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Thiébaud

Le nom de famille THIÉBAUD provient du prénom Thiébaud ou Theobald.

Ce prénom, très répandu dans l'est de la France, était particulièrement vénéré dans le seigneurie de Thann.

Une des vieilles maisons de Chavannes-sur-l'Étang, village où les Thiébaud étaient présents au XVIIè siècle.  

Sous la forme germanique DIEBOLD et DIEBOLT, le nom est présent dès le XVè siècle à Steinbrunn-le-Bas (Léonard en 1523 et Jean en 1573), à Bruebach (Conrad en 1555) et Eschentzwiller (Léonard en 1535).

Plus au sud, on retrouve un Jean THIEBOLDT en 1571 à Saint-germain près de Felon à une époque où ce secteur était encore germanique.

Dans la seconde moitié du XVIIIè siècle, les THIÉBAUT sont présents à la Madeleine, ainsi qu'à Romagny (demande de bourgeoisie de la veuve d'Ignace THIÉBAUT en 1781).

Par requête datée de 1782, Pierre THIEBAUD demandait à être reçu bourgeois de Vauthiermont.

Mais les THIÉBAUD dont nous parlerons essentiellement aujourd'hui sont ceux de Montreux et environs, étudiés par Gérard HIMMELBERGER, spécialiste du secteur.

A Montreux-Vieux

Les THIÉBAUD sont présents depuis bien longtemps dans le secteur de Montreux.

En 1597 déjà, l'abbé Charles VIELLE de Valdieu donne en location à Hugo TIÉBAULT de Montreux-Vieux et à ses héritiers, près de trois hectares de terre (champs et bois) appartenant à l'abbaye.

Plus tard, vers le milieu du XVIIè siècle, vivaient à Chavannes-sur-l-Étang les familles de Nicolas et Gérard THIÉBAUD.

Le premier était l'époux d'Anne PÉCALIER. Le partage de sa succession, dressé en 1608, nous apprend que le couple avait alors six enfants. Françoise, la fille cadette née en 1664, épousa Jacques BRUANT de Montreux-Vieux en premières noces, puis en secondes Pierre FOUDROT, veuf de Lutran, auquel elle donna encore quatre enfants.

Le deuxième, Gérard, fut d'abord marié avec Barbe KELLER, puis avec Jeanne MARCHAL (ou MARÉCHAL). Il eut plusieurs enfants avec chacune de ses deux épouses.

Une de ses filles, prénommée Marie, s'unit à François PERNEZ de Chavannes-sur-l'Étang.

Quant à ses fils, deux d'entre eux, Jean-Louis et Denis, contractèrent respectivement avec Etiennette BARNABÉ, la fille de Richard et Barbe FRANCHEREZ de Lutran (4 enfants) et avec Guillemmette FAIVRE, la fille de Nicolas et d'Alice CHERAY de Valdieu (10 enfants dont plusieurs moururent en bas âge).

Jean Pierre, le petit fils de Denis, né en 1729 de Henri et Claire SCHMITTLIN, épousa en 1756 Catherine BESANÇON, la fille de Jean Pierre et de Marie BORON de Montreux-Jeune et il se fixa dans cette dernière localité. Il fut le père de huit enfants.

Son fils Louis, époux de Marguerite FRÉZARD de Bretagne, a été forestier du seigneur de Reinach-Foussemagne. Il perdit son emploi à la Révolution lorsque son employeur émigra en 1782.

Il fut réduit à l'état de journalier et devint boucher pas la suite.

Le chemin de fer

En 1812, l'un de ses fils, Jacques, convola en justes noces avec Marie Jeanne BONVOISIN, la fille de Jean Pierre et de Marie Anne MERCELAT de Lutran.

Ce couple eut huit enfants dont quatre occupèrent des emplois nouvellement créés par la mise en service du canal du Rhône-au-Rhin puis du chemin de fer.

Jean Pierre, cantonnier-chef au Service de la navigation, époux de Marie Anne DURAND, se fixa à Mulhouse où il mourut en 1897; Jacques, marié à Marie BEDIQUÉ de Montreux-Jeune, fut éclusier à Mulhouse et Etienne, époux de Catherine THÉVENOT, éclusier à Valdieu.

Célestin, le cadet, employé à la compagnie des chemins de fer de l'Est, épousa en 1855 Marguerite PACLEZ de Montreux-Jeune. Il continue à habiter son village natal, comme son frère François, époux de Marie CHOFFAT, qui exerçait la professionde cultivateur.

André GANTER