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Gutknecht - Guetknecht - Guotknecht

Le patronyme GUETKNECHT se compose de deux racines. La première, Guot, indique en vieil allemand la notion de bien foncier. La seconde, Knecht, a évolué au fil des siècles.

Au Moyen Age, le mot Knecht correspondait à un jeune noble (écuyer) puis son sens s'est progressivement modifié pour aboutir à celui de valet. On trouve une correspondance française du nom sous la forme Bonvallot.

Froeningen abritait des Guthknecht en 1599  

Bien que représentée en Allemagne et surtout en Suisse (cantons de Fribourg et Zurich) depuis de nombreux siècles, la famille GUTKNECHT est implantée en Alsace depuis fort longtemps.

En 1517, un certain Lienhart GUTKNECHT de Cernay paya un cens annuel à Mulhouse.

Plus au sud, dans l'actuel Territoire de Belfort, nous trouvons un Thieboldt GUETKNECHT qui résidait en 1571 à Petitefontaine.

De Galfingue à Illfurth

En pleine guerre de Trente ans, Hans Jacob GUETKNECHT, le meunier de Galfingue, est cité comme devant une somme de quinze livres. Ce capital, dû aux héritiers du riche Thannois Ezéchiel SCHMITT, avait été emprunté à Heimsbrunn.

A Froeningen vivait avant 1599 Hans GUETKNECHT. Cette année-là, ses héritiers étaient voisins bordiers de terres que possédait Heinrich HARNIST d'Illfurth.

Ce village abritait aussi des GUTKNECHT au XVIè siècle.

Le travail de dépouillement des mariages réalisé par feu René POMMIER permet de retrouver l'acte religieux passé en juillet 1595 entre Conrad GUTTKNECHT et Eva KOECHLER.

Enfin, à Zillisheim, le dénombrement de 1659 précise que Diebolt GUTKNECHT était chef de famille et laboureur de profession. Agé de 32 ans, il avait trois enfants mineurs (la majorité n'était acquise avant la Révolution qu'à l'âge de 25 ans).

Le Thalbach

Le village de Franken, dont l'église actuelle fut consacrée en 1729, compte parmi ses habitants une très ancienne souche GUTKNECHT.

Nous connaissons le couple Jean GUTKNECHT et Agnès ZOPFLER vivant en ce lieu dans la première moitié du XVIIè siècle.

En 1662, Jean fut condamné pour s'être battu avec Jean ZUPFLER, sans doute son beau-frère.

La même année, Georges GUTKNECHT de Franken dût payer une amende pour avoir fait paître ses chevaux dans la prairie d'Emmanuel GRIENENBERGER et pour avoir injurié la femme de Léonard REVEL.

Le prénom de Georges, très en vogue dans le secteur, fut porté par plusieurs GUTKNECHT.

L'un d'eux se réfugia en Suisse, à Bâle, pendant les troubles de l'année 1676. C'est sans doute lui qui épousa en 1668 Catherine GASSER de Masevaux, puis en 1670 une Marie-Cléophé de Blotzheim dont le nom de famille n'est pas mentionné dans l'acte de mariage.

Un autre GUTKNECHT, prénommé Jean, fut l'appariteur de Franken. Son fils Jean épousa en 1691 Marguerite OTT de Berentzwiller. Un autre fils de Jean, prénommé Christian, se maria en juin 1694 avec Anne GRIENENBERGER et un contrat de mariage fut rédigé à cette occasion. Il indique le montant du douaire que le futur promettait à sa fiancée: cinquante livres monnaie de Bâle, somme assez rondelette pour l'époque.

Le recensement des bêtes de trait en 1698 mentionne trois familles GUTKNECHT à Franken: celles de Jean, Pierre et Christian.

Une autre famille est citée dans le même document comme demeurant au village voisin de Willer. C'est celle de Jean GUTKNECHT, artisan. La famille resta sur place et nous notons plusieurs mariages célébrés à Willer.

Citons ceux de Jean, en 1726 avec Catherine BRAND, Morand, en 1751 avec Anne-Marie FREY de Liebsdorf, et Martin, en 1783 avec Catherine FELDMANN de Waldighoffen.

A Berentzwiller, où le nom est toujours présent, les GUTKNECHT étaient en relation étroite avec ceux de Franken.

Le travail de Christiane BAUR à partir des registres de mariage de la paroisse permet de trouver la présence dès 1628 de Marie GUTKNECHT qui avait épousé Bourcard LITZLER. Non loin de là, la commune de Wahlbach abritait aussi une souche GUTKNECHT.

Lors du renouvellement du registre des rentes que le couvent bâlois de Gnadenthal possédait à Wahlbach, plusieurs membres de cette famille étaient présents.

Ce document réalisé en 1656 fait référence à un registre plus ancien dressé en 1615 dans l'auberge de Hansen GUETKNECHT.

La famille était bien implantée et, en 1628, Antoine alla épouser Odile HURSTER à Burnhaupt.

Le secteur de Blotzheim-Hegenheim

La présence des GUTKNECHT à Blotzheim remonte au tout début du XVIIè siècle.

En février 1605, Petrus GUTKNECHT, venant de Therwil dans la canton de Bâle-Campagne, y épousa Maria TRETTER de Bartenheim. La famille fit souche comme l'attestent les archives notariales de Blotzheim.

Entre 1684 et 1690, Hans-Georg GUOTKNECHT, bourgeois de Blotzheim, passa de nombreuses transactions immobilières. Il acquit plusieurs prés et champs auprès des familles MATTER et KOERBER.

Un siècle plus tard, le nom était toujours répandu à Blotzheim. Lors du tirage au sort en 1766 pour la milice provinciale, deux GUETKNECHT firent partie des miliciables: Jacques le tonnelier, âgé de 23 ans, et Joseph le sellier, âgé de 27 ans.

Le nom est d'ailleurs toujours vivant à Blotzheim.

Notons également la présence à Hégenheim et Hésingue de GUTKNECHT en l'an 1676, année où ils étaient réfugiés à Bâle (Société d'Histoire de Huningue).

Les GUTKNECHT étaient encore présents dans la deuxième moitié du XVIIIè siècle à Hésingue: en 1776, le jeune Jean, fils de feu Christophe GUTKNECHT, bourgeois du lieu, épousa Madeleine BRANDLIN, et en 1786, Joseph GUTKNECHT, fils d'un autre Jean, décédé à cette date, et de Françoise MEYER, se maria à Anne-Marie, fille de Christophe GSCHWIND.

Une étude complémentaire devrait permettre de savoir à quelle souche les rattacher.

André GANTER