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Martin(1) - Marthin - Marty - Marten

MARTIN est le nom le plus fréquent en france, détrônant de loin les DUPONT, MARÉCHAL et autre LEFÈVRE. Mais il est aussi très courant dans les pays germaniques.

Ce nom issu du prénom Martin, dont la vénération est due à Saint Martin, évêque de Tours qui évangélisa la Gaule au IVè siècle.

L'église d'Altenach. Dans ce village, comme dans d'autres communes de la vallée de la Largue, les MARTIN étaient représentés au XVIIè siècle.  

Fêté le 11 novembre, la Saint-Martin était un repère important dans le calendrier du paysan. En effet, de très nombreuses redevances se payaient, en argent ou en nature, ce jour-là.

Avec la fréquence de ce nom, il est impossible de définir avec exactitude l'origine de la famille MARTIN avant d'effectuer les recherches généalogiques précises qui s'imposent.

Signalons qu'en Haute-Alsace, ce nom est présent depuis très longtemps dans la vallée de Munster: Wihr-au-Val et Walbach dès le XVIè siècle, Gunsbach déjà au XVè siècle et jusqu'à nos jours avec une forte émigration en Amérique au début du XIXè siècle.

D'autres souches sont connues à Reguisheim en 1715; Rouffach en 1425; Mulhouse dès 1335; Thann en 1539; Reiningue en 1698; Dessenheim, Wuenheim et Bergheim au XIIIè siècle, etc...

Il est parfois originaire des Vosges où il est fréquent comme nom de famille, comme par exemple Georges MARTIN de Saint-Maurice-sur-Moselle, qui vient épouser, en 1634 à Cernay, Anne LEIMBACH, venant de Bourgogne.

La piste suisse

Mais il vient aussi souvent de Suisse où les MARTIN forment plusieurs souches étudiées dans le "Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse" - tome IV, de 1928.

Ces MARTIN on donné naissance aux MARTI et MARTY, également présents dans le Sundgau.

Au niveau local, mentionnons Hans Jacob MARTIN, venant du canton de Soleure, meunier à Altkirch en 1662; Anna MARTIN, de Bettlach dans la région de Soleure qui épouse en 1668, à Lucelle, Joannes BINDER (ALEXSYS - cahier 3); Ulrich MARTHIN, d'Aarwangen, qui s'alliera en 1678 à Mulhouse à la famille MANSBENDEL, etc...

Dès 1505, on connait Hans MARTIN, propriétaire à Landser et Eschentzwiller. Est-ce un de ses descendants, Urbain MARTHIN, qui s'enrôlera en avril 1737 à Mulhouse pour servir dans le régiment suisse de Waldner ?

Toujours est-il qu'à Landser,est cité, à la fin du XVIè siècle, Hans MARTIN, surnommé le petit, époux de Catharina SUTER, qui se remarie à Conrad SEYLER.

Dans la même seigneurie de Landser, à Habsheim, habitaient à la même époque Tengi (=Antoine) MARTIN et son épouse Agatha REMI.

D'Eschentzwiller sera originaire Bernard MARTIN qui épousera en l'an 1732 dans l'église de Saint-Morand d'Altkirch, une fille du lieu.

A Dornach, près de Mulhouse, vivait au XVIIè siècle une famille MARTIN originaire de Steinbrunn.

Au sud-ouest du département, Steffen MARTIN, de Guevenatten, eut maille à partir avec Hüglin JUNDT, de Bretten. Ils furent tous deux convoqués à la séance du tribunal hebdomadaire de la justice de Thann en 1602.

Le secteur de Soppe possède aussi ses MARTIN. Lors du dénombrement de 1659, Jean MARTIN, de Soppe-le-Bas, est laboureur de profession. Il est âgé de 46 ans et a six enfants.

Dès l'ouverture des registres de mariage d'Altkirch, en l'an 1682, nous trouvons Joannes MARTIN, de Soppe (fils du précédent ?) qui épouse Anna Maria GUETZ.

Manspach, Altenach et Sondersdorf

A Manspach, la femme de Jean MARTIN avait la répartie vive. Elle traita de "Scheime" (fripons) les présents à l'audience du tribunal en 1662, ce qui lui valut une amende.

A Altenach, Nicolas MARTIN était "peccurum pastoris", c'est-à-dire gardien de bétail en 1685.

Des localités proches (Strueth et Retzwiller), partiront plusieurs familles MARTIN pour New York, au milieu du XIXè siècle.

Dans la vallée du Thalbach, Berentzwiller est le siège d'une famille MARTIN étudiée par Christiane BAU (ALEXSYS cahier 9).

Terminons ce tour de Sundgau des MARTIN en mentionnant les tisserands MARTIN, de Moos, du XVIIIè siècle, et ceux du secteur de la frontière suisse.

Ces derniers sont très anciens, puisque, dans l'orbituaire du couvent de Lucelle figure, vers 1443, Wilhelm MARTIN, de Sondersdorf, qui fut tailleur d'habits du couvent.

Biederthal connaît toujours ce nom, porté en 1705 par le maire Heinrich MARTIN.

En 1781, Johann MARTIN, du même village, offrira un ex-voto à Notre-Dame-de-la-Pierre (Mariastein) pour avoir survécu après être passé sous les roues d'un chariot lourdement chargé.

André GANTER