Le patronyme MEYER est certainement l'un des plus fréquents en Alsace, venant avant les MULLER et avant les SCHMITT. L'annuaire téléphonique du Haut-Rhin de l'année 1983 contenait pour ce patronyme (avec ses variantes MAIER, MAYER et MEIER) 2364 abonnés, contre 1792 pour les MULLER/MILLER et 1563 pour les SCHMITT (avec les variantes SCHMID, SCHMIDT et SCHMIT). Le patronyme champion en France, MARTIN, ne représentait que 447 abonnés. Cela pour expliquer que les différentes familles du nom n'ont que peu de chance d'être en cousinage, même lointain. Pour ce qui touche à la vallée de Saint-Amarin, plusieurs souches très anciennes sont attestées. Par exemple Balthazard MAYER de Ranspach, âgé d'environ 80 ans en 1526, et Martin MAYER de Saint-Amarin âgé de 30 ans à la même date. Ces personnes témoignent dans l'affaire consécutive à la Guerre des Paysans. En 1445, dans le problème fiscal opposant les habitants de la vallée au prince-abbé de Murbach, Clevinum MEIGER et Joannem MEYGER sont mentionnés comme habitant la haute vallée. La forme MEYGER est la forme primitive de MEYER. Au XVIIè siècle la branche de Saint-Amarin existe toujours et habite au faubourg du Vogelbach. Jean-Jacques MEYER, bourgeois du lieu, aura plusieurs enfants de ses trois épouses Anne HALLER, Marie LUTTRINGER et Anne SCHERMANN. Une autre branche réside à Husseren avant la guerre de Trente Ans. En 1654 les époux Adam MAIER et Marie MUNSCHI fondent une messe anniversaire perpétuelle en l'église St Jean Baptiste de Mollau. Une autre branche émigre à Lautenbach-Zell au milieu du XVIIè siècle. C'est celle de Jean MEYER et Cordule LARGER dont les enfants s'allieront aux CHRISTEN, SCHNETZ (d'Orschwihr), KESSLER et WINCKLER. D'autres souches MEYER arrivent dans la vallée au cours des siècles, par exemple celle qui fera souche à Willer et qui vient de Saint-Jean-les-Saverne. Citons aussi celles venant du Brisgau, de Suisse, du Tyrol, de Bergholtz, de Guebwiller, d'Uffholtz, ou de la Lorraine sous la forme MAYEUR.