Notices de familles ( 1305 entrées )

Studer - Stuter - Sudter

Le nom de famille STUDER est assez courant en Alsace.

On peut y voir deux origines.

La première est en rapport avec le mot de vieil allemand "stuot" signifiant le haras. Le "Stuter" était alors le palefrenier.

La seconde étymologie vient du mot "stude" qui indique un poteau vertical servant à fixer la vigne, mais qui peut aussi désigner l'action de former les épis.

Quoi qu'il en soit quant à l'interprétation du nom, on peut aujourd'hui constater qu'il est assez courant dans la vallée de Masevaux, tant dans la ville même de Masevaux qu'à Dolleren.

Le nom est aussi bien présent à Hagenthal et Wittenheim, ainsi qu'à Buhl et Guebwiller.

 

Une ancienne famille helvétique

Les STUDER sont très nombreux chez nos amis helvétiques .

Le Dictionnairte Historique et Biographique de la Suisse leur consacre une importante notice et distingue les différentes souches.

Celle de la ville de berne débute avec Peter STUDER cité en 1593 dont le blason était "de gueules au coeur au naturel transpersé d'une flèche d'argent, posée en barre, surmonté d'une croisette du même accompagné de deux étoiles d'or à six rais, l'une à dextre en chef, l'autre à senestre en pointe; trois coupeaux de sinople en pointe".

Au canton de Lucerne les familles STUDER sont très répandues et l'ouvrage cité mentionne, entre autres, Hans STUDER secrétaire de l'Entlebuch en 1543 et Kaspar STUDER bailli de Malters en 1639.

Dans le canton de Saint Gall les graphies STUDER et Stauder sont connues.

La famille de la ville de Saint Gall portait "d'azur au buisson d'or mouvant de trois coupeaux de sinople".

De Saint Gall sont issus Christian STUDER (1458-1531) et Franziskus STUDER.

Le premier fut capitaine en France et ses petits-fils prirent le nom de STUDER VON REBSTEIN.

Le second, né vers 1486, fut également capitaine en France et à l'origine de la branche des STUDER VON WINKELBACH.

A Soleure une souche bourgeoise portait "d'argent à trois fleurs de gueules tigées de sinople, accompagnées en pointe de trois coupeaux de même".

La souche de Fribourg est connue dès le XIVè siècle avec Jacques STUDER.

L'un de ses fils, prénommé Jean, se fixa à Avignon en 1397.

Enfin le canton de Zurich abritait lui aussi une ancienne famille STUDER dont les armoiries portaient comme meuble la branche feuillée ou la tige aux trois fleurs.

De la Suisse vers l'Alsace

Les grands mouvements migratoires de la seconde moitié du XVIIè siècle, consécutifs au dépeuplement de la guerre de Trente Ans, ont drainé vers l'Alsace une quantité impressionnante de familles suisses.

Etudiés par plusieurs historiens et sociologues ces déplacements seront mieux connus le jour où l'essentiel des sources d'archives ayant trait à ces familles sera dépouillé.

L'étude systématique des registres paroissiaux anciens du Haut-Rhin, grâce au programme Alexsys et au logiciel SAIREPA, donne déjà des résultats intéressants.

Ainsi, il ressort de ces travaux qu'à Blodelsheim fut baptisé en 1670 Christian, le fils de Christian STIDER venant du canton de Lucerne.

A Westhalten c'est Jacques STUDER, natif d'Escholzmat, qui par son mariage avec Eve MESITERMANN en 1737 fut à l'origine d'une souche locale.

Dans le Sundgau citons, toujours à partir des travaux Alexsys, la présence des STUDER à Brunstatt, Bruebach, Dornach, ainsi qu'à Lucelle où la famille travaillait à la verrerie vers 1670.

Il en est de même pour les registres paroissiaux de Friesen, Eglingen, Luppach etc..

D'autres travaux nous donnent des indices sur la provenance suisse des souches de Folgensbourg (S. ALLEMAN) ou Leymen (A.GANTER).

La fréquence du nom ne simplifie pas les recherches.

Citons le cas de Spechbach où en 1664 se maria Pierre STUDER du canton de Soleure, puis en 1669 Vérène STUDER venant de Pfaffnau (canton de Lucene) et enfin en 1681 Gédéon STUDER de la région de Délémont.

Les cantons réformés, comme Zurich et Berne, ont fourni leur contingent d'émigrés vers les paroisses réformées de Haut Alsace.

Illzach en est un cas typique et cette localité accueilla, en 1675, Benoit STUDER originaire de Herzogenbuchsee, canton de Berne. Il y épousa cette année là Vérène BUCHER native du canton de Zurich.

 

Les Studer de la vallée de Masevaux

Ancienne et nombreuse, la famille STUDER de la vallée de Masevaux est déjà présente bien avant la guerre de Trente Ans et pose donc le problème de son origine.

Robert BEHRA, généalogiste américain, vient de trouver leur trace dès 1567 dans un ancien terrier conservé aux Archives de Masevaux (bulletin BERGHA du CDHF).

A cette époque les STUDER habitent déjà Rimbach où leur dévelopement fut très important.

Ils demeuraient également à l'annexe de Horben où ils tenaient le moulin.

Le curé François Antoine BEHRA avait dressé au début de ce siècle l'arbre de cette famille.

Si la souche la plus nombreuse se cantonnait à Rimbach, une autre habitait Masevaux où nous trouvons, lors du dénombrement de 1659, la mention de Jean STUDER, le charpentier.

Depuis le fond de la vallée de Masevaux des rameaux se sont fixés vers le débouché et au-délà, comme à Guevenatten, Traubach et Burnhaupt, mais aussi dans la vallée voisinne de Saint Amarin et plus précisement à Moosch où Jean Jacques STUDER obtint le droit de bourgeoisie en 1670.

La souche de Rimbach fut aussi à l'origine de celle de Kruth et de Wattwiller.

Toutefois dans la vallée se Saint Amarin il faut veiller à ne pas confondre les STUDER venant de Rimbach à ceux, habitant la basse vallée et issus de Pierre STUDER.

Ce dernier, demeurant au canton de Lucerne eut un fils prénommé Jean Jacques. Né vers 1678 Jean Jacques épousa à Willer sur Thur en premières noces Judith WALTER et en secondes noces Agathe MUNSCH.

Le seul fils du prémier lit, Désiré STUDER, eut treize enfants de son épouse Marie Agathe MUNSCH.

De la seconde union de Jean Jacques, avec Agathe MUNSCH, naquirent onze enfants. Malheureuesement, comme cela était généralement le cas, plus de la moitié décédèrent en bas-âge.

D'autres souches

Sans vouloir être exhaustif, il convient de citer les STUDER de Steinbach et Uffholtz.

Ceux de Steinbach sont présents dès la fin du XVIIè siècle avec Gaspard STUDER.

Son fils, Philippe, se maria en 1697 avec Christine SCHWOB à Altenach, lieu d'origine de l'épouse.

A Uffholtz les actes notariés attestent la présence en 1732 de Jean STUDER. Il intervint dans la succession de Joseph WALCH et Marie Eve HUG en tant que créancier pour livraison d'objets en verre.

On peut logiquement penser, au vu des patronymes, du lieu et des objets, que Jean STUDER était verrier et probabelment en famille avec les STUDER de Lucelle.

D'autres STUDER habitaient Ribeauvillé, Kientzheim, Kaysersberg et Zimmerbach. Ceux de Logelheim et d'Eguisheim venaient de Herrlisheim.

Des souches suisses, du canton de Lucerne, s'étaient fixées à Soultz, Rouffach, Kaysersberg, Pfaffenheim et Fesenheim.

Dans la vallée du Florival

La paroisse de Lautenbach et son annexe de Linthal ont vu, aux cours du XVIIIè siècle, trente deux mariages où l'un des conjoints était un STUDER (travaux de Thierry SCHMITT).

Les branches possédaient le droit de bourgeoisie, tant à Lautenbach qu'à Linthal. Elles sont en parenté étroite avec la famille STUDER qui habitait le Belchenthal.

Le petit village de Murbach, dont l'essentiel de la population se trouvait autrefoit au hameau du Belchenthal; fut bien éprouvé avec l'ensemble de la vallée par les guerres du XVIIè siècle.

Dès la paix de 1648 l'immigration suisse fut importante et un document de 1653 nous parle de Jean STUDER.

Originaire de Mümliswil, canton de Soleure, il vint en 1648 habiter à Feldbach où il résida pendant cinq années. Par mariage il était apparenté aux ECKETSWILLER de Friesen et aux LITZLER de Waldifghoffen.

Jean STUDER donna le trente novembre 1653 une procuration à son gendre, Jean Thiébaut BENDELIN scieur de Guebwiller, afin que ce dernier puisse se rendre à Feldbach pour régler des problèmes de succession.

L'analyse des inventaires de partage du XVIIIè siècle de la commune de Murbach nous apporte quantité d'information sur les STUDER.

En 1708 on procéda au partage des biens de feu Ulrich WEHRLIN, bourgeois du Belchenthal. A cette occasion son gendre, Jacques STUDER époux de la fille Ursule WEHRLIN, apposa sa marque au bas du document: il signa en faisant trois fleurs stylisées sur un seul pied.

Il est pour le moins troublant de constater la similitude de sa signature et celle des armoiries des STUDER de suisse, notamment ceux de l'Entlebuch.

De ses trois unions il eut de nombreux enfants. Citons les deux fils du premier lit avec Ursule WEHRLIN: Jean, auteur de la branche de Linthal, et Jean Pierre parti au loin dès 1709.

Avec sa seconde femme, Catherine BECK, il eut sept enfants dont Madeleine, l'épouse de Jean SCHAFFHAUSER et Anne Marie femme de Jean Thiébaut CLAD tous deux de Linthal.

Enfin avec Vérène HAUMESSER il eut encore une fille Barbe. Cette troisième épouse venait de la seigneurie de Lenzburg en Argovie et, de confession réformée, s'était convertue au catholicisme.

En 1717 Jean STUDER obtint l'autorisation de se rendre dans le village natal de Vérène HAUMESSER afin de récupérer l'héritage de son épouse.

En 1736 le bétail que possédait la famille dans sa ferme du Belchenthal se composait de trois vaches, un veau, un bouc, deux cochons et huit poules.

Jean STUDER décéda vers 1740 après avoir acquit le droit de bourgeoisie auprès du prince-abbé de Murbach.

L'inventaire détaillé rédigé afin de procéder au partage de ses biens est particulièrement intéressant. Non seulement il donne la composition exacte de la famille à cette époque (et c'est ainsi que l'on apprend qu'un fils, Jacques, habitait alors Haguenau) mais il énumère aussi tous les biens, ustensiles, outils, créances.

Preuve d'une certaine aisance, le défunt possdéait quelques pièces d'argent et avait à son service une servante prénommée Suzanne.

André GANTER

Studer

STUDER.

Jean Studer et Marguerite Haffner ont Elisabeth (14.8.1599), Barbe (10.9.1602). Jean Studer et Elsi Kammermann ont Barbe (7.3.1607). Un Jean Studer est né le 17 juin 1597 à Schupfheim de Pierre et Marguerite Lauber. Madeleine Studer (27.6.1660) s'est mariée le 5.5.1686 à Schüpfheim à Caspar Limacher: leur fils Léon s'installe en Haute-Alsace, à Osenbach. Anne-Marie Studer épouse Ulrich Horny à Schüpfheim, et leur fils Charles-Joseph se marie à Saint-Amarin le 15 octobre 1703. Verena Studer épouse Jean Haffner avant 1646 à Schüpfheim. Une autre Studer épouse Marc Vetter vers 1650 à Schüpfheim, et une autre Jodocus Krummenacker. Le nom de famille Studer a deux origines possibles. La première est en rapport avec le mot de vieil allemand "stuot" signifiant le haras. Le "Stuter" était alors le palefrenier. La seconde étymologie vient du mot "stude" qui indique un poteau vertical servant à fixer la vigne, mais qui peut aussi désigner l'action de former les épis. Le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse leur consacre une importante notice et distingue les différentes souches. Celle de la ville de Berne débute avec Peter Studer cité en 1593 dont le blason était "de gueules au coeur au naturel transpersé d'une flèche d'argent, posée en barre, surmonté d'une croisette du même accompagné de deux étoiles d'or à six rais, l'une à dextre en chef, l'autre à senestre en pointe; trois coupeaux de sinople en pointe". Au canton de Lucerne les familles Studer sont très répandues et l'ouvrage cité mentionne, entre autres, Hans Studer secrétaire de l'Entlebuch en 1543 et Kaspar Studer bailli de Malters en 1639. Dans le canton de Saint Gall, les graphies Studer et Stauder sont connues. La famille de la ville de Saint Gall portait "d'azur au buisson d'or mouvant de trois coupeaux de sinople". De Saint-Gall sont issus Christian Studer (1458-1531) et Franziskus Studer. Le premier fut capitaine en France et ses petits-fils prirent le nom de Studer von Rebstein. Le second, né vers 1486, fut également capitaine en France et à l'origine de la branche des Studer von Winkelbach. A Soleure une souche bourgeoise portait "d'argent à trois fleurs de gueules tigées de sinople, accompagnées en pointe de trois coupeaux de même". La souche de Fribourg est connue dès le XIVème siècle avec Jacques Studer. L'un de ses fils, prénommé Jean, se fixa à Avignon en 1397. Enfin le canton de Zurich abritait lui aussi une ancienne famille Studer dont les armoiries portaient comme meuble la branche feuillée ou la tige aux trois fleurs. A Blodelsheim fut baptisé en 1670 Christian, le fils de Christian Stider venant du canton de Lucerne. A Westhalten c'est Jacques Studer, natif d'Escholzmatt, qui par son mariage avec Eve Meistermatt en 1737 fut à l'origine d'une souche locale. En 1669, Vérène Studer venant de Pfaffnau (canton de Lucene) se marie à Spechbach. La famille Studer de la vallée de Masevaux est déjà présente dès 1567 comme l'a relevé Robert Behra dans un ancien terrier conservé aux Archives de Masevaux (bulletin Bergha du CDHF). A Masevaux , on signale lors du dénombrement de 1659, la mention de Jean Studer, le charpentier. Dans la basse vallée de Saint-Amarin, les Studer sont issus de Pierre Studer. Ce dernier, demeurant au canton de Lucerne eut un fils prénommé Jean-Jacques. Né vers 1678 Jean-Jacques épousa à Willer sur Thur en premières noces Judith Walter et en secondes noces Agathe Munsch. Le seul fils du premier lit, Désiré Studer, eut treize enfants de son épouse Marie Agathe Munsch. De la seconde union de Jean-Jacques, avec Agathe Munsch, naquirent onze enfants. Malheureusement, comme cela était généralement le cas, plus de la moitié décédèrent en bas-âge. Des souches suisses, du canton de Lucerne, s'étaient fixées à Soultz, Rouffach, Kaysersberg, Pfaffenheim et Fessenheim. En 1708 on procéda au partage des biens de feu Ulrich Wehrlin, bourgeois du Belchenthal. A cette occasion son gendre, Jacques Studer époux de la fille Ursule Wehrlin, apposa sa marque au bas du document: il signa en faisant trois fleurs stylisées sur un seul pied. Il est pour le moins troublant de constater la similitude de sa signature et celle des armoiries des Studer de Suisse, notamment ceux de l'Entlebuch. De ses trois unions il eut de nombreux enfants. Citons les deux fils du premier lit avec Ursule Wehrlin : Jean, auteur de la branche de Linthal, et Jean-Pierre parti au loin dès 1709. Avec sa seconde femme, Catherine Beck, il eut sept enfants dont Madeleine, l'épouse de Jean Schaffhauser et Anne Marie femme de Jean Thiébaut Clad tous deux de Linthal. Enfin avec Vérène Haumesser il eut encore une fille Barbe. Cette troisième épouse venait de la seigneurie de Lenzburg en Argovie et, de confession réformée, s'était convertue au catholicisme. En 1717 Jean Studer obtint l'autorisation de se rendre dans le village natal de Vérène Haumesser afin de récupérer l'héritage de son épouse. En 1736 le bétail que possédait la famille dans sa ferme du Belchenthal se composait de trois vaches, un veau, un bouc, deux cochons et huit poules. Jean Studer décéda vers 1740 après avoir acquit le droit de bourgeoisie auprès du prince-abbé de Murbach. L'inventaire détaillé rédigé afin de procéder au partage de ses biens est particulièrement intéressant. Non seulement il donne la composition exacte de la famille à cette époque (et c'est ainsi que l'on apprend qu'un fils, Jacques, habitait alors Haguenau) mais il énumère aussi tous les biens, ustensiles, outils, créances. Preuve d'une certaine aisance, le défunt possédait quelques pièces d'argent et avait à son service une servante prénommée Suzanne

Jean STUDER.

Sigli Hans Studer épouse Verena Mueller vers 1613. Ils ont eu Pierre (25.9.1614), Anne (28.7.1613), Catherine (22.8.1620), Verena (8.2.1622), Jost (23.5.1618), tous nés à Schupfheim.

Nicolas STUDER.

Fils de Jean, né le 27 août 1616 à Schuepfheim, il épouse Marie Portman le 3 mars 1642. Ils ont eu Gaspard (12.3.1660), Jacques (24.7.1645), Joseph (18.3.1650), Nicolas (20.2.1648) et Georges (17.3.1657), tous nés à Escholzmatt.

Véronique STUDER.

Verena Studer, née le 15 juin 1662 à Escholzmatt, épouse le 10 octobre 1690 à Sewen Jean-Adam Buerrer, d'Escholzmatt.

Nicolas GHERSI