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Wadel - Wadl - Wedel

Si le mot Wadel désigne maintenant la queue, en ancien allemand il correspondait également à un personnage aux cheveux longs, hirsute. Peut-on en conclure que l'ancêtre des WADEL avait un système pileux très développé ? Probablement pas.

D'autant que Marie-Thérèse MORLET, dans son Dictionnaire Étymologique des Noms de Famille, indique pour WADEL "nom de personne germanique" venant de Wado.

Quoi qu'il en soit, ce nom, rare en Haute Alsace, est bien localisé et toujours représenté notamment à Diefmatten et Friesen.

 

En 1602, on trouve dans les registres de la justice de Thann mention d'un certain Urbain WADL d'Uberkumen, en procès contre Hans FOERSTER de Balschwiller pour une raison que nous ignorons. Le jugement fut prononcé par le tribunal hebdomadaire lors de sa séance du mercredi 30 octobre 1602.

Le dénombrement de 1659 des possessions mazarines cite trois familles WADEL dans le secteur: celle de Jacques, laboureur à Gildwiller, avec cinq enfants, celle de Nicolas, laboureur à Bernwiller, avec six enfants, et enfin celle de Georges de Buethwiller avec quatre enfants.

Le dénombrement de 1698 ne mentionne que Thiébaut WADEL qui habitait alors à Gildwiller.

Les WADEL de Gildwiller figurent dans l'immense arbre généalogique de la fondation HAENNIG conservé au musée d'Altkirch.

En effet, Thiébaut WADEL avait épousé Elisabeth SCHAEFFER, fille de Jean-Thiébaut SCHAEFFER de Gildwiller et d'Anne-Marie SCHNOEBELEN son épouse. Cette dernière était arrière-petite-fille de Marie HAENNIG, soeur du fondateur.

De Gildwiller, Jean WADEL et son frère partirent en 1854 pour s'installer à New York (DREYER).

Le registre des familles de Bernwiller comporte quatre pages consacrées aux WADEL.

Le premier mentionné est Romain WADEL qui décéda en 1728, deux années après son épouse Catherine PERTIGAT.

Un renouvellement des biens du couvent de l'Oelenberg daté de 1698 apprend que Romain WADEL était alors juré de Bernwiller sous la magistrature du maire Thiébaut JENN.

Romain et son épouse eurent plusieurs filles (alliées aux MEYER, ECKENSCHWILLER et SCHMERBER) et un fils Joseph qui épousa en 1711 Marie NAGELEISEN.

Ce fils, auteur de la descendance, eut sept enfants qui épousèrent des STIMPFLING, WERNER, DEYBER, BAUR et HINDERER.

La pérénnité du nom fut assurée par ses fils Thiébaut, Jacques et Joseph.

Issue de celle de Bernwiller, une famille WADEL s'implanta à Ammertzwiller à la fin du XVIIIè siècle.

De là deux Joseph WADEL partirent pour le Nouveau Monde, l'un en 1846 pour l'Ohio avec sa femme et ses quatre enfants, l'autre en 1854 pour New York avec son épouse et ses six enfants (The Alsace emigration book, volume I).

Originaire de Hochstatt, une ancienne souche de la famille WADEL s'installa à Ueberstrass dès la fin du XVIIè siècle.

Né vers 1650, Martin WADEL avait épousé en juin 1684 à Hochstatt Madeleine LEY d'Ueberstrass.

Onze années plus tard, le couple établit un contrat de mariage, toujours conservé dans le fonds notarial d'Altkirch aux Archives Départementales.

En 1698, Martin WADEL habitait Ueberstrass. Il fut alors imposé pour son demi-attelage (deux boeufs).

Le couple WADEL-LEY eut plusieurs enfants dont une fille Elisabeth qui se maria à Alexandre WIRA de Bisel, et un fils Jean qui épousa Elisabeth MULLER de Tagsdorf.

En 1702, le 31 août, Agathe WADEL, fille de huit ans du couple WADEL-LEY, fut inhumée à Friesen.

Quelques jours plus tard, Madeleine LEY rejoignit sa fille dans la tombe. Elle avait 52 ans.

Son veuf, Martin WADEL lui survécut jusqu'en 1722.

André GANTER