Notices de familles ( 1305 entrées )

Schmitt - Schmid - Schmidt -Schmit -Smid

SCHMITT est un patronyme fort répandu en Alsace. Cela n'a rien de surprenant quant on sait que la profession exercée a constitué un apport très important dans la création des noms de famille.

Ce métier de forgeron ou maréchal-ferrant était représenté dans pratiquement tous les villages à l'époque de la formation des noms de famille (XIIIè-XIVè siècles en ce qui concerne l'Alsace).

Il est donc logique de recontrer de très nombreuses familles SCHMITT sans rapport les unes avec les autres.

Ajoutons que nos SCHMITT d'Alsace ont, comme équivalents, les FABRE, FABRI (ne Corse), FAURE, FAVRE, LEFÈVRE, MARÉCHAL et MARCHAL, ainsi que les LE GOFF (Bretagne).

Le hameau des verreries à Lucelle: Samuel SCHMITT y exerçait la profession de maître-verrier  

Le livre des fondations de messes anniversaires de l'abbaye de Lucelle a été publié en 1937 par un Père du couvent de l'Oelenberg.

Il fut rédigé pour sa partie ancienne, avant le début du XVè siècle.

Devant servir d'aide-mémoire pour les messes quotidiennes, il se présente sous forme de calendrier. Le 9 septembre, une messe devra être lue pour le repos des âmes de Jean, Pierre et Nicolas SCHMITT de Folgensbourg.

Ces derniers avaient dans ce but fait un don d'une livre et 14 sols à l'abbaye de Lucelle.

Une ancienne famille altkirchoise

Les archives de la famille DE REINACH, conservées aux Archives Départementales du Haut-Rhin, contiennent un acte de vente daté de l'an 1468.

Par ce document, rédigé sur parchemin, nous apprenons que Jean SCHMITT, cordonnier d'Altkirch, acquiert un jardin au lieu dit "an Rocken".

En 1679, le barbier d'Altkirch se nommait Wolfang SCHMIDT. Cette année là, sa fille, Maria, épouse le tailleur de pierre Hans Georg HOLLENWEGER.

Hausgauen, Illfurth, Steinsoultz

Dans le dénombrement de 1698, document important que nous avons déjà utilisé à plusieurs reprises, nous retrouvons trois familles SCHMID: celle de Jean SCHMID de Hausgauen, celle de Morand SCHMID de Henflingen et celle de Frédéric SCHMID de Wittersdorf.

La famille de Hausgauen a été étudiée par l'infatigable curé BEHRA, dans sa reconstitution des familles de Hunsbach-Hausgauen.

A Illfurth, Alexandre SCHMITT porta plainte en 1662 contre Geroges FLESCH, qui l'avait battu. Ce Georges FLESCH est l'ancêtre des nombreux FLESCH vivant actuellement en Haute-Alsace.

La même année, Jean SCHMITT de Manspach traduira Adam HERTÉ devant les tribunaux. Celui-ci avait, de force, labouré une chenevière appartenant au plaignant.

Originaire de Steinsoultz, Ours SCHMIDT s'engagera en avril 1737 pour quatre années dans le Régiment Suisse de Waldner au service du Roi de France.

Aux environs de Mulhouse

Là aussi les SCHMITT sont nombreux et d'implantation très ancienne.

Citons par exemple Clewin SCHMID de Zillisheim connu en 1504, Conrad SCHMIDT d'Eschentzwiller cité en 1516, Simon SCHMIDT de Flaxlanden mentionné en 1573, etc...

A Rixheim, le travail de relevé des mariages réalisé par André KIENER (ALEXSYS 12) mentionne plusieurs familles SCHMITT.

Les SCHMITT sont d'ailleurs présents à Rixheim dès 1504. Le même travail réalisé par l'auteur de ces lignes pour Dornach montre l'importance de ce patronyme et les rapports étroits des SCHMITT de Dornach avec ceux de Didenheim.

Les Schmitt de Brunstatt

Michel SCHMITT, dynamique animateur de la section de Mulhouse du Cercle Généalogique d'Alsace, a réalisé le dépouillement des mariages de Brunstatt pour la période prérévolutionnaire (ALEXSYS 2).

Ce travail nous renseigne sur la présence des SCHMITT dans ce village bien avant la Guerre de Trente Ans.

L'étude des ancêtres de Michel SCHMITT, dont il a publié le résultat en 1980, permet de connaître l'origine d'un souche importante de ce nom.

Venant de Heimersdorf, Martin SCHMITT épouse à Brunstatt en 1669 Margurite PROBST.

Il est intéressant de noter que, deux ans auparavant déjà, Jean SCHMITT était venu de Heimersdorf pour se marier à Brunstatt. Le couple Martin SCHMITT & Marguerite PROBST aura cinq enfants.

Un seul, Jean, né en 1671, transmettra le nom. Il épousera successivement Catherine BURNER et Elisabeth RESER qui lui donnèrent, la première quatre et la seconde trois enfants.

Un seul garçon survivra, Jean, qui épousera en 1742 à Brunstatt Catherine BOEGLIN.

C'est de lui que sera issue la nombreuse descendance SCHMITT grâce à ses trois garçons Jean, Jean-Adam et Jean-Thiébaut qui ne lui donneront pas moins de 20 petits-enfants.

L'Amérique en 1817

Les SCHMITT étaient, et sont toujours, présents dans de très nombreux villages sundgauviens.

Par exemple, à Soppe, ou Michel SCHMITT est né vers 1590 et d'où Jean partira en 1817 à la conquête du Nouveau Monde.

A Steinbrunn, Jean SCHMITT prendra à bail le moulin appartenant au couvent de Lucelle en l'année 1450.

A Aspach-le-Haut vivaient au XVIIè siècle plusieurs familles SCHMITT, etc...

Les verriers à Lucelle

Nous avons déjà eu l'occasion d'évoquer cette famille avec Balthazard SCHMITT qui fut co-fondateur de la verrerie de Wildenstein en 1699 ("L'Alsace" du 17 juillet 1990, édition de Thann).

Grâce à l'excellent ouvrage de Guy-Jean Michel DE VESOUL sur le sujet, nous savons que ces SCHMITT sont originaires de la verrerie de Grünwald en Forêt-Noire.

Né en ce lieu, Samuel SCHMITT travaillera en tant que maître-verrier aux fours de la verrerie de Lucelle. Il y épouse en 1680 Marie LOROT, et en l'an 1682 Madeleine HUG (ALEXSYS Cahier 3).

Ses descendants essaimeront dans de nombreuses verreries de Haute-Saône, d'Alsace, du Doubs, jusqu'à la verrerie de Givors dont les SCHMITT furent co-fondateurs.

André GANTER

Schmitt

SCHMITT (de Thann).

1) Les SCHMITT de la Thur.

La plus ancienne famille Schmitt de la vallée de la Thur est celle implantée dans la basse vallée, à Bitschwiller et Willer. Dès 1546 est cité Claus Schmit dans un acte de constitution de rente. En 1557 c'est Caspar Schmidt qui est cité dans les archives du Chapitre de Thann. En 1557 et 1565 on trouve Thenge Schmidt, qui décède avant 1582; puis en 1577 et 1584 est mentionné Bastian Schmidt à Willer. En 1607 est réalisé l'inventaire des biens de la succession de feu Hans Schmid bourgeois de Willer et époux de Clara Dietrich qui ont 8 enfants. Le tuteur des ces enfants mineurs est German Schmid, bourgeois de Willer dont l'épouse, Veronica Verkbacher décède en 1624. Ce dernier couple aura 3 fils : Marc qui épouse par contrat en 1615 Odile Banwart, Anthony qui épouse une Arnold et Georg. De Willer est également issu Petrus Schmidt qui épouse en 1635 à Soultz Agnes Weingartner de Wattwiller. Les Schmitt de Bitschwiller sont mieux connus à partir des 3 frères Theobald, Polloron (Apollinaire) et Baschen (Sébastien). Ce dernier commence son apprentissage le 25 janvier 1671 chez maître Adam Haller charpentier de Bitschwiller. Son frère, Thiébaut aura une nombreuse descendance à Bitschwiller. Quant à Apollinaire, il n'aura que deux filles, Marthe et Barbara, qui épouseront respectivement Thomas Beltzung de Bourbach le Haut et Laurent Hunter de Froeningue. La seconde souche, également très ancienne, est celle de Fellering où dès 1580 est cité Gangolph Schmidt. Cette famille est bien connue à partir de Thiebolt Schmitt, bourgeois de Fellering et son épouse Agatha Munschi. Parmi leurs nombreux enfants, 3 garçons laisseront postérité : Hans, époux d'Anna Maria Larger, Hans Thiebolt, époux de Cladina Wissant, et Barthle époux d'Anna Maria Luttenbacher. Cette descendance a été étudiée par le curé Behra qui en a dressé l'abre généalogique en 1923.

2) Les SCHMITT de Thann.

A Thann, Thibaud le boulanger est bangard en 1523, un autre Thibaud en 1540, Bernard en 1586. Jean-Jacques Lauther, bailli de Cernay, demande à Diebolt Schmitt, bourgeois d'Aspach, de faire comparaître devant le tribunal Hanns Muschler de Burnhaupt-le-Bas, en 1619. Le 17 juin 1619, le bailli de Cernay demande à Niclaus Groschan, baumestre de Masevaux, de faire citer à comparaître Diebolt Hürdt, aubergiste à l'Ange de Cernay, dans l'affaire qui l'oppose à Ezéchiel Schmitt, conseiller de Thann. Cet Ezéchiel Schmitt, bangard en 1618, a épousé Barbe Biegeisen, d'où Jean-Thibaud (16.5.1626, p: Valentin Barth, greffier, et Marguerite Kobler) et Anne-Barbe (10.2.1630, p: Melchior Schneider et Marguerite Garner). Il est parrain le 25 mai 1625 d'Ezéchiel Schmitt, fils de Christophe. En 1637, Jean-Ulrich Ditenheim était redevable envers les héritiers d'Ezechiel Schmitt de Thann d'une somme de cinq livres et dix sols. En 1637, pendant la guerre de Trente Ans, Mathis Ellerbach de Soppe devait aux héritiers du commerçant Ezechiel Schmitt de Thann la somme de 12 livres. Félix Bader de Burnhaupt doit, en 1639, une somme de 12 sols et 6 deniers aux héritiers du forgeron Ezechiel Schmidt, de Thann. Le 22 juin 1619, certificat de prise en apprentissage accordé par Anthoni Bappeirer, serrurier de Cernay, qui a engagé il y a douze ans pour trois ans Michel Schmitt, fils de feu Matthieu et d'Apollonie Beck, bourgeois de Cernay, et filleul de Michael Latsch et de Kunigunda Lautenschlager, veuve de Heinrich Ströll de Cernay, qui fut déclaré apte à exercer le métier. Jean-Richard Schmitt et Agathe Wintzler ont eu quatre enfants: Jean-Barthélémy (1.10.1624, p: Jean-Barthélémy Gerlen et Marie Werner), Martin (22.1.1627, p: Jean-Barthélémy Goda et Marie Werner), Jean-Sigismond (5.7.1629, p: Jean-Sigismond Fritlin et Anne-Marguerite Ga...) et Marie-Candide (23.10.1630, p: Valentin Barth et Marie-Marguerite Faistler, épouse de Jean-Sigismond Fritlin). Pierre Schmitt et Agathe Steinler ont Matthieu (16.11.1637, p: Mathias Lubter et Marguerite Kirchmeyer), et Pierre se remarie avec Ursule Bernard le 14 juillet 1639. Georges Schmitt épouse Marie-Madeleine Greff, qui lui donne Jean-Christophe (8.11.1641, Christophe Tsch... et Agathe Tamser). Laurent Schmitt épouse Marie Kür qui lui donne Thibaud (11.4.1641, p: Thibaud Tschupp et Anne Hirt). Jean-André Schmitt, maréchal-ferrand de 40 ans, est recensé en 1659. Il a épousé Agathe Tschopp le 9.1.1645, devant le prévôt Jean-Jacques Willemann et Simon Rauch, puis Anne-Marie Guggenberger en 1648. Sigismond Schmitt épouse Verena Schott avant 1647.

Bernard SCHMITT.

Bangard de Thann en 1586.

Anne SCHMITT.

Fille présumée de Bernard, elle épouse Jean-Michel Weber vers 1609 à Thann.

Nicolas GHERSI