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Ribstein - Ripstein - Reibstein

Ce nom sundgauvien d'origine Suisse est composé des éléments Ribe (= frotter, écraser) et Stein (= pierre).

Ribstein peut donc s'assimiler à la pierre qui sert à écraser, autrement dit à la meule du moulin.

En vieil alsacien, le moulin à chanvre ou à garance se dit d'ailleurs Reibmühle.

 

Lors du recensement des attelages de la seigneurie d'Issenheim, le document rédigé en français s'achève par la formule suivante: "Ce faict et certifié véritable part les soubsignés ce jourdhuy dernier jour de mars 1699".

Suivent les signatures d'André STROBEL, HERMAN et RIBSTEIN.

Ce RIBSTEIN était en fait Jean-Jacques RIBSTEIN, le charron d'Issenheim qui possédait un boeuf de trait à cette époque.

Quelques années après, en 1724, les registres paroissiaux d'Issenheim indiquent le mariage religieux entre le veuf Frédéric RIBSTEIN, bourgeois et procureur du lieu, et Apollonie HÄGLER, célibataire d'Issenheim.

En aôut 1755 s'unirent à Habsheim Jean RIBSTEIN et Jeanne JUNCKER.

Quelques années plus tard, en 1788, décéda à Niffer Joseph RIBSTEIN, âgé d'environ 50 ans et époux d'Anne-Marie BURGLÉ.

Le registre des familles réalisé par un curé de Bernwiller renseigne sur la souche de ce village.

Elle débute avec Jacques RIBSTEIN qui eut une nombreuse descendance par ses deux fils et sa fille Anne, épouse de Louis BOHL.

Le premier fils, prénommé Jacques comme son père, épousa en 1700 Anne-Marie PERTIGAT et eut treize enfants entre 1702 et 1720 puis de nombreux petits-enfants.

Le second fils, Jean, se maria en 1705 à Marie CONRAD de Largitzen qui lui donna cinq enfants.

Non loin de Largitzen, plus précisément à Friesen, fut célébré le 9 août 1707 le mariage de Jean, fils de Henri-Philippe RIBSTEIN, meunier du village, avec Eve ACKERMANN.

De la souche de Bernwiller est issue celle qui s'établit à Illfurth à la fin du XIXè siècle.

Originaire de Soleure en Suisse, Nicolas RIBSTEIN arriva en Alsace après les troubles de la guerre de Trente Ans et épousa à Franken en 1672 Anne BORER de Jettingen.

Le couple se fixa dans le village de l'épouse où il eut une nombreusepostérité.

Les registres paroissiaux de la paroisse Saint-Léger de Jettingen comportent par exemple, pour la première moitié du XVIIIè siècle, les actes de mariage de Jean RIBSTEIN et Marie MORGEN (1729), Jean-Martin RIBSTEIN et Catherine NORTH (1731), Jean-Jacques RIBSTEIN et Marie GULIGAG (1732) et Nicolas RIBSTEIN et Madeleine SONNTAG (1736).

Il n'est donc pas surprenant de constater encore aujourd'hui l'importance de cette souche de Jettingen.

André GANTER