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Menweg - Mennweg - Menvegue - Menweeg

Cette ancienne famille de Ferrette tire son nom d'un toponyme, le Menuweg, qui signifie chemin charretier.

Elle est maintenant bien connue grâce aux travaux de M. Jean SCHWEITZER. Ce dernier a donné, en novembre 1990, une conférence à Strasbourg sur le sujet.

L'essentiel de qui va suivre est tiré de cette remarquable communication faite au Cercle Généalogique d'Alsace.

Les armoiries de Joseph MENWEG, conseiller de Ferrette vers 1695  

Connue dès l'ouverture des registres paroissiaux anciens de Ferrette, en 1583, la famille MENWEG est prolifique puisque ses registres d'ancien régime comptent une centaine de baptêmes d'enfants MENWEG.

Profitant de l'avance du rattachement de la Haute-Alsace à la France (1648) par rapport à celui de Strasbourg et du Nord de l'Alsace (1680), les MENWEG ont rapidement accédé à des fonctions importantes au sein du conseil souverain d'Alsace.

Prêteur royal

Jean-Jacques MENWEG, né vers 1636 et aîné de neuf enfants, sera licencié en droit et prêteur royal à Haguenau puis à Wissembourg.

Dans le mur de l'église de Stetten, la pierre tombale du curé réfractaire François Xavier MENWEG  

Cette fonction imposée par Louis XIV donnait à son détenteur une voie décisive dans tous les conseils. Son rôle était de défendre les intérêts royaux.

Jean-Jacques épousera vers 1679 Marie Barbe SCHERB, née à Colmar en 1659 d'une famille renommée.

Ils auront six enfants: Isabelle qui épousera un SCHUMMERN de Heidelberg, Joseph Baltazard qui accédera comme son père au conseil souverain et aura dix enfants, Ursule, célibataire, François Xavier Michel qui sera prêtre, Marie Madeleine qui épousera le grand bailli de Lauterbourg Urbain NEUBECK, et Ludwig Zénoble qui restera célibataire.

Jean-Jacques MENWEG décédera en 1694 à Wissembourg et sa pierre tombale monumentale est conservée dans le cloître de l'abbatiale Saint-Pierre de Wissembourg.

Un frère de Jean Jacques; Jean Philippe MENWEG, sera prêtre avocat au conseil souverain d'Alsace et doyen de l'église de Landau où il décédera en 1702.

Il portait "d'azur à un chevron d'or, accompagné en chef de deux molettes de même, et en pointe de deux dards d'or passés en sautoir".

Un autre frère, Frédéric Magnus, sera maire perpétuel de Landau et conseiller du roi. Il portait "d'azur à un chevron d'or, accompagné de trois étoiles de même, deux en chef et une en pointe".

Curé de Stetten

La famille MENWEG donna onze prêtres à l'église avant la Révolution (voir travaux de Louis KAMMERER).

Ferrette est le berceau des MENWEG  

L'un d'eux, François Xavier, né en 1728 à Ferrette, sera curé de Mittelwihr, Kappelen, Stetten et Brinckheim.

Emigré en 1792 pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire, il reviendra en 1800 comme l'indique sa pierre tombale conservée à Stetten.

Les MENWEG restèrent également bien implantés à Ferrette où Joseph était conseiller de la ville et portait "d'azur à trois ancres de gueules, deux et une".

La famille MENWEG possédait sa propre chapelle dans l'église paroissiale de Ferrette. Certaines branches on essaimé à Sierentz, Leymen, Attenschwiller.

Agressé au retour de Bâle

Citons Claus MENNWEG, bourgeois d'Attenschwiller, né vers 1663 qui avait , le jour de Saint-Sébastien en l'année 1703, accompagné le prévôit Joseph KETTERLIN à Bâle.

Ferrette est le berceau des Menweg: ils y sont mentionnés dès 1583  

En rentrant à cheval, ils furent agressé à Allschwil par une dizaine d'hommes du lieu.

Une enquête fut ordonnée et consignée dans les registres protocoles du notariat de Landser.

Enfin, qui ne connaît pas l'entreprise de transport familiale MENWEG qui, depuis quelques générations, exerce son métier à Saint-Louis.

André GANTER