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Bischoff

Le nom de famille BISCHOFF est assez courant, tant en Alsace qu'en Suisse et en Allemagne. En vieille France, il apparait sous la forme LÉVÊQUE et LÉVESQUE. Les BISCHOFF étaient généralement les employés agricoles d'un évêque à une époque où ces derniers agissaient non seulement en tant que chefs spirituels mais également en tant que seigneurs temporels. Un bel exemple en est le prince-abbé de Murbach.

les armoiries de Nicolas Bischoff (dessin Pierre GANTER)  

On peut aussi penser aux jeux religieux se pratiquant couramment sur les parvis des églises. La personne tenant le rôle de l'évêque a pu se voir attribuer ce titre comme patronyme. Dès le tout début de la formation des noms de famille, celui de BISCHOFF est attesté (comme par exemple l'ancienne famille BISCHOFF de Bâle citée dès 1258).

Il est évident que, du fait de son sens, ce nom est géographiquement étalé. Il ne faudrait pas pour autant vouloir y rechercher une quelconque parenté. Nous trouvons ainsi de nombreux BISCHOFF venant de Suisse ou d'Allemagne à côté de BISCHOFF alsaciens de longue date. Parmi les premiers, citons Samuel BISCHOFF du canton de Berne dont le fils s'installa à Colmar et auquel on délivra un certificat après trois années d'apprentissage en janvier 1689.

Présents massivement à Masevaux dès 1515, les BISCHOFF y étaient probablement implantés bien avant cette date. Ils habitaient la ville même alors qu'une famille, celle de Jean, demeurait à Guewenheim. En 1567, le registre-terrier de l'abbaye de Masevaux localise quatre familles BISCHOFF à Masevaux même.

Ouverts à la fin du XVIè siècle, les registres paroissiaux indiquent que les BISCHOFF étaient toujours en ville, à l'image d'Ursule BISCHOFF qui épousa en 1584 un Savoyard du nom de Martin WISSANDA. Pendant la guerre de Trente ans, la famille participa à la garde de la ville en versant une contribution de guerre.

Le dénombrement réalisé en 1659, la paix revenue, mentionne une famille BISCHOFF à Masevaux, celle de Nicolas né vers 1611. C'est sans doute lui qui intervint, en 1642, lors de la signature du bail de la propriété de Niderwill. Tombée en ruine suite à la guerre, cette ferme était alors louée au nom de la succession ARNOLD à un Lorrain. En 1659, Nicolas était bourgeois de la ville de Masevaux et en 1664. Il était qualifié de maître-tonnelier alors qu'il prenait en apprentissage Jean GRUDLER.

Après la guerre des Suédois, une famille BISCHOFF s'installa à Oberbruck. Elle était sans doute issue de celle de Masevaux. Là aussi, il s'agissait de tonneliers, comme par exemple Philippe, fils de Jacques, qui apprit son métier à partir de 1667 chez maître Jean-Jacques JELSCH de Masevaux. Ce Philippe épousa en 1671 une ressortissante Suisse venue de Sempach. A son tour maître baquetier, il prit en apprentissage son frère Jean (notariat de Masevaux étudié dans les bulletins Bergha). D'Oberbruck, les BISCHOFF donnèrent naissance à une branche installée à Lauw.

Le fait de trouver deux familles ayant le même nom (BISCHOFF-LÉVÊQUE) dans une région où les patronymes ont souvent été traduits pourrait faire penser à une origine commune: les BISCHOFF se retrouvent parfois sous LÉVÊQUE et inversement. Mais il existait à Oberbruck une famille LÉVÊQUE sans rapport avec les BISCHOFF de la vallée. Cette famille a fait l'objet d'une étude réalisée par Louis LÉVÊQUE et Christiane BAUR, publiée sous forme d'un fascicule en 1988. Elle permet de suivre les pérégrinations des LÉVÊQUE depuis Saint-Maurice-sur-Moselle, leur lieu d'origine, jusqu'à Guewenheim via Oberbruck.

La chapelle Notre-Dame de la Fuite à Vieux-Ferette fut fondée au XVIIè siècle par Nicolas Bischoff  

Dès 1401, un Henselin BYSCHOFF est cité dans un acte produit par un habitant de Bernwiller et conservé aux archives du Tyrol à Innsbruck. En 1400, le lundi après la Saint Gall, un dénommé Clavy BISCHOF figure parmi les colongers de Dannemarie. En 1659, une famille BISCHOFF habitait Guevenatten, une autre à Galfingue (dénombrement de 1659). Les deux familles firent souche: elles étaient toujours présentes lors du recensement de 1698.

A Galfingue naquit en 1769 Henri BISCHOFF qui fut prêtre et dut émigrer pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire. Originaire de Guevenatten, Jean-Thiébaud BISCHOFF, fils de Michel, prit femme à Wattwiller en 1777. Il était sans doute descendant d'Ulrich BISCHOFF, venu du canton de Berne, qui fut inhumé à Guevenatten en octobre 1663. Les enfants de ce dernier furent baptisés à Dannemarie.

A Spechbach, un Christophe BISCHOFF est cité dès 1602. Les BISCHOFF de Galfingue, nombreux, sont sans doute issus de ceux de Spechbach. Ils possédaient de nombreuses terres et versaient des redevances au couvent de l'Oehlenberg.

Dans la liste des gardes-vigne de Thann, dont le dépouillement a été réalisé par André ROHMER, les BISCHOFF sont cités dès 1531. Un siècle plus tard, en 1639, Nicolas BISCHOFF habitait Leimbach. Tonnelier de profession, il était bourgeois du village en 1674. Dans la localité voisine de Roderen, Thiébaud BISCHOFF exerçait la profession de tisserand. En 1643, les habitants du secteur furent imposés pour contribuer aux frais de guerre.

C'est ainsi que Jean BISCHOFF de Thann paya une somme de 10 sols. Au XVIIIè siècle vivait à Thann le chirurgien Jean-Thiébaud BISCHOFF. Fils de Jean-Thiébaud et de Christine IHLER, il épousa en 1769 à Soppe Marie-Agnès WITSCHGER (relevé de Patrice TSCHIRRET). De Soppe, Joseph BISCHOFF partit en 1851 pour tenter sa chance aux Etats-Unis après avoir sollicité un passeport pour New-York.

En 1505, Clewin BISCHOFF de Dietwiller versa un cens annuel à Mulhouse. Il est encore cité en 1523. Au milieu du XVIè siècle, on fonda à Sierentz une messe anniversaire pour le salut de l'âme de Jean-Henri CLEWIN et de ses trois épouses, Ennelin GILGMANN, Vérène BISCHOFF et Agnès WOLFERSCHIN. Deux siècles plus tard, les BISCHOFF étaient toujours présents dans le secteur (ZAESSINGUE).

Lors des prémices de la guerre de Trente Ans, la ville de Colmar engagea pour se défendre des militaires recrutés par Thiébaud ORTLIEB. La liste, datée de 1619 et conservée aux Archives de la ville de Colmar, nous apprend que Conrad BISCHOFF, originaire de Vieux-Ferrette, faisait partie de ces recrues. Pendant la guerre, de nombreux actes concernant Ferrette et Vieux-Ferrette ont été enregistrés par les récollets de Luppach. Le registre qu'ils ont tenu a été dépouillé par Emile RUETSCH (Alexsys 20). On y trouve, en date du 25 février 1642, le mariage célébré à Ferrette entre Léonard BISCHOFF et Elisabeth MEYER de Koestlach. Le premier enfant du couple naquit dix mois plus tard, le 31 décembre, et se prénomma Nicolas comme son parrain.

Un Nicolas BISCHOFF de Vieux-Ferrette, ordonné prêtre en 1675, fut curé de Bettendorf et Grentzingen. A ce titre, on lui attribua les armoiries suivantes: "d'azur à une mître d'évêque d'or, couchée en fasce" (Armoiries de la Généralité d'Alsace). Ainsi que le rappelle "L'Alsace" dans un article paru le 25 novembre 1992, ce curé fut à l'origine de la fondation de la chapelle Notre-Dame-de-la-Fuite à Vieux-Ferrette. Il fit don d'un capital de 60 livres permettant de faire lire annuellement trois messes anniversaires après son décès. La communauté villageoise mit le terrain à disposition. Cette chapelle vient d'être restaurée avec bonheur.

Enfin, signalons que le couvent de Mariastein conserve la relation du miracle dont Jean BISCHOFF de Vieux-Ferrette fut l'objet. De nuit, s'étant trompé de chemin, il tomba dans l'Ill et ne put être sauvé des flots que grâce à l'intercession de la Vierge Marie. Les BISCHOFF sont toujours biens présents à Vieux-Ferrette.

André GANTER

Bischoff

BISCHOFF.

La famille Bischoff est bien connue dans le Sundgau. Elle se rencontre plus rarement aux environs de Rouffach, mais elle est citée à Oberhergheim dès 1600. A Oberhergheim, on note les mariages de Jean Bischoff et d'Anne Reinhard le 12 novembre 1600, de Jean et de Marie Zippfel le 26 novembre 1623, de Paul et d'Eve Hutmacher le 26 janvier 1679, de Jean-Georges et de Catherine Meyer le 8 janvier 1687, de Paul et d'Agnès Renck le 5 septembre 1689. Anne-Marguerite Bischoff épouse Jean-Adam Schultheiss le 27 février 1685 à Oberhergheim.

Marguerite BISCHOFF.

Elle épouse Apollinaire Entz vers 1600 à Oberhergheim. Son fils Jean épouse Marie Kieffer, fille d'Adam et de Verena Laungart. Son autre fils Léonard s'est établi à Rouffach.

Nicolas GHERSI