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Furstoss - Furstoss

Le nom de famille FURSTOS est fort rare et bien localisé.

Sa forme ancienne , FEÜERSTOSS, nous donne son étymologie probable : l'action de mettre le feu. On retrouve, sous la forme française "BOUTEFEU" un nom de famille identique.

Le préfixe "Feuer" a par ailleurs donné naissance à de nombreux patronymes comme FEUERSTEIN, FEUEREISEN, FEUERSINGER, etc..

La pierre tombale de Laurent Furstoss à l'entrée du cimetière de Fessenheim  

Les travaux de deux généalogistes

Etienne SIGRIST, l'archiviste de Fessenheim, et Gérard FLESCH, l'un des concepteurs du CDHF, ont bien voulu nous faire profiter de leurs travaux concernant cette famille typique de Fessenheim et environs.

Les FURSTOSS ont fait l'objet d'une notice rédigée par Gérard FLESCH et parue dans l'annuaire de la Société d'Histoire Hardt et Ried en 1987 "Quelques anciennes familles de Fessenheim".

Cette famille FURSTOSS fait partie de l'une des dernières déjà citées avant la guerre de Trente Ans et toujours présentes dans la localité rendue célèbre par SCHOELCHER.

L'annuaire de la la même Société d'Histoire relate, dans son volume 1 et sous la plume de Louis SCHLÄFFLI, un épisode de cette terrible période.

Vers 1618 le curé de Fessenheim reçu, contre paiement d'une taxe, l'autorisation d'absoudre de nombreux habitants qui avaient tués trois soldats passant à Fessenheim. Dix-sept hommes furent ainsi absout, dont Leonhard FÜRSTOS.

Le manque de précision des actes contenus dans registres paroissiaux de la localité, qui débutent en 1662, rend la recherche généalogique compliquée. Cette complexité est accentuée par la quasi-absence d'actes notariés pour le XVIIè siècle.

Néanmoins, le flair du chercheur étant infaillible, Etienne SIGRIST à retrouvé un inventaire après décès vieux de plus de trois siècles.

Les Falkenstein, seigneurs de Fessenheim

Propriété des TRUCHSESS de Wolhausen, la seigneurie de Fessenheim passa en 1622 aux Falkenstein, avant de devenir propriété, en 1775, de l'ordre Teutonique puis de la famille KLINGLIN.

L'archiviste de Fessenheim a eu la bonne idée de compulser le fonds de cette famille de Falkenstein, fonds conservé aux Archives Départementales à Colmar.

Il y trouva, en date du 31 octobre 1664, l'inventaire de succession réalisé après le décès de "honorable et discret" Jean FÜRSTOSS, bourgeois de Fessenheim. Les biens iront à sa veuve, Barbe LANG, et leurs trois enfants André, Ursule et Catherine.

André fut un prénom particulièrement en vogue chez les FÜRSTOSS. A Fessenheim, un André FURSTOSS épousa en 1671 Ursule BOLTZ, native de Fribourg en Brisgau, qui lui donna huit enfants.

Martin FÜRSTOSS, né en 1669 et fils de Valentin, épousa quant à lui en 1697 une ressortissante helvétique et s'installa à Heiteren où il fit souche et où il décéda en 1743.

A Fessenheim même la plupart des familles FURSTOSS descendent d'André et de son épouse Eve FURSTENBERGER. Là aussi la patience d'Etienne SIGRIST lui permit de trouver le mariage du couple en 1717 à ... Holtzwihr !

Les registres-terriers des archives communales

Les registres de renouvellements des propriétaires fonciers et des redevances qu'ils devaient au seigneur sont une source non seulement irremplaçable pour la toponymie locale, mais aussi pour le généalogiste. Les archives de Fessenheim possèdent quatre registres originaux de ce type.

En septembre 1687 on procéda au renouvellement d'un terrier devenu caduque car centenaire et ne correspondant plus à la réalité, du fait notamment des changements de population dus à la guerre.

Ce renouvellement, concernant le canton dénommé "Acker feldt", fut réalisé à la demande de la noble dame Anne Françoise DE FALKENSTEIN, par Jean THÜRNINGER conseiller de la ville de Colmar, en présence des autorités locales qu'il est intéressant de citer ici : Jean Jacques DECKH, le prévôt de Fessenheim, ainsi que les jurés (conseillers municipaux) André SCHÖLCHER, Jean Jacques SCHÖLCHER, André FEÜRSTOSS, Jean HORN, Alexandre GINLINGER et Joseph HERSCH. Fut également présent le prévôt de Blodelsheim, Jacques WEGBÄCHER.

Autour de Fessenheim

Dès la fin du XVIIè siècle des FURSTOSS habitaient à Blodelsheim (travaux d'Emile DECKER), à Nambsheim et à Balgau.

Mais les relations entre ces proches localités ont aussi produit l'effet inverse, et en 1730 ce fut André FÜRSTOSS de Balgau qui se fixa à Fessenheim avec son épouse Anne Marie HAFFNER. Leur fils, Laurent, bourgeois et juré du village épousa en 1755 la fille de Léonard BOLLECKER le maître d'école de Rustenhart.

Ce Laurent FÜRSTOSS a laissé une trace à Fessenheim sous forme de document lapidaire. Sa pierre tombale datée de 1781 et bien conservée est, depuis 1992, protégée et mise en valeur à l'entrée du cimetière de Fessenheim.

A Blodelsheim la famille FÜRSTOSS tenait le moulin et en 1682 Jean y épousa Anne DECK puis se remaria, en 1697 avec Barbe HEMMER.

Les Furstos et Furstoss de Balgau

Cité dès 1664 André FURSTOSS avait épousé Christine LEDERMANN. Un autre André, marié à Catherine LIER, fut le père d'André qui parti pour Fessenheim.

En 1677 Léonard FURSTOSS épousa à Balgau Catherine GLATZ, mais le conjoint décéda trois années après son mariage.

Exception à la règle généalogique qui veut que l'orthographe d'un nom n'a aucune valeur, les FURSTOSS de Balgau issus de l'ancienne souche du village s'écrivent avec un seul "s" alors que ceux de Fessenheim s'orthographient généralement avec deux "s".

Lors de la rédaction de son contrat de mariage, en 1731, Michel FEÜRSTOSS signa "Michell FIRSTOSS" alors que son épouse, Véronique GRÜNINGER, fit une croix étant, comme la quasi totalité des femmes à cette époque, illettrée.

L'auteur de ces lignes à d'ailleurs le privilège de descendre de ce Michel FURSTOSS, bourgeois de Balgau, par sa fille Marie Anne qui épousa en 1757 Antoine BADER.

André GANTER