sa demande d'admission à la bourgeoisie auprès des autorités de Murbach de concert avec deux autres habitants de Bergholtz, Georges PFUNDER et Pierre BAUMANN.

Le 26 septembre 1655, il y eu échange de terre conclu entre Rudolphe VON NEUENSTEIN, Grand Bailli et Germain, alors cité en tant que maire seigneurial de Bergholtz.

Quelques mois plus tard, ce dernier achètera des terres sur le ban de Bergholtz à Jean Jacques RIEGGERT, bourgeois et barbier de Guebwiller.

Durant cette même année 1656, Germain acquérira un pré à Bergholtz de Jean ETTERLIN de Schweighouse.

La communauté villageoise de Bergholtz se rebiffe

Le seigneur temporel de Bergholtz, Prince Abbé de Murbach, imposa une contrainte de 10 livres, monnaie de Bâle, à payer par chaque chef de famille de Berghotz.

Dans un document non daté, mais que l'on peut situer en 1658, la communauté villageoise de Bergholtz adressa une requête afin d'être libérer de cette contrainte.

Elle avait été imposée car les habitants refusaient de labourer un champ appelé "Hugsteiner ackher".

Les villageois contestaient à leur seigneur cette corvée argant qu'elle n'avait jamais été pratiquée par leurs ancêtres.

Outre Germain SIMON, les chefs de famille concernés sont : Caspar MEYER, Blaise MEYER, Jean WELDT, Jean Bernard DUR, Jean Henri OTTLIN et Thiébaut BICKHEL.

Les cinq enfants de Germain Simon

De son union avec Agnès MATTER, il aura cinq enfants.

Les deux filles Marguerite et Barbara s'allieront respectivement avec Léonard ROMINGER et Jean SCHLIENGER.

L'ainé des garçons se prénommant Jean Thiébaut, né aux environs de 1633, épousera le 20 novembre 1663 Anne WELTIN. Dix enfants seront issus de ce couple dont certains s'allieront avec les familles MULLER / WILLY / SCHMIDT / HOEFFLER / PFAFFENZELLER / MEYER et BERGER.

Le deuxième fils Paul, convolera en premières noces avec Anne SCHUMANN et en secondes noces avec Marguerite GERBER. De sa seconde épouse il aura deux enfants: Bernard qui se mariera avec une demoiselle STOLLMEYER et Henri qui s'unira avec une demoiselle WECKERLÉ.

Le troisième garçon, Mathias SIMON, maire seigneurial de Bergholtz, comme son père, épousera quant à lui, Anne Marie DURR en 1667 de laquelle il aura plusieurs enfants dont les fils Mathias, Georges (auteur de la branche d'Orschwihr), Jean et Philippe.

L'ouvrage de Thiébaud WALTER intitulé "die Grabschriften des Bezirkes Oberelsass von den ältesten Zeiten bis 1820", édité en 1904 , fait mention de deux inscriptions tombales au cimetière de Bergholtz: l'une nous informe du décès de Jost GEIGER, bourgeois de Bergholtz le 6 mai 1659 ainsi que de celui de son épouse Anne Marie SIMON, décédée le 30 mai de la même année.

La seconde nous indique que Bernard SIMON, âgé de 51 ans, décéda le 30 septembre 1734 à Bergholtz Zell.

Nous ignorons si ces pierres tombales sont toujours conservées.

Un autre document lapidaire se trouve dans la carrière Vauban de Bergholtz. Il s'agit d'une croix commémorative du décès, sans doute accidentel, de Georges Jacques SIMON survenu en 1832. Fils de Jean SIMON et de Marie Anne RAPP, il était l'époux de Marie Catherine ROMINGER.

Les Simon aux Amériques

La liste des émigrants haut-rhinois pour l'Amérique entre 1800 et 1870 établie par Mlle Dominique DREYER des Archives Départementales nous dévoile qu'une trentaine de personnes porteurs du patronyme ont quitté notre région pour s'installer outre-atlantique.

Boulanger, journalier, cultivateur ou encore imprimeur, la plupart d'entre eux étaient originaires de la Vallée de Saint-Amarin (Mollau, Ranspach, Husseren-Wesserling).

Dans son travail de synthèse sur les SIMON de Saint-Amarin, Bergholtz et Orschwihr, Monsieur Pierre SIMON de Mulhouse a relevé 64 immigrants aux Etats-Unis.

Parmi eux, André, âgé de 26 ans, ouvrier de fabrique de profession quitta son domicile à Bergholtz après qu'un passeport lui ai été délibré le 19 fé vrier 1852 pour le Texas.

Doris FREYTAG & André GANTER