Famille qui tire son nom de la profession de charbonnier (fabricant de charbon de bois), très courante avant la découverte du "charbon de terre" et du pétrole. Le patronyme KOHLER (ou KOLLER) est souvent confondu avec celui de KELLER, également courant, et dont le sens correspond à la fonction de cellérier. Si dès 1553 nous trouvons mention d'un Thomas KHOLER à Bitschwiller, l'importante famille du nom qui a laissé postérité n'arrive dans la vallée qu'un siècle après. Famille de verriers originaire du canton de Soleure (et plus précisemment du village de Welschenrohr), elle émigre dès le milieu du XVIIè siècle à la verrerie de la Glasshütte au dessus de Rimbach près Soultz. Partant de la Glassütte, la famille se fixe à Goldbach tout proche par le col Amic. Christophe KOLLER, qui avait épousé en 1653 à Soultz Agnès PROBST (originaire du même canton de Soleure, et de la localité de Mümliswil), est reçu bourgeois de Goldbach en 1657. Pour cela il verse comme droit de bourgeoisie la somme de 7 livres et 10 sols. Leurs enfants feront souche dans la vallée de la Thur. Citons Catherine qui s'alliera à un DIETRICH puis à un LUTTRINGER d'Altenbach, Jean qui s'installera à Willer avec son épouse Agathe HAFFNER (originaire de Suisse également), Christophe qui épousera une MUNSCH de Fellering et dont l'un des petit-fils sera maître d'école à Goldbach, et enfin Jean-Thiébaut qui se mariera à Soultz avec une WERMELINGER de Jungholtz. D'autres souches KOHLER apparaissent plus tardivement, par exemple celle de Pierre KOHLER et de son épouse A.Marie qui furent charbonniers au Thannerhubel entre 1721 et 1725, et celle de Jean Jacques KOLLER venant de Friesen dans le Sundgau.