Cette famille est l'une des plus nombreuse d'Alsace. Ce qui est bien normal, car quel village ne possédait pas son "Schmitt" ou forgeron ? (tout comme les nombreux MARECHAL, LEFEVRE, FAVRE etc.. de Vieille France). Cela ne signifie pas, bien entendu, que tous les porteurs du nom soient apparentés. La vallée de la Thur abrite de nombreuses familles de ce nom (qu'elles s'écrivent SCHMITT, SCHMID, ou SCHMIDT cela n'a, bien entendu, aucune importance pour les périodes antérieures à la Révolution). La plus ancienne est celle implantée dans la basse vallée, à Bitschwiller et Willer. Dès 1546 est cité Claus SCHMIT dans un acte de constitution de rente. En 1557 c'est Caspar SCHMIDT qui est cité dans les archives du Chapître de Thann. En 1557 et 1565 on trouve Thenge SCHMIDT, qui décède avant 1582; puis en 1577 et 1584 est mentionné Bastian SCHMIDT à Willer. En 1607 est réalisé l'inventaire des biens de la succession de feu Hans SCHMID bourgeois de Willer et époux de Clara DIETRICH qui ont 8 enfants. Le tuteur des ces enfants mineurs est German SCHMID bourgeois de Willer dont l'épouse, Veronica VERKBACHER décède en 1624. Ce dernier couple aura 3 fils : Marc qui épouse par contrat en 1615 Odile BANWART, Anthony qui épouse une ARNOLT et Georg. De Willer est également issu Petrus SCHMIDT qui épouse en 1635 à Soultz Agnes WEINGARTNER de Wattwiller. Les SCHMITT de Bitschwiller sont mieux connus à partir des 3 frères Theobald, Polloron (Apolinaire) et Baschen (Sébastien). Ce dernier commence son apprentissage le 25 janvier 1671 chez maître Adam HALLER charpentier de Bitschwiller. Son frère, Thiébaut aura une nombreuse descendance à Bitschwiller. Quant à Apolinaire, il n'aura que deux filles, Marthe et Barbara, qui épouseront respectivement Thomas BELTZUNG de Bourbach le Haut et Laurent HUNTER de Froeningue. La seconde souche, également très ancienne, est celle de Fellering où dès 1580 est cité Gangolph SCHMIDT. Cette famille est bien connue à partir de Thiebolt SCHMITT, bourgeois de Fellering et son épouse Agatha MUNSCHI. Parmi leurs nombreux enfants, 3 garçons laisseront postérité : Hans, époux d'Anna Maria LARGER, Hans Thiebolt, époux de Cladina WISSANT, et Barthle époux d'Anna Maria LUTTENBACHER. Cette descendance a été étudiée par le curé Behra qui en a dressé l'abre généalogique en 1923. Enfin une troisième souche importante mais moins connue est celle des verriers de la verrerie de Wildenstein dont les SCHMITT furent cofondateurs. Ces SCHMITT sont issus de Samuel SCHMID de la verrerie de Grünwald en Forêt-Noire. Après un passage par la verrerie de Lucelle et celle de Lomont, un petit-fils de Samuel, Balthasard SCHMITT, se fixera à Wildenstein où il épousera en 1702 Veronica HUG. La mère de ce Balthasard, Veronique GODARD, était la fille de Georges GODARD maire de la verrerie de Lobchez. Parmi les représentants de cette famille citons Samuel SCHMITT, maitre verrier à Wildenstein et époux de Madeleine DREYER. Il était propriétaire d'un "pot" au four de la verrerie. Cette part est estimée, lors du décès de son épouse en 1774, à 1600 livres. Nous pouvons également citer Michel SCHMITT, maître verrier à Wildenstein où il décède en 1758 après avoir passé quelques années à la verrerie de la Vieille Hutte à Plancher les Mines. Pour l'histoire de ces familles verrières on se reportera à l'excellent ouvrage de Guy Jean Michel : Verriers et verreries en Franche-Comté au XVIIIè siècle. Avant de clore de chapître sur les SCHMITT, mentionnons quelques souches éparses telles que celle de Gabriel Auguste SCHMID originaire du canton de Schwiz en Suisse, qui épouse à St Amarin en 1735 une compatriote : Anne Marie BRAND d'Escholtzmatt. En 1782 se marie à Mollau Dominique SCHMITT, veuf, originaire de Haguenau. Dès 1705 J.François SCHMIDT épouse à Mollau Eve EHLINGER. Il était originaire de Stans au canton d'Unterwald. En 1732 Jean SCHMID épouse à St Amarin Jacobée WINCKLER. Fils de Melchior SCHMID, ce Jean était originaire de Lauw dans la vallée de Masevaux. Enfin, en 1786 à St Amarin se marient Barbara MARBACH de Ranspach et Joseph SCHMITT originaire de la Pfalz.
