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Wacker - Wackher - Wager

D'après le Dictionnaire Étymologique des noms de famille de Marie-Thérèse MORLET, le patronyme WACKER est un sobriquet signifiant vif, alerte, brave et courageux.

Mais on peut aussi rapprocher WACKER du vieil allemand wackar signifiant garde. Le Wacker serait alors un gardien tout comme le Wechter.

Les souches anciennes des WACKER se situent presqu'exclusivement dans la vallée du Thalbach.

 

Grâce au travail de dépouillement des registres anciens de Berentzwiller réalisé en 1990 par Christiane BAUR, nous pouvons constater une ancienne présence des WACKER en ce lieu.

Dès le début des registres figurent les mariages WACKER-HORNLER (1607) et WACKER-TURWECHTER (1616).

Entre 1607 et 1784 furent célébrés en l'église Saint-Imier de Berentzwiller une vingtaine de mariages pour lesquels un des deux conjoints était un WACKER.

Mais les WACKER étaient à Berentzwiller bien avant le début des registres d'église.

En 1631, Antoine HEMMERLIN avait sollicité des autorités l'autorisation de quitter la seigneurie d'Altkirch. Il était fils des conjoints Georges HEMMERLIN et Elisabeth WACKER, lesquels s'étaient mariés vers l'an 1590.

En 1662, Fridolin WACKER fut condamnépour ne pas avoir versé la totalité de la dîme.

Cette année-là, Jean WACKER du même village fut contraint de payer une somme de cinq florins pour s'être battu avec Barthélémy FISCHER.

Toujours en 1662, Nicolas WACKER fit comparaître en justice Apollinaire MULLER et Jean OTT qui avaient labouré son champ.

La chronique des miracles de Mariastein raconte qu'en l'an 1670, Mathias WACKER de Ranspach-le-Haut avait eu le crâne fracassé et qu'il fut sauvé miraculeusement par l'intercession de Notre Dame de Mariastein.

Il s'agissait probablement du maire du village, à qui les hérauts d'armes de Louis XIV donnèrent comme armoiries : "d'argent à un anneau de tournoi de sable surmonté d'un M et de deux W de gueules et une étoile de même en chef".

En 1676, il était réfugié à Bâle avec son fils Henri.

Issue des WACKER de Ranspach-le-Haut, Christine épousa en 1728 à Sondersdorf le veuf Laurent BLIND, bourgeois du lieu.

Le travail de l'abbé KAMMERER sur le clergé d'Alsace nous apprend qu' en 1759 était né à Michelbach-le-Bas Jean WACKER, fils de Nicolas le maire et de son épouse Anne-Marie GOEPFERT.

Après ses études de théologie, il fut ordonné prêtre en 1784. Chapelain de Soultzmatt, il fut également vicaire de Stetten et se chargea de cette paroisse.

Son frère, Nicolas, né en 1753 et ordonné prêtre en 1777, fut vicaire de Guewenheim et de Hirtzbach.

Dès la seconde moitié du XVIIè siècle, des WACKER habitaient Helfrantzkirch.

En 1676, Martin WACKER était réfugié à Bâle.

Entre 1718 et 1788 furent baptisés à Helfrantzkirch 14 enfants WACKER. Ils étaient issus des couples Christian WACKER et Anne FRANTZ, Jean WACKER et Marie FRANTZ, Jean WACKER et Eve BUBENDORF et enfin Jean-Georges WACKER et Anne-Marie FREYTAG.

Non loin de là, à Jettingen, on peut découvrir aujourd'hui encore une vieille croix de pierre érigée en 1790 par Gaspard WACKER.

Le village de Knoeringue possède des registres paroissiaux forts anciens qui débutent en 1586.

Dès la première année, nous y trouvons le baptême de Nicolas, fils de Blaise WACKER et de Barbe SCHIDLER. D'autres couples WACKER suivirent.

En 1662, Marc WACKER épousait Elisabeth RUNSER. Ils eurent plusieurs enfants dont les fils Nicolas, Marc, Conrad, Jean-Jacques et Gaspard.

Ce dernier se maria en 1703 avec Marie STURCHLER. Leur fils Nicolas fut agriculteur à Knoeringue où il épousa en 1755 une CRONENBERGER de Jettingen.

Leur fils Jean, laboureur, s'unit à Thérèse MUNCH. Le couple eut, entre autres, un fils Antoine né en 1793 qui se maria à Julie MUNCH.

Ils étaient les parents de Meinrad, cultivateur, époux de Françoise STURCHLER.

Autre alliance WACKER-STURCHLER: celle d'Elisabeth WACKER et de Stephan STURCHLER. Le couple fit bâtir sa maison en 1803 au centre du village.

Né en 1878 à Knoeringue, fils de Meinrad et Françoise STURCHLER, Eugène WACKER se passionna pour l'histoire de sa petite patrie.

Entré à l'école normale de Colmar en 1893, il fut instituteur à Lautenbach, Orschwihr, Huningue, Wittenheim et Richwiller.

C'est dans ce village qu'il exerça son talent, non seulement en tant qu'enseignant, mais également en tant que secrétaire de mairie et organiste. Ses loisirs étaient consacrés à l'histoire et il publia, en deux volumes, les célèbres "Pages Sundgauviennes". La commune de Richwiller honora sa mémoire en 1988 en baptisant de son nom le groupe scolaire du centre.