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Zaessinger

Cette famille doit son nom au village sundgauvien de Zaessingue. Déjà connu au XIIè siècle, Zaessingue fait partie du Comté de Ferette. De là émigrèrent probablement vers le XIIè ou XIV ème siècles quelques habitants à qui l'on donna comme surnom leur lieu d'origine.

C'est ainsi que se forma ce patronyme sundgauvien assez rare aujourd'hui.

Le village de Zaessingue a donné son nom à la famille "Zaessinger"  

De Zaessingue, les premiers porteurs du nom ne partirent sans doute pas très loin, car c'est à Wahlbach, village voisin, que nous trouvons la première mention des ZAESSINGER en 1504.

Cette année-là, Conrad, prénom particulièrement en vogue dans la famille, est mentionné dans les registres de cens des institutions religieuses de Mulhouse.

A Wahlbach

En 1573, c'est Marc ZESSINGER, probablement descendant de Conrad, qui y figure. Bien que Mulhouse soit passé à la Réforme, les Sundgauviens continuaient à fréquenter la petite cité alliée aux Cantons Suisses.

En 1643, par exemple, Michel ZAESSINGER de Wahlbach se trouvait en service chez Hans Ulrich BIR à Mulhouse.

Si Mulhouse possédait des biens à Wahlbach, il en était de même pour de nombreux couvents bâlois à une époque où le Sundgau était considéré comme le grenier de la Suisse.

Un certain nombre de registres de cens, conservés précieusement dans une cure, ont pu être consultés grâce à l'obligeance du curé Antoine JELSCH de Wahlbach.

Le couvent bâlois de Gnadenthal percevait de nombreuses redevances sur certaines terres du ban de Wahlbach. Comme, du fait de la guerre de Trante Ans, les terres étaient restées en jachère et les propriétaires étaient morts ou avaient fuit à l'étranger, le couvent demanda en 1654 un renouvellement du registre-terrier.

Le 5 mai de cette année dans l'auberge de Wahlbach tenue par Michel STREICH, on réunit les différentes parties: le représentant du couvent Hans Heinrich HERZOG, le maire de la vallée de Hundsbach Hans BIR, et les sept témoins obligatoires pour ce renouvellement.

Parmi eux figurent Hans et Michel ZESSINGER. Les terres sont alors passées en revue, sole par sole, et chaque propriétaire devant une redevance est enregistré avec le montant de cette dernière.

Déjà à cette époque les ZAESSINGER sont nombreux. A tel point qu'il faut différencier ceux qui portent le même prénom en rappelant celui de leur père: Hans fils de Roman, Hans fils de Jacob. Les deux Hans se voit infliger, en 1662, une amende de deux livres et 10 sols pour avoir injurié l'échevin du village (sorte de conseiller municipal).

Le dénombrement des habitants de la seigneurie d'Altkirch dont faisait partie Wahlbach, daté de 1698 et conservé aux archives du palais de Monaco, fait état de trois familles ZAESSINGER à Wahlbach, alors qu'une quatrième habite Heiwiller.

A Luemschwiller

La paix revenue avec la fin du XVIIè siècle, la famille ZAESSINGER prospère à Wahlbach et certaines branches émigrent vers d'autres lieux. Une branche se fixe en particulier à Luemschwiller par le mariage, célébré à Luemschwiller en 1744, de Conrad ZAESSINGER, fils de Conrad de Wahlbach, et Maria MOESCHINGER, fille de Joannis de Luemschwiller.

En 1756, c'est au tour de d'Anna ZAESSINGER, fille de Claude de Wahlbach, d'épouser le veuf Caspar ROSSÉ de Luemschwiller. Et, six ans plus tard, Martin ZAESSINGER, fils de Conrad de Wahlbach, épouse toujours dans la même église paroissiale de Luemschwiller Odilia WILMANN.

En 1778, la seconde génération de ZAESSINGER de Luemschwiller s'alliera aux anciennes familles locales (SCHWERTIG entre autres) et exerce la profession de charron.

Leurs descendants habiteront Luemschwiller où ils sont toujours représentés après avoir donné naissance à l'historien du village Auguste ZAESSINGER.

André GANTER