Notices de familles ( 1305 entrées )

Zimmermann

Le nom de famille ZIMMERMANN indique un nom de métier, celui de charpentier, l'homme qui travaille le bois et qui construit la charpente.

Sa fréquence n'est donc pas synonyme de parenté et de nombreux ZIMMERMANN apparaissent dans les villages alsaciens sans qu'il faille leur rechercher une origine commune.

 

Feu l'historien Louis ABEL s'était intéressé à l'origine de quelques noms de familles du Sundgau.

Dans la revue de l'association "Maisons Paysannes d'Alsace" intitulée "Espace Alsacien", il a publié plusieurs notices ayant trait à ce sujet.

Dans le numéro 21 (octobre 1982), il avait consacré deux pages à l'origine du nom ZIMMERMANN et donnait quelques références tirées de ses très nombreuses notes prises aux archives cantonales de Bâle.

Pour Schlierbach, il avait relevé la présence d'un Conrad CARPENTARIUS dès 1284 dans un registre de cens revenant au couvent bâlois de Saint-Alban.

Grâce à l'étude de documents postérieurs, il pouvait démontrer la transformation du nom vers sa forme germanique ZIMMERMANN (carpentarius est le mot latin signifiant charpentier).

De Schlierbach, les ZIMMERMANN ont probablement essaimé à travers tout le Sundgau.

Dès le XVIè siècle, ils étaient présents à Bruebach, Rixheim, Riedisheim etc.

Dans la réalisation de ses nombreux arbres généalogiques, l'abbé François-Antoine BEHRA, auquel les généalogistes font souvent référence, s'était intéressé aux ZIMMERMANN.

Nous connaissons les arbres et tableaux qu'il a produit pour les souches ZIMMERMANN de la haute vallée de Saint-Amarin, de la haute vallée de Masevaux, ainsi que de Hundsbach et Hausgauen, mais il en a probablement réalisé bien d'autres.

Des souches très anciennes existaient également à Goldbach-Altenbach, Thann, Wittelsheim, Saint-Hippolyte, Meyenheim, etc.

Ceux de la vallée de Masevaux sont d'implantation ancienne.

En 1689 Jean Henri Nicolas ZIMMERMANN épousa à Sewen Madeleine ERHART de Kirchberg.

Leur descendance si fit grâce aux alliances avec les familles SURGANT, MANIGOLD, KOHL, LEHEMANN et BAUMGARTNER, et cela sur les deux premlières générations.

L'arbre dressé par le curé BEHRA en compte sept.

Une autre souche, fixée à Oberbruck au XVIIè siècle, vit la naissance d'un rameau dans la vallée de Thann.

Ce rameau eucomme auteur Jean Martin ZIMMERMANN, natif de la vallée de Masevaux, et qui épousa en 1685 à Willer sur Thur Anne FREYBURGER issue d'une ancienne famille de Bitschwiller.

Le couple aura dix enfants, tous baptisés à Willer alors paroisse importante regroupant également les habitans de Bitschwiller, ainsi que ceux de Goldbach et de Neuhausen.

Le travail d'analyse des registres anciens d'Altenach (ALEXSYS cahier 5) apprend l'arrivée à Altenach à la fin du XVIIè siècle de Jacques ZIMMERMANN.

Venu d'Altkirch, il épousa en 1684 à Altenach Catherine NICOLAS; le couple eut plusieurs enfants.

En 1712, un autre Jacques ZIMMERMANN, originaire du Puix, vint chercher épouse à Altenach en la personne d'Anne-Marie HAAS.

Les villages voisins de Friesen et Hindlingen abritaient aussi des familles ZIMMERMANN. Elles étaient alliées aux familles ERHARD, HAGER, HERTZOG, HOFF, KIENÉ, MULLER, etc...

A Bettendorf, nous connaissons deux anciennes familles ZIMMERMANN grâce aux certificats de filiation délivrés par les autorités du bailliage seigneurial d'Altkirch.

Le premier certificat fut donné en septembre 1654 à Jean ZIMMERMANN de Bettendorf, fils de Jean et de Vérène RINGLER.

Le second, octroyé en mars 1657, concernait Melchior ZIMMERMANN, natif de Bettendorf. Fils de Morand et d'Anne RINGLER, Melchior partit s'établir à Ruederbach.

Dans ce dernier village naquit en 1718, comme fils de Georges ZIMMERMANN et de Catherine PFLIEGER, Sigismond ZIMMERMANN, futur curé de Koetzingue (KAMMERER).

A Wittersdorf, les ZIMMERMANN étaient nombreux.

En 1698, trois familles y possédaient un train de culture: celles de Georges, Jacques et Sébastien.

Ce dernier avait épousé, suivant contrat daté du 11 juin 1688, Catherine HURST, fille de Morand bourgeois du même lieu.

A Ballersdorf, les contrats de mariages de la seigneurie d'Altkirch révèlent la présence d'Appolinaire ZIMMERMANN, marié en 1705 à Odile LUDWIG, et Léonard ZIMMERMANN, marié en 1719 à Marie Stoessel de Spechbach-le-Haut.

A Dietwiller, les ZIMMERMANN sont présents depuis plusieurs siècles. Michel ZIMMERMANN et Ursule SCHLATTERER, tous deux de Dietwiller, se marièrent à Schlierbach en 1624.

En 1660, Jacques ZIMMERMANN y épousa Madeleine KLENCK.

L'union fut bénie par Michel ZIMMERMANN, curé de Bruebach, de Didenheim, Ruelisheim et Munwiller.

Né en 1634 à Dietwiller, il était fils de Michel et d'Ursule SCHLATTERER.

A Blotzheim, les ZIMMERMANN étaient nombreux dès le tout début du XVIIè siècle.

En 1607, le curé inhuma l'épouse de Conrad ZIMMERMANN, personnage qui mourut lui-même trois ans plus tard.

En 1608, le prêtre bénit l'union de Thiébaud ZIMMERMANN et Anne FUX.

Les registres paroissiaux anciens du lieu contiennent de très nombreux actes concernant la famille ZIMMERMANN.

Le fonds notarial prérévolutionnaire de Blotzheim apporte également des compléments forts utiles.

A la fin du XVIIè siècle, plusieurs ZIMMERMANN passèrent des transactions immobilières. Ainsi, Thiébaud vendit des terres et des vignes à Georges SCHERMESSER, à Jean-Jacques MULLER, à Jean-Jacques KELLER, à Nathan DREYFUS, au chirurgien de Hégenheim Marc BACHER, aux familles SCHNELL, PETER, etc...

Au XVIIè siècle, les ZIMMERMANN étaient cordonniers et meuniers à Blotzheim (travaux d'Aimé ZIMMERMANN de Kembs).

La famille ZIMMERMANN est implantée à Aspach-le-Bas et Aspach-le-Haut depuis au moins le XVIIè siècle.

Le dépouillement des registres anciens des deux Aspach, réalisé par Christiane BAUR de Vieux-Thann, contient de nombreuses mentions ZIMMERMANN.

Georges, le père, avait épousé Elisabeth DIETEMANN d'Enschingen. Le couple eut quatorze enfants entre 1738 et 1756.

En 1754, Georges reçut le brevet de maître de poste pour le relais de la poste aux chevaux d'Aspach-le-Bas.

Il fut également maire de la localité jusqu'à son décès survenu en septembre 1784.

Parmi ses enfants, quatre suivirent ses traces. Jean-Thiébaut fut le gérant du relais d'Issenheim dès 1769 et François-Joseph prit la succession de son père à Aspach-le-Bas.

Les filles Elisabeth et Gertrude épousèrent deux frères, Ignace et Joseph WALDER, maîtres de poste à Friesenheim et Marckolsheim.

Plusieurs notices ont déjà été consacrées à ces familles de maîtres de poste par Jean KAUFFMANN, Roger RICHARD et Michel HAERING.

Un autre fils de Georges prénommé François-Ignace fut curé de son village natal.

Il émigra en Suisse pendant la Terreur et revint à Aspach-le-Bas en 1802 où il décéda en 1812. Sa pierre tombale est toujours conservée dans le mur de l'église paroissiale.

André GANTER