Notices de familles ( 1305 entrées )

Blondé

Citée dès le milieu du XVIè siècle à Valdieu, la famille a essaimé notamment à Bréchaumont et dans les villages environnants.

Le nom de famille BLONDÉ a probablement été attribué lors de la formation des patronymes à une personne aux cheveux blonds.

Une des vieilles maisons de Bréchaumont, village où les Blondé sont attestés dès 1652  

Comme cette couleur est assez fréquente, le nom l'est également avec ses très nombreuses variantes telles que BLONDEL, BLONDEAU, LEBLOND, BLONDELET, etc...

M. Gérard HIMMELBERGER a réalisé une étude sur cette ancienne famille de Valdieu. C'est à lui que nous devons la notice qui suit.

En 1546, la venue de Fiacre BLONDÉ de Valdieu devait une rente annuelle de cinq livres bâloises à l'abbaye du lieu.

Quarante ans plus tard, Gérard BLONDÉ était maire de Valdieu. Il l'était encore en 1617.

Un état des fonctions d'anniversaires de l'abbaye arrêté en 1681 cite plusieurs membres de cette famille: Antoine, Claude, Fiacre, Gérard et Maurice BLONDÉ.

Fermier de Valdieu

Après l'horrible guerre de Trente Ans vivaient à Valdieu trois familles portant ce patronyme.

Mentionnons d'abord celle de Claude BLONDÉ et Eve BELNAT dont un fils Adam alla se fixer dans le village voisin de Lutran.

Ce dernier contracta mariage à trois reprises et mourut en 1725 âgé de 80 ans.

Jean Maurice, un de ses descendants, marié à Marie BEUGLET puis à Marie CHAPPUIS, la veuve de Nicolas WERSINGER, fermier de l'abbaye de Valdieu, tint cabaret à Lutran pendant la deuxième moitié du XVIIIè siècle.

En 1808, un de ses fils, Denis, accomplit le service militaire en remplacement de Joseph GAUTHERAT, un fils du maire de Lutran.

Sa fille aînée Marie-Anne fut l'épouse de Gaspard JOLIDON, maître d'école à Montreux-Vieux.

La deuxième était celle de Pierre BLONDÉ qui eut deux enfants, Gérard et Jacobée ROUÈCHE de Fontenelle, mais il mourut sans postérité.

Guillemette, quant à elle, s'unit à Arbogast TOURLIET de Bréchaumont en premières noces, à jean KOHLER de Traubach-le-Bas en secondes puis à Arbogast FREYBURGER de Bréchaumont en troisièmes. Elle décéda en 1683 à Bréchaumont laissant deux jeunes enfants, Marie KOHLER et Joseph FREYBURGER, qui héritèrent en 1692 de la succession de leur oncle Gérard BLONDÉ de Valdieu.

Aux côtés de René Schickelé

Enfin, Maurice BLONDÉ, épous d'Elisabeth GAIJEAN, fut maire de Valdieu et administrateur des biens de l'abbaye jusqu'à son décès survenu vers 1670.

Il eut plusieurs enfants dont certains moururent avant d'avoir pu atteindre l'âge adulte.

Quatre filles se partagèrent les biens de leurs parents en 1890.

L'une d'elles prénommée Agathe épousa vers 1680 Jean-Jacques LEMMELET, un jeune Suisse immigré originaire de Wiesen, près d'Ulten, qui s'était fixé à Valdieu.

Le couple loua la ferme de l'abbaye et l'exploita pendant de longues années. Il fut à l'origine de la famille LEMMELET qui devait jouer un rôle non négligeable dans la localité jusqu'au siècle dernier.

Plusieurs de ses descendants y furent premiers magistrats (maires, syndic ou agent): Thiébaut, de 1715 à 1740; Joseph de 1804 à 1816; Louis de 1845 à 1848 et enfin Denis LEMMELET-BLONDÉ sont aussi des ancêtres du côté maternel de l'écrivain alsacien René SCHICKELÉ.

De Bréchaumont aux Etats-Unis

La branche la mieux représentée aujourd'hui est celle de Brachaumont. Sa présence est attestée dès 1652 dans les registres paroissiaux de Dannemarie puis dans ceux de Traubach, paroisse dont faisait partie Bréchaumont avant la Révolution.

Elle est issue des époux Simon BLONDÉ-Madeleine PIRNET. Ce couple eut plusieurs enfants dont trois garçons.

Jean épousa Pétronille THIÉBAUT de Chavannes-sur-l'Etang et mourut sans postérité.

Jacques s'unit à Barbe TRULLAT (DURLIAT) de Bréchaumont et Maurice à Suzanne ULRICH, la fille de Gall et Suzanne KLISNER, également de Bréchaumont. Cette branche prospéra sur place et fonda d'autres souches dans les villages environnants.

Vers le milieu du siècle dernier plusieurs membres de cette grande famille sollicitèrent auprès des autorités départementales la délivrance de passeports pour se rendre aux Etats-Unis.

Citons Nicolas et François Joseph BLONDÉ, les deux de Bréchaumont en 1884, le jeune Joseph BLONDÉ, âgé de 17 ans en 1846; Joseph BLONDÉ de 62 ans avec son épouse, ses trois enfants et son frère de Traubach-le-Haut en 1847, Nicolas BLONDÉ accompagné de sa femme, ses cinq enfants et son domestique de Bréchaumont la même année; Joseph BLONDÉ de Soppe-le-Bas, originaire de Traubach-le-Haut, qui embarque en 1854 avec son épouse et ses deux filles à destination de New-York, etc...

Les BLONDÉ sont toujours bien présents dans de nombreux villages et villes du Haut-Rhin ainsi que dans le Territoire de Belfort.

André GANTER